Jeudi, 24 Décembre 2009.
10h22.
J'ai cru entendre mon nom. Je me suis roulée sur le ventre, m'enfouissant dans les couvertures et les oreillers. Je ne voulais pas qu'on me parle. Je voulais continuer de rêver. J'entendis alors un rire un peu rôque près de mon oreille, et à nouveau, mon nom. Je gémis et je m'emparai d'un oreiller, que j'écrasai par dessus ma tête, pour me couper du bruit. Je sentis alors un chatouillement sur mon bras, puis sur mes épaules. J'émis un grognement.
«Be, debout»
Je connaissais cette voix. Zayn. Je sentis des lèvres éffleurer mon épaule, donnant de cours baisers à ma peau.
Zayn : Allez, il faut se lever.
J'ouvris lentement les paupières. Je vis alors un beau garçon près de moi, qui me regardait droit dans les yeux, un sourire en coin. Ses cheveux bruns foncés, presque noirs, étaient tout ébourriffés, et ses yeux étaient d'un brun caramel, illuminés. Je le vis s'approcher de moi et me voler un baiser furtif sur la bouche. J'eu un léger sourire, encore endormie.
Moi : Fous-moi la paix.
Je l'entendis rire à ma réplique. J'aimais entendre son rire.
Zayn : Dis-donc, tu es sympathique quand tu dors. Allez, réveilles-toi.
Je clignai des yeux un moment, et je me suis enfin redressée, m'appuyant sur mes coudes. Il faisait clair, dans la pièce. Je me suis retournée vers Zayn. Il me regardait, un sourire aux lèvres.
Zayn : Bien dormi ?
J'hochai de la tête, lentement. Je le vis se lever du lit, et se diriger vers les fenêtres. Il leva les rideaux, et la chambre s'illumina d'un coup. Je me suis assise en indien, observant la chambre. Mon pull et son chandail avait été laissés à l'abandon sur le plancher, et la pièce était sans dessus-dessous, comme d'habitude.
Zayn revint vers moi et m'aida à me lever, en me tendant la main. Je me suis mise debout, mes pieds nus contre le sol glacé. Il partit vers son garde-robe et me tendit un de ses chandails. Je l'enfillai rapidement, couvrant le haut de mon corps. Il était largement trop grand, mais l'odeur de Zayn y était impregnée.
Zayn : Je veux t'emmener quelque part, aujourd'hui.
Il s'approcha de moi et enlaça ma taille de ses bras musclés. Je le regardai dans les yeux, intriguée.
Moi : Où ?
Mes doigts grimpèrent le long de ses bras, de son cou, pour se loger dans ses cheveux.
Zayn : C'est une petite fête pour la veille de Noël. Ce sont quelques uns de mes amis au lycé qui l'organise.
J'eu un léger frisson en me rappellant de quoi ses 'amis' avaient l'air. Je n'avais pas une très bonne impression, surtout auprès de Nick, son copain qui était revennu chez lui presque saoul mort. Zayn du voir mon expression car il étouffa un petit rire.
Zayn : T'inquiètes. Presque toute l'école sera là, c'est comme un petit rituel à chaque année. Il n'y a rien a craindre.
J'appuyai ma tête contre son épaule. Il n'avait toujours pas enfillé de chandail, mais même s'il faisait très froid dans sa chambre, sa peau était brûlante. Tout le contraire de moi, qui était un véritable glaçon embulant. Zayn enfilla finalement un vieux T-shirt, et on quitta la chambre. Comme lors de ma première visite, je fus accueillie comme si je faisais partie de la famille. Sa mère vint même me faire la bise et me serrer dans ses bras. C'était comme si ils me connaissaient depuis toujours, alors que ce n'était que la deuxième fois qu'ils me voyaient, les deux fois après que j'ai passé la nuit dans la chambre de leur fils. Ce détail là ne semblait pas les déranger, ce qui me surpris.
Safaa, la petite soeur de Zayn, insista pour que je m'asseois à côté d'elle pour déjeuner. Elle joua avec mes cheveux tout au long, me disant que je ressemblais à une princesse. À chaque fois, je lui retournais le compliment, elle ça la faisait rougir. Sa petite main se glissa dans la mienne sous la table, et elle joua avec mon pouce. Je la connaissais à peine, et je l'adorais déjà.
Après le repas, j'aidai à nettoyer avec le reste de la famille. Doniya me lança parfois des regards sous-entendus, puis pouffait de rire. Elle aimait bien me taquiner.
Doniya : Tu choisis ta robe ou je le fais pour toi ?
Je me suis retournée vers elle, sourcils froncés, tout en m'essuyant les mains sur mes jeans. Je vennais tout juste de terminer de ranger. Doniya était là, à me pointer du doigt d'un air malicieux.
Moi : De quoi tu parles ?
Doniya : Tu ne vas pas à une fête, tout à l'heure ?
Moi : ...Oui. Et alors ?
Doniya me regarda comme si j'étais une vraie cruche.
Doniya : Et bien, il te faut une robe !
Mes yeux s'équarquillèrent.
Moi : Non, non, non ! Pas question. Tu m'as eu une fois, c'est assez.
Elle me fit des yeux piteux.
Doniya : Pourquoi ?
Moi : Je... Je n'aime pas porter de robes. Je ne me sens pas à l'aise.
Doniya, les bras croisés : T'as l'intention de porter quoi, alors ?
Moi : Je sais pas... Un truc simple.
Elle haussa un sourcil, moqueuse.
Doniya : T'es sérieuse là ? Be, moi aussi j'y vais à cette fête. Tu seras la seule habillé comme ça.
Je ne répondis pas. Au même moment, Zayn arriva derrière Doniya et la serra dans ses bras. Elle lui tira la langue, et il vint ensuite me rejoindre. Il se pencha sur moi et m'embrassa avec une certaine avidité, mais je savais qu'il le faisait exprès. J'avais horriblement conscience des regards posés sur nous ; sa mère qui nous épiait dans le corridor, et aussi sa soeur. Doniya mima un haut-le-coeur.
Doniya : Prennez-vous une chambre !
Zayn, en réponse à la plainte de sa soeur, me serra plus fort contre lui et m'embrassa avec encore plus d'intensité. Je me suis sentie rougir, et Doniya étouffa un petit rire. Je repoussai Zayn gentiement. Il me fit un clin d'oeil, et je lui tirai la langue à mon tour. Il vint se placer derrière moi, son menton appuyé contre mon épaule, et ses bras enroulant ma taille.
Zayn : de quoi parliez-vous ?
Doniya, moqueuse : Avant que tu viennes nous déranger ?
Zayn lui envoilla une oeillade en guise de réponse.
Doniya : On parlait de la tennue de Be.
Zayn baissa les yeux vers son chandail que je portais.
Zayn : Qu'est-ce qu'elle a, sa tenue ?
Doniya s'approcha et lui donna une petite tape sur le front.
Doniya : Mais non, pas ça ! Pour ce soir. Je veux lui mettre une robe, mais ta petite amie est têtue comme une mule.
Mon coeur se réchauffa un peu en l'entendant dire «petite amie». Je le savais bien que c'était ce que j'étais maintenant, mais c'était bizarre de l'entendre dire de la bouche de quelqu'un d'autre.
Zayn : Ça je le sais bien.
Il me donna un petit bisoux sur la tempe.
Doniya : Be, c'est non négociable. C'est moi qui t'habille, aujourd'hui.
Je me suis agrippée à Zayn, quand Doniya s'approcha de moi. Je faisais l'enfant, je le savais, mais je ne voulais pas porter de robe. Plutôt mourir. Elle tendit la main pour me prendre le bras, mais je me suis dégagée. Elle eu un sourire en coin.
Doniya : Zayn, aide moi...
J'ai senti les bras de Zayn se serrer autour de ma taille, et d'un coup, mes pieds quittèrent le sol, me laissant échapper un petit cri de surprise. Il m'avait soulevé et m'avait lancé sur son épaule, comme un baluchon. Ses mains agrippèrent mes jambes pour me maintenir en place.
Moi : Zayn ! Tu es sencé me supporter ! Pas te lier avec elle !
Zayn eu un rire enjoleur.
Zayn : Désolé Be, mais moi aussi j'aimerais bien te voir en robe.
Je lui ai donné une tape sur le dos, mais il était trop fort. Il m'emmena avec sa soeur dans la chambre de Doniya. Il me jetta sur le lit et me donna un baiser furtif sur la joue. J'eu une moue boudeuse, ce qui le fit rire.
Zayn : S'il te plait. Met en une... Pour moi ?
Je lui jettai un regard. Il me faisait ses grands yeux charmeurs. Je me suis mordue la lèvre. Après tout... Doniya avait déjà la tête fourée dans son garde-robe, à la recherche d'une robe qui me ferait. Je soupirai, et lui fit un signe résigné de la tête. Il poussa un cri de joie un peu trop exagéré, et j'eu droit à un autre baiser.
Doniya revint vers nous, une pile de vêtements qui tennait en équilibre dans ses bras. Elle balança le tout à côté de moi.
Doniya : Essaie-les.
Elle avait dit ça comme un ordre. Zayn quitta discrètement la chambre, me laissant me changer, mais Doniya, elle, restait là. Elle n'était vraiment pas gênée, et ça ne la dérangeait pas que je me change devant elle. Elle me fit essayer plusieurs morceaux. Après une heure interminable, aucune robe n'avait été concluante, toutes soit trop courtes, soit trop grandes. Elle réfléchie quelques secondes, puis quitta la chambre pour revennir une minute après avec une autre robe dans ses mains.
Doniya : Elle est a Waliyha, mais je suis sûre que ma soeur voudra te la prêter...
Elle m'aida à la mettre, et l'ajusta. La robe était d'un bleu sombre, avec de petites manches courtes. Elle était très simple, et ça me plaisait bien. Je fis un tour sur moi-même, et la robe s'étandit autour de moi comme une oréole. Doniya émit un petit siflement.
Doniya : Wow ! J'en connait un qui sera content...
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Zayn : Je te l'ai dit que tu étais magnifique ?
Je lui tirai la langue, et entrai dans la Volkswagen. Depuis qu'il m'avait vu sortir de la chambre, avec cette robe sur le dos, il avait du me répéter cette phrase une bonne dizaine de fois, au point où je me demandais s'il ne se moquait pas un peu de moi. Il ferma la porte derrière moi et vint s'installer derrière le volant. Il démarra et mis la radio, ainsi que le chauffage. Alors qu'il conduisait, je me suis mise à observer le paysage. De petits flocons tombaient paresseusement, recouvrant les pelouses jaunies et les routes noires. J'eu un petit sourire, dans l'espoir d'avoir un Noël blanc. Je ne voulais pas d'un Noël «brun», comme mon père le disait. Pour lui, Noël sans neige, ça n'était pas vraiment Noël.
Moi : Elle est où exactement, cette fête ?
Zayn avait posé sa main sur ma cuisse, et son pousse traçait de petits cercles sur le tissus de la robe. Il se retourna furtivement vers moi, avant de reposer ses yeux sur la route.
Zayn : Dans un hangard. Il a l'air abandonné, mais c'est bien emménagé à l'intérieur. Chauffage, musique, et tout. Tu vas voir, ce sera bien.
Je voulais bien le croire, mais j'en avais des difficultées. Zayn et moi n'avions pas la même définition du mot «bien». Après une quinzaine de minutes, nous sommes arrivés devant le fameu hangard. J'espérais que ce que Zayn avait dit s'avérait vrai, que c'était mieux à l'intérieur, car l'extérieur donnait des frissons dans les dos. Tout autour, plusieurs voitures s'étaient stationnées un peu partout, là où il y avait de la place. Je reconnue certaines des automobiles, les ayant déjà vues dans le parking de l'école. Zayn coupa le contact et se pencha vers moi, m'embrassant sur la joue.
Zayn : Prette ?
À première vue, sa question était banale, mais le regard qu'il me lança au même moment me disait tout autre chose. Il me demandait carrément si j'étais prette à ce qu'on nous voit ensemble, officiellement. J'ai hochai de la tête, et il sortit de la voiture et vint m'ouvrir la portière. Je suis sortie, et il referma la porte derrière moi. Sa main se glissa dans la mienne. Dehors, quelques groupes de jeunes étaient éparpillés, fumant une cigarette. On se frailla un chemin, et Zayn salua deux ou trois adolescents qui fumaient comme des cheminées.
Une fois les portes du hangard franchies, j'eus le souffle coupé. Zayn avait raison, c'était mille fois mieux à l'intérieur. On voyait bien que les installations avaient été bricolées «maison», mais le résultat était assez impressionant. Un semblant de vestibule avait été emménagé à l'entré, et Zayn alla ranger nos manteaux. Puis, ses mains se posèrent derrière moi, sur ma taille, et il me guida à l'intérieur.
C'était un véritable club. La musique était extrêmement forte, tellement que j'en sentais les vibrations dans mes Converse. C'était assez sombre, même si quelques lumières violètes et bleues avaient été suspendue aux poutres du plafond. Les gens afluaient, se collaient, les bras lancés dans les airs et le corps bougeant au rithme de la basse. J'en ai déduit qu'on avait directement attéris sur la piste de dance. Zayn m'attira au milieu de la foule. Plus on s'avançait parmis les gens, plus il était difficile de bouger sans toucher nos voisins. La température était nettement plus chaude, aussi. Zayn me fit pivoter pour qu'on soit face à face. Ses mains glissèrent sur mes hanches, et il me serra un peu plus contre lui.
Moi : Combien y a-t-il de gens, ici ?
Zayn survolla vaguement la foule du regard.
Zayn : Je ne sais pas... Presque toute l'école. Et aussi d'autre personnes qui se sont invités. En tout, je dirais 900 personnes. Plus, même.
Je n'ai pas pu retennir ma machoire de décrocher. J'eu la soudaine impression que tous les regards des autres étaient plantés sur nous deux. Zayn ricanna un peu.
Zayn : Be... Je ne veux pas te vexer, mais personne ne nous porte attention. Il n'y a rien à craindre.
Il m'embrassa sur le front, mais j'étais tout de même un peu tendue. Je me suis mise à regarder la foule. J'y vis la fille aux cheveux rouges, du cours d'écudaction physique (je crois qu'elle s'appellait Megan) ainsi que d'autre personnes. Un certain Christopher parlait avec d'autres garçons, qui avaient l'air bien trop vieux pour encore aller au lycé. J'ai reconnue une fille qui s'appellait Sarah pendue aux bras d'un autre mec. Tout le monde avait l'air de s'amuser. Mon regard se posa ensuite sur Britanny. Elle était entouré de la quasi-totalitée de l'équipe de football, avec biensûr sa bande de petites amies qui ne la lâchaient jamais. Elle n'avait pas l'air de m'avoir vu. Tant mieux. Je sentis les doigts de Zayn effleurer ma joue, et je me suis retournée pour le regarder.
Zayn : Arrête de t'en faire. On est ici pour s'amuser, mon ange.
Mon coeur se mit à battre plus fort, et je me suis sentie rougir. Le petit surnom qu'il m'avait donné me fit fondre sur place. Il me regarda avec un sourire amusé, mais n'ajouta rien.
On quitta rapidement la piste de dance. J'étais trop curieuse de voir le reste du hangard, transformer en un club. Zayn me fit une courte visite. On s'arrêta pour parler à des gens à qui je n'avais jamais porté attention avant. On se parlait tous comme si on avait toujours été amis. Au début, je ne me sentais pas à l'aise, puis au fur et à mesure que la soirée avançait, je me suis détendue. Les gens ici vennait pour prendre une pause du train train quotidient. Il s'en fichait pas mal des rumeurs qui avaient pu courir sur certaines personnes en début d'année.
Je sentie la main chaude de Zayn se glissée dans la mienne, toujours aussi glacée. Il m'entraîna un peu plus loin, vers ce que je découvris être un mini-bar. C'était en fait deux tables collées ensemble, avec des bancs installés devant. Derrière le comptoir, quelques caisses avaient été remplies de différentes bouteilles d'alcool, et des verres de différentes tailles avaient été alignées. Mais ce qui attira le plus mon attention, ce fut le barmad. Je l'ai reconnu, même de dos. Une grande échalotte.
Moi : Nick ?
Le garçon s'est retourné pour me regarder. Il avait toujours l'air dans les vapes, mais bien moins que la dernière fois que je l'avais vu. Son visage changea un peu en nous voyant, ce qui était visiblement bon signe ; au moins, il nous avait reconnu.
Nick : Hey.
Sa voix était traînante, et il parlait si bas que je devais m'aider avec le mouvement de ses lèvres pour comprendre ce qu'il disait. Je crois que c'était la première fois que je l'entendais parler. Je vis Zayn du coin de l'oeil qui fixait le plancher. Il y avait une certaine tension entre les deux hommes. Depuis que Nick était revennu chez Zayn complètement saoul, Zayn ne lui avait plus reparlé. Même si Nick n'était peut-être pas une très bonne influence pour lui, c'était dommage que leur amitié s'arrête ainsi. Je serrai mes doigts autour de ceux de Zayn. Il releva la tête, presque forcé, et adressa à Nick un mouvement de tête.
Zayn : Deux bières.
Nick prit un petit instant à nous regarder, avant de se retourner et de saisir deux bières, qu'il nous tendit. Il avait l'air presque déçu que Zayn ne lui ait pas demandé quelques choses de plus fort qu'une simple bière. Mais au fond, je crois que Zayn le savait très bien et l'avait fait exprès. Ils avaient vraiment l'air de s'être bien entendu, avant l'accident... Une idée traversa mon esprit. J'eu un petit sourire en coin en me disant que cette idée pourrait au moins forcer les deux garçons à s'expliquer.
Moi : Zayn, tu sais où sont les toilettes ?
Zayn me regarda un instant, et serra ma main.
Zayn : Attend, je t'y emmène.
Moi : Non, reste ici, au bar. Je vais revennir.
Il me regarda un moment, me faisant de gros yeux. Il avait comprit ce que je voulais faire. Le laisser seul avec Nick, les forcer à au moins s'affronter, et peut-être à s'expliquer et se réconcilier. J'attendis qu'il me réponde. Il poussa un soupir résigné.
Zayn : Elle sont au fond, là-bas.
Je me suis hissée sur la pointe des pieds, lui donnant un petit baiser sur les lèvres.
Moi : Je reviens.
Sur ce, je lâchai sa main et me suis retournée en direction des toilettes. Je leur donnais dix minutes pour se parler. Si je revennais et qu'il ne s'était rien passé, au moins j'aurai essayé. Je me suis fraillée un chemin entre les fêtards, et je franchie enfin les portes des toilettes pour femme.
L'endroit était plus ou moins propre, mais on ne pouvait pas tout demander dans une discothèque emménagée dans un hangard. C'était déjà mille fois mieux que ce à quoi je m'étais attendue. Je me suis assise sur le comptoir, et je portai le goulot à mes lèvres, buvant lentement ma bière. Je n'avais jamais aimé ce goût, trop amer. Je me sui mise à balancer mes pieds, attendant.
Après seulement quelques secondes, j'entendis le bruit d'une chasse d'eau dans les toilettes. La porte d'une cabine s'ouvrie, pour me révéler un visage familier.
Moi : Doniya !
Elle échappa un petit cri de surprise, portant sa main à son coeur.
Doniya : Mon Dieu, Be ! Tu m'as fait peur.
J'ai ris et me suis excusée. Elle s'approcha de moi et je lui fit un peu de place, sur le comptoir. Elle s'y hissa et me prit la bière des mains, me volant une gorgée.
Doniya : Qu'est-ce que tu fais ici ? Tu n'es pas avec Zayn ?
Moi : Non.
Elle fronça les sourcils.
Doniya : Il est arrivé quelque chose ?
Je lui fis signe que non de la tête, un léger sourire aux lèvres.
Moi : Non, je voulais juste le laisser un peu seul avec un de ses amis.
Doniya prit une seconde gorgée et me tendit la bouteille, à moitié vide.
Doniya : Pourquoi tu n'es pas restés avec eux ?
Moi : J'aurais été de trop.
Elle ricanna.
Doniya : Alors tu t'es cachée dans les toilettes ?
Je pris une longue goulée du liquide froid. Ça piqua au fond de ma gorge.
Doniya me prit la main et me tira le bras pour que je descende du comptoir.
Doniya : Ta bière fait pitié. Vient, j'ai autre chose à te proposer.
Je suis restée là, hésitante.
Moi : Doniya... J'aime pas trop boire, tu sais.
Doniya haussa un sourcil, et prit la bouteille pour me l'agiter sous les yeux.
Doniya : C'est pour ça qu'elle est presque complètement vide ?
J'allais lui dire qu'elle en avait quand même bu presque la moitié, mais j'ai gardé ma bouche fermée. Elle tira sur ma main, m'entraînant en dehors des toilettes. Au passage, elle jeta le corps mort dans une caisse déjà remplie d'autres bouteilles, et m'entraîna au bar, celui où j'avais laissé Zayn avec Nick. Mais en se rapprochant, je ne voyait aucun des deux garçons. Doniya se rendit derrière le comptoir et nous serva elle même deux verres. Elle m'en tendit un et vint s'asseoir à ma droite, sur un petit banc. Mes yeux parcoururent la foule, à la recherche de Zayn, mais je ne le voyais nulle part.
Doniya : Santé.
Elle tendit son vers dans les airs, et je fis de même, cognant le miens contre le siens, dans un tintement.
Doniya : Tu es bien, avec mon petit frère ?
La question m'a un peu surprise.
Moi : Biensûr.
Doniya prit soudain un air un peu plus sérieux.
Doniya : Je tiens à Zayn, Be. Je l'aime, et je ne veux pas qu'il ait le coeur brisé. Il a l'air de t'aimer comme un dingue, et tu es mon amie, alors je te fais confiance. Mais si tu le fais souffrir-
Moi, lui coupant la parole : Alors tu me casseras les deux jambes.
Elle eut un petit sourire en entendant mon sadisme.
Doniya : Je suis sérieuse Be. S'il arrive quelque chose, je n'hésiterai pas à te le faire payer.
Je l'ai regardé un instant, dans les yeux, et hochai la tête. Je n'avais pas l'intention de le faire souffrir, de toute façon. Je ne le ferai jamais. Doniya perdit son sérieux, et bu son shooter. Je l'ai regarder faire, sans toucher au mien. Je n'avais pas l'intention de me saouler.
Après quelques autres verres, Doniya se mettait à délirer un peu. