Chapitre VII
Dimanche, 6 Décembre 2009.
11h02.J'étais couchée dans mon lit, enroulée dans ma couverture en Patch-Work, quand une sonnerie me tira du sommeil. Un tililili répétitif et énervant. J'enfouie ma tête dans mon oreiller, mais malgré ça, j'arrive quand même à l'entendre. Je grogne, puis soupire de résignation.
Aussi lentement qu'une tortue, je m'assois sur mon lit et bâille de fatigue, fouillant ma chambre du regard. Mes yeux se posent sur mon téléphone, qui sonnait encore. D'un pas traînant, je me lève, sasit mon cellulaire et regarde l'afficheur. J'y lis le nom d'Emma.
Moi, portant le cellulaire à mon oreille : Salut Emma.
Emma : Salut Be ! Ça va ?
Moi : Hum, ouaie... Toi ?
Emma : Oulaaa, t'as pas l'air en grande forme, toi !
Moi : Non, non, ça va.Je ne réussis pas à retenir un bâillement.
Emma : Oh non ! Je t'ai réveillée !
Moi : C'est pas grâve, Emma.
Emma : Je suis vraiment désolé ! Je croyais pas que tu dormirais encore à cette heure là.
Je me retourne et regarde mon réveille-matin. Le cadran affichait en gros chiffres rouges 11h03.
Moi : Ouaie... C'est un de mes défauts, j'ai de la difficulté à me réveiller le matin.
Emma : Mais si je te déranges, je peux te rappeler plus tard, aussi.
Moi : Non, non, ça va. Il était grand temps que je me lève. Tu voulais me dire quoi ?
Emma : Je voulais savoir si... Ben, tu peux me le dire, si ça t'dérange, mais... J'suis vraiment nulle en français, j'ai un projet à rendre pour vendredi, et j'y comprend absolument rien...
Moi : Tu veux que je t'aide ?
Emma : S'il-te-plait ! Tu me sauverais la vie !
Moi : Oui, c'est d'accord.
Emma : Oh, merci Be ! C'est trooop gentil de ta part !
Moi : Ça fait plaisir, Emma.
Emma : Alors on s'en reparlera à l'école ? Je veux pas trop te déranger.
Moi : Tu ne me déranges pas, Emma. On s'en reparle lundi.
Emma : Oui ! Et bien, à plus alors !
Moi : À demain.
Je coupe la communication. Je bâille à nouveau, dépose mon cellulaire sur mon bureau et m'étire. J'étais encore un peu fatigué, et j'ai du faire appel à toutes mes force pour ne pas retourner me coucher directement. À la place, je m'empare d,un pull et d'une paire de jeans, m'habille et coiffe mes cheveux en un chignon défait.
Je suis descendue au rez-de-chaussée, les marches grinçant à mon passage. Dans la cuisine, Barbie est aux fourneaux, en train de couper des carottes. J'entre dans la pièce et fait comme si je ne l'avais pas remarquée. Ça devait faire, quoi, trois semaines qu'on ne s'était pas adressés la parole ? Pas de salut, ni d'aurevoir, ni rien du tout.
Je me préparais une tasse de café, quand j'entends sa voix derrière moi.
Sophia : Alors, tu t'es enfin décidé à te lever ?
Je serre les dents à l'écoute de son tondéplaisant. Je ne répond pas, et continue à m'occuper de mes petites affaires.
Sophia : Hey-Ho ! Je te parle.
Son accent britannique quand elle parlait français, avec sa voix haut-perchée, un peu nasiarde... Je dus me retenir pour ne pas frissonner de dégoût. Je n'étais plus capable de supporter Barbie. Je ne lui réponds toujours pas, et je l'entends soupirer d'énervement.
Sophia : Qu'est-ce qu'il y a, tu ne peux plus parler maintenant ?
Aucune réponse. Je n'avais pas le goût de me lancer dans une nouvelle dispute ce matin, et eépliquer était la meilleure chose à faire pour qu'une chicanne débute.
Elle soupire à nouveau, mais ne dit rien, et se remets à couper des carottes en rondelles. Je m'empare de ma tasse de café et m'installe à la table de la salle à manger. Je feuillette sans intérêt le journal. La présence de Barbie me dérangeait, mais j'essayais de ne pas trop y porter attention.
