« Quoi ? »
Mais avant que j'ai eu le temps de montrer mon indignation, le rayon était parti. Encore une fois, Papillon réussit à l'esquiver, mais Nattie continue de tirer des rayons de ses lunettes. Pendant quelques secondes supplémentaires, c'est un véritable ballet qui se déroule sous mes yeux entre le super-vilain qui esquive les attaques de son ancienne assistante. Soudainement, je sens comme un coup de poing dans l'estomac. Pourtant, rien ne m'a touchée. Le Miraculous du Paon est en train de me scinder en deux. Il est littéralement en train de me faire du mal. Je dois arriver à me ressaisir si je veux pouvoir arrêter le carnage de ma tante.
« Arrête là !
-Je... j'ai plus de souffle... »
Plus les secondes s'égrainent, plus mon état s'empire. En l'espace de quelques secondes, je viens de comprendre ce que ma tante endure à chaque fois qu'elle utilise ce Miraculous maudit. Je suis de ce fait, complètement impressionnée par sa capacité à encaisser la douleur pour ne pas succomber et abandonner à chaque fois qu'elle décide de l'activer. Je dois lutter contre une migraine qui vient finir de créer le chaos dans mon esprit. Je n'arrive pas à penser par moi-même. Je suis perdue entre les pensées de ma tante, les miennes et la volonté de tout anticiper. Je finis par poser un genou à terre, et je prends une très légère inspiration, le maximum que je puisse faire. Je me tourne vers ma tante et tend un bras :
« Désolée, mais ça doit cesser.
-Il a tué ma sœur. Il ne peut pas s'en sortir.
-Comment...
-J'entends ce qu'il se passe dans ta tête, ce Miraculous c'est le mien, celui d'Emilie. Mais pas le tien. »
La résistance de ma tante à mon envie de lui retirer son pouvoir est plus fort que ma propre volonté, handicapée par les multiples douleurs qui me prennent à la gorge. Je n'en reviens pas qu'elle arrive à entendre ce que je pense. Nattie continue de tirer à répétition dans la direction de Papillon en anticipant ses déplacements, ce qui rend ses esquives plus compliquées. Ce dernier, après un début de glissade, tente de se justifier :
« C'était un accident !
-Si tu n'avais pas été aussi égoïste, Emilie n'aurait pas été obligée d'intervenir et on n'en serait pas là. Tout est ta faute Papillon.
-J'ai fait de mon mieux pour me racheter !
-En plongeant ta femme dans un coma artificiel et gardant son cercueil dans ton caveau. Est-ce le même sort qui m'attend ?
-Je n'ai jamais voulu... »
Ses mots ont été interrompus par un Yo-yo qui a attiré toute notre attention. En quelques sauts, Chat Noir et LadyBug viennent de se poser sur le toit. Chat Noir fait face à Papillon tandis que LadyBug fait tournoyer son yo-yo pour empêcher les rayons de Nattie de toucher qui que ce soit. La Coccinnelle me regarde avec surprise :
« Rapace, est-ce que.... C'est le Miraculous du Paon ?
-C'est une... histoire très drôle je te jure... Mais il faut l'empêcher de faire davantage de mal, indiquai-je en levant le menton vers ma tante. J'ai fait n'importe quoi... mais je n'ai plus la force de... lui retirer son amok.
-Où se trouve-t-il ? On va arranger la situation, on le fait toujours.
-Silence ! »
Ma tante se tourne subitement vers moi et son rayon me touche de plein fouet. Je n'ai rien ressenti, juste vu un flash, mais quand j'ai ouvert les yeux je suis bien toujours au même endroit. Cependant, en voulant indiquer les lunettes de ma tante je me retrouve sans voix. Aucun son ne semble vouloir sortir. Je frappe du plat de la paume sur le sol et je m'aperçois que mon corps entier est saisi de décharges électriques. Je n'ai jamais ressenti une douleur pareille et je ne peux hurler pour tenter de faire passer ce désagréable moment. Je porte une main à mon cœur, j'ai vraiment peur de ce qui pourrait m'arriver si je garde ce Miraculous encore trop longtemps. J'ai envie de me détransformer mais je ne peux même pas...
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Miraculous : Les Serres de la Vengeance
FanficCassandra, ou plutôt Cassie, fait une entrée discrète dans la classe des troisièmes du collège Françoise Dupont à Paris. Enfin ça, c'est ce que Cassie aurait souhaité. Quand Papillon décide de s'en mêler, ce n'est pas certain que le petit séjour de...