Partie 7.

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Sina

...: Votre correspondant n'est pas joignable, veuillez laisser un message après le bip sonore..

Cela fait maintenant 1heure que j'essaye de joindre Dina, mais rien, seulement la messagerie. Mon cœur était comprimé, j'avais peur, peur de ce qu'il était en train de lui faire, peur de ce qu'il lui avait déjà fait.

J'étais allongé dans mon lit, en étoile de mer, comme une grosse merde et je pleurais, j'avais de la morve qui ne s'arrêtait plus de couler, je repensais à cette scène, à ce sang, à cette claque qui m'avait propulsé avec violence au sol et je pleurais.

Je venais tout juste d'avoir subit les traitements de ma mère, elle m'avait appliqué plusieurs crèmes et pommades sur mes hématomes, je pleurais de douleur sous ses cris, elle était remonté.

Suite à l'appel de la CPE, elle avait accouru au lycée, quittant son travail à vive allure pour me tirer par les oreilles jusqu'à sa voiture, à vrai dire, elle n'avait pas compris que dans l'histoire, sa fille était la victime. Puis, lorsque je lui ai raconté ce qu'il s'était réellement passé, elle m'a grondé et remise à l'ordre, selon elle, je n'aurais pas du me laissé faire.

Si seulement je n'avait pas été prise en traitre, je serais surement pas, à l'heure où je vous parle, en train d'agoniser dans ce lit. Je me sentais tellement mal d'avoir subit une telle humiliation, et encore plus, d'avoir vu Dina se faire maltraité sans avoir pu apporté la moindre aide, je me haïssais.

La porte de la maison s'ouvrit dans un vacarme suivit de quelques cris, c'était mon frère. Je me leva rapidement et souleva ma couette afin de me blottir dedans, hors de question qu'il voit mes bleus. J'étais déjà assez mal en point pour que l'on me rajoute quelconque autres remarques, je ne le supporterais pas.

Ses pas s'approchaient rapidement de ma chambre, puis plus rien, il s'était arrêté devant la pièce, j'entendis par la suite trois petits coups sur ma porte.

Safine: Je peux rentrer ? Me demanda-t-il d'une voix qui se voulait calme.

Il a toujours pris cette habitude avec nous, il respectait notre intimité et n'osait jamais s'introduire dans notre chambre sans notre accord. Un respect qui était partagé, c'est bien l'un des seules homme sur cette terre que j'affectionnais plus que tout après mon papa qui nous avait quitté il y avait 3 ans de cela. Le seule Homme qui méritait tout mon respect et bien plus, je ne le remercierais jamais assez pour le réconfort qu'il nous apportait au quotidien grâce à toutes ses petites attentions.

Moi: Oui. Lui répondis-je faiblement, je priais intérieurement pour qu'il ne sache pas ce qui m'étais arrivé aujourd'hui.

La porte s'ouvrit et ce que je vis à l'instant brisa tous mes espoirs, son regard était noir et ses muscles contractés, il le savait. son regard encré dans le miens, il épia mon visage dans les moindres détails à la recherche d'une marque, d'une trace témoignant du traitement dont j'avais fait les frais. Puis ses yeux descendirent sur mon corps recouvert de ce drap.

Lui: Enlève ta couverture. M'ordonna-t-il sur le champs.

Sa voix était tranchante, elle ne laissait aucune objection de ma part possible. Voyant que je ne bougeais pas, il s'approcha de mon lit, et d'un coup sec, tira sur la couette dévoilant la peau de mes bras que j'avais tenté de cacher en vain. Son regard s'ouvrit de choque, tandis que le silence pesait sur nous, je scrutais sa réaction tout en cachant maladroitement ces marques à l'aide de mes petites mains.

𝐑𝐞̂𝐯𝐞 𝐒𝐢𝐧𝐚, 𝐞𝐭 𝐧𝐞 𝐭'𝐚𝐫𝐫𝐞̂𝐭𝐞 𝐣𝐚𝐦𝐚𝐢𝐬.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant