..: c'est votre 2ème tentative vous vous en rendez compte!ma tête tournée et mon sang bouillonné.
Et oui, c'était ma deuxième tentative d'évasion, mais comme la première, rien ne s'est passé comme prévu. J'aurais tant voulue ne plus avoir à faire face à cette dame que je haie plus que ma vie. Son regard remplie de jugement me donne la gerbe, qu'elle crève cette connasse.
...: Je vous parle et exige une réponse sur le champs !
Moi: fermez.votre.gueule c'est bon ?
Son regard s'ouvrit faisant sortir le blanc de ses yeux, qu'est ce qu'elle est laide.
..: Vous n'avez pas le droit de vous adressez à moi de la sorte !
Moi: Si non quoi vous allez appeler la sécu ? Vous vouliez une réponse pas vrai? bah vous êtes servie.
Mon arrogance l'a faisait rougir de colère, mais je ne comptais pas m'arrêter là, je voulais la pousser à bout qu'elle lâche l'affaire une bonne fois pour toute. J'en avais marre de leur sois disant aide, qui sont-ils pour espérer créer des miracles sur un cœur dénué de tout sentiment ? Le gouffre m'a attiré dans ses bas fonds, je n'ai plus aucune issue de secours, la seule porte dont le seuil m'est encore infranchissable c'est la mort. Alors toutes leurs procédures à la con, j'en veux pas. Qu'ils me foutent la paix merde.
..: Ecoutez, s'en ai trop, la séance est terminé pour aujourd'hui, mais ne croyez pas que vous serez tiré d'affaire.
Moi: bah enfin c'est pas trop tôt.
Je me leva précipitamment n'ayant qu'une hâte: quitter cette pièce et cette connasse aussi.
..: Asseyez vous ! Je ne vous ai pas dis de vous lever !
Moi: Je suis un chien, moi, pour recevoir des ordres ?
..: vous me parlez sur un autre ton je..
Elle n'eut même pas le temps de terminer sa phrase que mes nerfs avaient cédés, ma patiente n'aura pas fait long feu.
Moi: Vous me faites chier vous comprenez ? J'en ai putain de marre d'être traité comme un putain de chien de merde ! Oui j'ai tenté de me suicider, et oui je recommencerais et vous allez faire quoi, hein ?!
Mes gestes témoignaient de ma colère qui devenait incontrôlable, la psychologue qui me faisait face perdait elle aussi patiente, son regard si neutre à la base se transforma en quelque chose de mauvais et malveillant. Elle cache bien son jeu.
..: Continuez votre cirque, je me plaindrais au directeur de l'hôpital, vous vous souvenez de la..
Elle me cherchait en évoquant cette scène que je n'oublierais jamais, cet hôpital m'a fait vivre un enfer, je ne compte plus les fois où j'ai été attaché comme un animal, ni les jours où le personnel m'a fait passer pour une détraquée mentale, où ils ont tentés de me photographier nue, où ils ont fait appel au directeur pour mes agissements qui avaient été causés par leur faute. Ce même directeur qui les a cru les yeux fermés, et qui a ordonné de me foutre en isolement complet. J'étais emprisonnée dans cet asile de fou, et bloquée dans ce trou noir.
C'est pour "guérir", me direz vous ? Mais guérir de quoi au juste ? De tout ce mal être ? Mais comment ? Est-ce tout ces médoc qui me font avaler matin, midi et soir qui seront la cause de mon rétablissement ? Des foutaises, oui des foutaises, eux même n'y croient pas. La psychiatrie c'est juste du semblant, une foutue image de parfaits sauveurs, mais vous savez, la vérité est bien plus sombre. En réalité, ils en ont rien à foutre de nous et de ce qu'on ressent, tant qu'on se tait et qu'on avale leurs antidépresseurs et autres poisons, le reste leur importe peu.
La porte en bois s'ouvrit dans un fracas, ma tête pivota instantanément. Se trouvait face à moi deux agents de sécurités armés et déchaînés. Ils me toisaient avec hostilité avec un regard qui se voulait sombre, cela ne me fit ni chaud, ni froid, ma fierté bien trop précieuse ne pouvait se taire. Je les fixa à mon tour dans un élan d'adrénaline, la tête haute, le regard déterminé. Ils ne me font pas peur, c'est pas leurs foutues armes qui leurs feront pousser des couilles.
Moi: Même sans armes je suis plus crédible que vous.
Ils me regardaient abruti par mes paroles, c'est surement cette satanée psychologue qui a appuyé sur le bouton rouge de sécurité pour les appeler, j'en attendais pas plus d'elle.
agent 1: C'est qu'elle fait sa maligne, mais ça sera plus pour longtemps
Mes lèvres s'étirèrent dans un sourire qui en disait long sur ce que je pensais d'eux.
agent 2: elle sourit en plus, tu sais qu'a tout moment je peux appuyer sur la gâchette.
Moi: fait le, qu'est ce qui t'en empêche ? ah oui c'est vrai, t'en a pas dans le caleçon.
Psy: Bon ça suffit, foutez la dans sa niche, cette chienne, je me chargerais de prévenir le directeur de son comportement agressif.
Son regard emplie de mauvaiseté se posa sur moi.
Psy: et je n'oublierai pas de notifier que tu m'as porté des coups, et que tu m'as craché dessus, t'inquiète pas qu'il t'enverra dans ta grotte.
Ma bouche s'ouvrit de choque tandis qu'un large sourire sanglant étira ses lèvres, elle faisait en sorte de bien me narguer tout en rongeant ses ongles comme la pétasse qu'elle était. Mes yeux s'humidifiaient, encore une fois, j'étais impuissante. J'allais subir, encore, et me taire, encore.
L'injustice est le pire des sentiments, il te ronge de l'intérieure aussi vicieux que le venin d'un serpent. Il t'affaiblit mentalement et réduit tes capacités à émettre ne serait-ce qu'un seul mot pour plaider ton innocence. Et quand tu es seule face à tous, t'es paroles ont l'effet d'une piqûre de moustique, elle dérange, les démanges, et te laisse sans voix.
Une larme traversa la courbe sinueuse de ma joue pour s'écraser sur mon tee-shirt, je connaissais par cœur le scénario qui allait suivre, et pourtant, un sourire se dessina sur mon visage, un sourire triste, certes, mais qui témoignait de mon courage, de ma force et de mon combat. Ils ne veulent pas que je meurs, ils préfèrent me voir souffrir, alors je souffrirais, mais la tête haute.
Les deux agents de sécurités s'approchaient de moi à pas de taureaux, chaque pression que leurs corps de colosses exerçaient sur le sol, provoquait en moi un stresse décuplé par les battements accéléré de mon cœur. Mon corps, lui, resta immobile. Après tout, soyons réalistes, même si je le voulais, je ne pouvais pas m'enfuir.
L'un d'eux m'attrapa les bras pour les immobiliser brusquement et fortement dans mon dos, peu soucieux du mal qu'il me faisait. Son haleine de chacal me donnait la nausée. Le second s'approcha de moi, il me fixais avec ce regard joueur rempli d'arrogance, et cet éternel sourire qui ne voulait pas quitter ses lèvres, je le fixais à mon tour ne voulant pas faiblir face à lui. D'un mouvement inattendu, sa main se retrouva violement écrasée sur ma joue. Celle-ci me brûlait tant le coup avait été puissant. Mais je ne dis rien, j'endure.
Lui: ça c'est pour tout à l'heure p'tite chienne.
La psychologue émit un rire dans ses moustaches, je remet sérieusement en cause ses fonctions.
Moi: C'est ça, rigole dans tes moustaches, tu devrais penser à aller chez l'esthéticienne ça te ferais pas de mal.
Son visage se décomposa, et d'un geste de sa main, elle cacha sa pilosité apparente. Elle me répugne.
Elle: Va te faire foutre Sina! Tu vas pourrir dans cet hosto je t'en fais la promesse!
Agent 2: AVANCE !
L'homme qui se tenait derrière moi me poussa sans douceur vers la porte, mes yeux étaient rivés sur le sol, et une seconde larme s'écrasa sur le carrelage, bienvenu dans mon enfer..
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𝐑𝐞̂𝐯𝐞 𝐒𝐢𝐧𝐚, 𝐞𝐭 𝐧𝐞 𝐭'𝐚𝐫𝐫𝐞̂𝐭𝐞 𝐣𝐚𝐦𝐚𝐢𝐬.
General FictionPROLOGUE: Lui-"Rêve Sina, et ne t'arrête jamais, vole comme un papillon, fuit" Susurra ce dernier à mon oreille, ses grandes mains m'enveloppaient avec douceur et réconfort. -"J'ai peur de m'envoler Reda, et si tout s'effondrait ?" Lançais-je tout e...