Après avoir bu mon café et mangé une pomme, je décide d'aller marcher un peu dehors. Je n'étais pas complètement réveillée, et prendre un peu d'air m'aiderait à sortir des vapes. Et puis, toutes les excuses étaient bonnes pour fuir cette femme.
Une fois mon manteau sur le dos, mes bottes aux pieds et une tuque sur la tête, je sors dehors. Durant la nuit, les flocons avaient cessés de tomber, et la niege avait un peu fondu, laissant voir sous la couche blanche quelques parcelles de pelouse. En descendant les marches, je vois les traces de pas que moi et Zayn avions fait la veille. Un petit sourire se trace sur mes lèvres à ce souvenir. Ce n'était pas un rêve, ça c'était bel et bien déroulé. On avait enfin finit de se bouder pour un petit rien.
J'enfouie mes mains dans mes poches pour les réchauffer un peu, quand mes doigts rencontre un bout de tissus. Je l'agrippe et le ressors, et remarque que ce sont les gants de Zayn, ceux qu'il m'avait pretté hier. J'avais oublié de les lui rendre la veille. Je les mets, et malgré leur taille trop grande, ils garden mes mains au chaud. Je les lui rendonnerai demain, mais en attendant, je pouvais bien les utiliser un peu.
Je longe la rue, suivant les traces de pas que nous avions faites hier soir. Je dépasse l'endroit où nous nous étions arrêtés pour attraper des flocons de neige, et je poursuis mon chemin. Les maisons étaient recouvertes de blanc, les branches des arbres aussi. C'était une très belle journée, en fin de compte. Il faisait froid, pas trop, juste assez, le ciel était bleu et il y avait de la neige.
Dans ma poche de jeans, je sentais mon iPod collé contre ma cuisse, que j'avais glissé là avant de quitter la maison. Je me souvennais clairement de ce que Zayn m'avait une fois dit, quand il avait appris que je n'écoutais jamais de musique. «Ta vie doit être ennuyeuse !» C'est vrai que ma vie n'avait jamais été très palpitante, mais est-ce que ça avait un lien avec la musique ? Si je me mettais à en écouter, est-ce qu'elle serait meilleure ? Je soupire un peu, mais je plonge ma main dans ma poche et ressors mon iPod. Ça vallait bien le coup d'essayer. Je retire un des gants de Zayn et le coince sous mon bras.
Ça ma prit trois essaies avant de réussir à l'allumer. Heureusement, je n'avais pas mis de code, car je suis sûre à presque 100% que je l'aurais oublié. Je regarde les chansons que j'avais. Moins de dix...
J'en choisi une au hasard et enfonce mes écouteurs dans mes oreilles. Une musique pop sors des hauts-parleurs et me fait grimacer. Le beat régulier et la voix électroniue du chanteur... De la torture à mes oreilles. Je choisis tout de suite une autre chanson, tout en continuant de marcher. Cette fois, c'est du vieux Country que j'entend. Mais pourquoi est-ce que j'avais ces chansons sur mon iPod ? Je détestais le Country.
Puis, alors que j'entrais dans un parc, je suis tombée sur un morceau de rap. L'air était simple, mais un peu agressif, et le rapeur chantait les paroles en appuyant sur certains mots pour leur donner plus d'impact. Je me suis installée sur un banc de parc, et j'ai ogmenté le volume. Ce n'était pas si mal que ça. Je n'étais pas encore sûre d'apprécier, mais je ne détestais pas non plus. C'était... Tolérable, disons.
Au bout d'une minute à peine, j'ai l'impression d'entendre mon nom au loin. Je retire les écouteurs de mes oreilles et attends. Puis, à nouveau, mon nom.
Inconnu : Be !
Je me retourne en sursaut et regarde derrière moi, là d'où la voix venait. À quelques mètres plus loin, toujours dans le parc, j'apperçois un petit groupe de jeunes hommes qui me regardent. Je plisse les yeux pour mieux voir leurs visages. Puis, je le vois, lui, qui avance vers moi, me souriant et m'agitant la main pour attirer mon attention... Zayn. Il portait le même manteau que la veille, sans bonnet sur la tête, et des bottes en suède. Je me lève du banc et enroule mes écouteurs autour de mon iPod.
Il est maintenant à moins d'un mètre de moi.
Zayn : Be ! Ça va ?
Il me fait un superbre sourire, et je le lui rend.
Moi : Oui, toi ?
Zayn : Super.
Puis, son regard se pose sur mon iPod, que j'allais ranger dans ma poche avant de jeans.
Zayn, pointant l'appareil du doigt : Tu ne m'avais pas dit que tu n'écoutais jamais de musique ?
Je regarde à mon tour le iPod dans mes mains, puis le fourre dans ma poche et regarde à nouveau Zayn.
Moi : Oh... Ça, c'est rien.
Il hausse un sourcil, peu convaincu, mais ne dit rien.
Zayn : Tu viens ? Je vais te présenter mes potes.
Je jette un coup d'oeil aux garçons, un peu plus loin. Ils avaient arrêtés de nous regarder et parlaient entre-eux. Étrangement, ils ne m'inspiraient pas du tout confiance.
Moi : Hum...
Il rit en me voyant hésiter.
Zayn : Allez, voyons ! T'as pas à t'inquiéter, ils ne vont pas te manger.
Je souris à son commentaire.
Moi : Si tu le dis...
Il éclate de rire encore une fois, et enroule son bras autour de mes épaules, comme il l'avait fait hier. Je me raidis un peu à ce contact. Je n'avais jamais aimé qu'on me touche, alors ça me faisait un peu bizarre. Pas désagréable, mais bizarre.
Il m'entraîne vers sa bande d'amis. Plus on se rapprochait du petit groupe, plus une mauvaise odeur impreignait l'air. Ça sentait un peu le feu, la fumée, comme si un truc brûlait. Mais c'est lorsque je me suis assez approchée pour clairement voir leurs visages que j'ai réussis à savoir ce que ça sentait.
La cigarette.
L'odeur du tabac me picottait les narines et m'écoeurait. Je fronce le nez et respire par la bouche. Ainsi. Au moins, je ne pouvais pas sentir cette odeur répugnante. Zayn s'avance encore un peu, m'entraînant entre lui et un autre mec, plutôt costaud.
Zayn : Les mecs, j'vous présente Rebecca.
Un ou deux me font un signe de la tête, et les autres ne font que m'adresser un regard de vautour. Je frissonne malgré moi. Zayn me présenta ses amis, mais j'oublieais leurs noms au fur et à mesure qu'il me les dictaient. Puis, un grand garçon, celui qui était dans la même équipe de Volley que Zayn et qui mesurait plus de six pieds, tendit une petite boite à Zayn. Je plisse les yeux pour tenter de voir qu'est-ce que ,ca pouvait être, mais les doigts de l'échalotte cachent l'étiquette de la boite. Zayn tend son bras et enfouie sa main dans la petite boite. Quand il la ressors, le suis prise d'un haut-le-coeur. Entre ses doigts, il tenait une cigarette. Alors qu'il empruntait du feu à l'échalotte, je me retourne vers lui et le dévisage. Zayn me remarque et fronce les sourcils.
Zayn : Il y a un truc qui va pas, Be ?
Moi : Tu... Tu fumes ?
Il porte la cigarette à sa bouche et fait un signe affirmatif de la tête. Je me recule d'un pas pour m'éloigner un peu de lui, mais je fonce dans le mec à côté de moi, le costaud.
Moi : Je dois y aller.
Je me retourne et marche vers le chemin de retour vers maison, sans me retourner. J'entends des pas dans la neige, derrière moi.
Zayn : Be ! Attend !
Je marche encore un peu, pour m'éloigner le plus possible de la bande de fumeurs, puis je sens sa main m'empoigner doucement le bras. Je me retourne pour lui faire face.
Zayn : Be ! Qu'est-ce qui ce passe ?
Mes yeux se posent sur la cigarette qu'il tenait entre les doigts.
Moi : Il se passe que tu fumes. Et il se passe que la cigarette, ça me donne envie de vomir.
C'était vrai. L'odeur de la cigarette m'avait toujours rendue malade, rien que d'y penser. Je trouvais ça dégoûtant. Zayn pose à son tour le regard vers la cigarette.
Moi : Tu t'empoisonnes en faisant ça !
Il regarde le sol, pensif.
Zayn : Je sais.
Moi : Alors pourquoi est-ce que tu le fais quand même
Zayn : Tu peux pas comprendre.
Moi : Non, t'as raison. Je comprend pas.
Je me retourne et me remets à marcher, mais il me rattrape et se met devant moi pour me bloquer la route.
Zayn : Be, c'est plus compliqué que ça...
Moi : Alors explique-moi.
Zayn : C'est... C'est comme de la drogue. Une fois qu'on commence, on ne peut plus s'arrêter. Et plus ça va, plus c'est difficile.
Moi : Zayn... Tu peux fumer, t'as le droit. Mais moi, je trouve ça dégoûtant, c'est pour ça que je ne peux pas rester.
Je le contourne et poursuis mon chemin, le laissant derrière moi. Je ne l'entends pas me suivre, mais par contre, j'entends clairement sa voix, qui crie mon nom.
Zayn : Rebecca !
Je me retourne vers lui. Je le vois alors lâcher sa cigarette et la laisser tomber sur le sol. Puis, avec son pied, il écrase sonmégot dans la neige. Ma bouche s'ouvre par la surprise.
Moi : Zayn ! Pourquoi t'as fait ça ?
Zayn : Je ne veux pas que tu partes... encore. Pas pour ça.
Je lui souris, et il me rejoint.
Moi : Zayn, t'es pas obligé. Tu as le droit de fumer, si t'en as le goût.
Zayn : Je peux essayer d'arrêter, si tu veux.
Moi : C'est sûr que ce serait mieux pour toi, mais c'est pas à moi de te dire d'arrêter ou non.
Zayn : Alors, je vais arrêter. Je vais essayer.
Je lui souris, et il me sourit aussi.
Zayn : Ça te dit de marcher un peu ?
Moi : Ça me va.
Il posa sa main contre mon dos pour m'enligner vers un petit sentier à notre droite, toujours dans le parc. Je sentais la chaleur de sa main au travers du manteau. Puis, alors qu'on marchait sur le sentier, il posa une fois de plus son bras autour de mes épaules.
Plus ça allait, moins ce contact ne me dérangeait. Ç'était en quelque sorte réconfortant, sécurisant.
Moi : Oh, j'allais oublier...
Je retire les gants de mes mains et les lui tends.
Moi : Tiens. J'avais oublié de te les rendre hier.
Il leur jette un léger coup d'oeil, mais ne les prends pas.
Zayn : Garde les, il fait froid. Tu me les rendra demain.
Moi : T'es sûr ?
Zayn : Comme un citron.
Je m'arrête de marcher et me retourne pour le dévisager.
Moi ; Comme un citron, t'es sérieux ? C'est la pire blague que j'aie jamais entendue !
Je lui fait un petit clin d'oeil, et il me tire la langue.
Zayn : Elle est pas si mal, je trouve !
Nos regards se croisent, et on éclate de rire. Tous les deux, nous étions prit d'un énorme fou rire, et au final, j'avais tellement ri que j'avais complètement oublié ce qui avait été drôle au départ. On s'arrêta de rire après quelques secondes, pour reprendre notre souffle.
Un long silence s'installa, qui faisait un drôle de contrastre avec le fou rire que nous avions eu, quelques seconde à peine plus tôt. J'ai tournée la tête derrière nous. La bande de Zayn n'était plus là, où alors nous étions trop loins pour que je ne les apperçoivent. Zayn leva son bras pour le passer autour de mes épaule, mais se ravisa et le laissa retomber le long de son corps. Jenfouie mes mains dans mes poches, et on se remets à marcher silencieusement, jusqu'à ce que Zayn brise enfin ce silence, d'une voix grave.
Zayn : Alors, on fait quoi ?
Je le regarde et fronce les sourcils.
Moi : De quoi tu parles ?
Zayn : D'Emma.
Je me fige un court instant. Je ne m'attendais pas du tout à ce qu'il parle d'elle maintenant, à ce qu'il relance le sujet.
Moi : Qu'est-ce que tu veux dire ?
Zayn : On lui dit quoi ? Je veux dire, elle va bien se rendre compte qu'on est amis.
Moi : Je sais pas trop. Emma est très sensible. Ella a beaucoup souffert quand vous... enfin, tu sais quoi.
Je le vois déglutir et détourner le regard. Aussitôt, je regrette d'avoir emmené le sujet, mais il était trop tard pour reculer.
Zayn : Elle t'en a parlé ?
Il contrôlait sa voix, peut-être un peu trop, et ça trahissait sa tristesse. J'hésite à lui dire. Ce qu'elle m'avait dit était clairement personnel. Je ne savais pas si je pouvais lui en parler sans briser le lien de confiance qui m'unissait à Emma. Mais mon silence fut trop long, et Zayn en tira une conclusion.
Zayn : Biensûr qu'elle t'en a parlé.
Moi : Non.
Mensonge.
Zayn : Arrête, je ne suis pas con.
Moi : Puisque je te dis qu'elle ne m'en a pas parlé !
Zayn s'arrête de marcher et se retourne pour me faire face.
Zayn : Tu sais que ça ce voit, quand tu ments ?
Je me sens rougir.
Moi : C,est pas vrai.
Zayn : Si. Tes yeux te trahissent... Et tes joues aussi.
Mes joues s'empourprent de frustration quand je l'entend dire ça. Il me fait un petit sourire en coin.
Moi : C'est bon, je sais. Je suis nulle pour mentir.
Zayn : Alors elle t'en a parlé ?
Moi : Pourquoi tu poses la question si tu connais déjà la réponse ?
Zayn me regarde et hoche lentement la tête, enregistrant cette information dans son cerveau. Je ne lui avais pas vraiment dit qu'elle m'en avait parlé. Je n'ai seulement pas nié. Ce n'était pas comme si je trahissais vraiment Emma, non ?
Zayn : Et elle t'as dit quoi ?
Je soupire.
Moi : Zayn, tu sais parfaitement que je ne te le dirai pas. Mon amitié avec elle est trop importante pour que je la gâche comme ça, en te disant tout.
Encore une fois, il hoche la tête, pensif.
Zayn : Je comprend.
Je baisse la tête, et on se remets à marcher.
Zayn : Mais n'empêche, elle va quand même s'en rendre compte.
Moi : On... On pourrait faire comme si on ne se connaissait pas, à l'école.
Zayn me dévisage.
Zayn : Si on fait ça, on ferait exactement ce que Britanny insinuait en lançant ces rumeurs sur nous ; qu'on se voit en cachette. Si on fait ce que tu dis, on fait aussi ce que Britanny dit.
Je pince les lèvres en entendant le nom de Britanny.
Moi : T'as raison. C'est pas une bonne idée de s'ignorer.
Zayn : Et si tu lui expliquais que nous sommes amis, rien de plus ? Que tu me lui avais pas dit seulement pour ne pas lui faire de la peine ?
Moi : En gros, on lui dit la vérité ?
Zayn : Pourquoi pas ? C'est moins compliqué, et puis ça t'évite de te ridiculiser en mentant.
Moi : Je ne suis pas SI mauvaise que ça pour mentir !
Je lui donne un petit coup de coude, et il replace son bras autour de mes épaules. Aussitôt, ce sentiment de réconfort et de sécurité m'envahi à nouveau. Mais malgré ça, je me sentais un peu grelotter. Il faisait très froid dehors.
Zayn : Wow ! Tu es congelée, tu trembles.
Moi : Juste un p-peu.
Zayn rit un peu en m'entendant bégailler, et me lâche l'épaule. Il se recule d'un pas et détache la fermeture éclair de son manteau. Mes yeux s'écarquillent de surprise en le voyant enlever son manteau.
Moi : Zayn, t'es fou ! Qu'est-ce que tu fais ? Remets ton manteau, tu vas tomber malade !
Il n'était plus qu'en pull de laine dehors. De petits nuages de fumée sortaient de nos deux bouches lorsqu'on expirait.
Zayn : Attends un peu.
Il s'approche de moi et place son manteau sur mes épaules. Il attache le premier bouton pour le faire tenir en place.
Moi : Zayn, c'est ridicule ! Je ne suis pas au bord de l'hypothermie, je vais bien.
Zayn : Tes lèvres devennaient bleues tellement tu avais froid.
Moi : Zayn, je viens du Québec, probablement un des dix endroits dans le monde où on se les gèle le plus en hiver. Alors le froid, j'y suis habituée, t'inquiète.
Zayn : C,est juste le temps de se rendre à ma voiture. Je ne voudrais pas que tu sois malade à cause de moi.
Je soupire, mais finit par céder et garde le manteau sur mes épaules. Il place une main au milieu de mon dos et me dirige vers sa voiture, à l'autre bout du parc.
Moi : ... Merci, Zayn.
Zayn : De rien, Be.
Il me sourit, et je lui rend son sourire.
Une fois dans l'auto, j'enlève son manteau et le lui redonne. Il le prend et le lance sur la banquette arrière, puis enclenche le chauffage. En plus de l'odeur douteuse qui impreignait habituellement l'intérieur de la voiture, une légère odeur de cigarette, que je n'avais pas remarquée avant, me chatouillait les narines.
Il démarre et met le cap vers ma maison.
Zayn : Pourquoi tu écoutais de la musique, tout à l'heure, si tu disais que tu n'en écoutais jamais ?
Un petit sourire se trace sur mes lèvres.
Moi : J'avais repensé à ce que tu m'avais dit dans cette auto, l'autre jour.
Zayn : Quand on parlait de musique ?
Moi : Oui. Tu m'avais dit que sans la musique, ta vie ne serait pas pareille. Et que ma vie à moi devait être très ennuyeuse.
Zayn : Tu sais, quand je disais ça, c'était pour rigoler. Je ne le pensais pas vraiment.
Moi : N'empêche, ça m'a fait réfléchir, et ce matin, j'avais décidé d'en écouter un peu, voir si ça me plaisait.
Zayn : Et puis... ?
Moi : C'est pas mal.
Il m'adresse un immense sourire.
Zayn : Et qu'est-ce que tu as écouté ?
Moi, hésitante : ... Du rap.
Il éclate de rire et se tape dans les mains.
Zayn : Ah ! Ça, c'était innatendu !
Je roule les yeux en l'air.
Zayn : Et dire que tu avais dit que tu trouvais ça, et je site, «horrible», maintenant, tu en écoutes !
Moi : Ça va, je sais.
Il se pencha sur la petite radio du tableau de bord.
Zayn : Alors ça ne te dérange pas si on en écoute un peu ?
Il allume la radio et démarre. Aussitôt, la voix du rappeur envahie l'habitacle. En fait, j'aimais plutôt ça. Peut-être pas pour dire que c'était le style de musique que je préfrère, mais assez pour me mettre à en écouter de temps en temps. Zayn se mit à me parler de son groupe préféré, *NSYNC, et des chansons qu'il aimait beaucoup. Je ne faisais que l'écouter, car pour ce sujet, je n'avais absolument rien à raconter d'intéressant. Une fois devant ma maison, Zayn se retourna pour me regarder d'un air un petit peu timide.
Zayn : Je peux chanter, aussi.
J'ouvres de grands yeux.
Moi : Ah oui ?
Zayn : Oui.
Je lui souris.
Moi : Je pourrais t'écouter chanter, un jour ?
Il me sourit à son tour.
Zayn : Biensûr.
Moi : Et bien... Merci de m'avoir ramené.
Zayn : Ça fait plaisir, Be.
Je sors de la voiture et lui lance ses gants sur les genoux.
Moi : Et aussi, merci pour les gants.
Il étouffe un petit rire.
Zayn : Il n'y a pas de quoi.
Puis, je referme la portière et rentre chez moi, un grand sourire aux lèvres. Je suis remontée dans ma chambre, j'ai refermé la porte derrière moi et j'ai sauté sur mon lit, étendue en étoile et fixant le plafond. Je me suis remis les écouteurs dans les oreilles, et encore une fois, j'ai écouté ce morceau de rap sur mon iPod. J'essayais d'oublier ce qu'il m'avait dit, mais ses mots revennaient continuellement dans ma tête. «Et si tu lui expliquais que nous sommes amis, rien de plus ? Que tu me lui avais pas dit car tu ne voulais pas lui faire de la peine ?» Il voulait que je le dise à Emma... Plus facile à dire qu'à faire ! Mais comment est-ce que j'allais bien lui dire ? Je ne voulais pas la brusquer, elle était sans aucun doute la personne la plus sensible que j'aie connue. Zayn l'avait bien dit, c'était impossible qu'il y ait un jour un truc entre nous deux, Emma n'avait pas à s'inquiéter...
Mais est-ce qu'elle n'avait vraiment aucune raison de s'en faire ?Mot de l'auteure :
Je tiens à le préciser, cette fiction est plutôt vieille. Je l'ai écrite il y a de cela presque un an, et depuis, mon style d'écriture à beaucoup changé, alors c'est normal que vous notiez une différence dans la façon dont j'écris au fur et à mesure que les chapitres déffileront.
Rose xox
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Stormy Sky
FanfictionVoici l'histoire de Rebecca, une jeune fille qui vivait au Québec, jusqu'au jour où elle dû déménager en Angleterre à cause de problèmes familiaux ; sa mère est bipolaire et son père a mystérieusement disparu. Dans sa nouvelle ville adoptive, elle d...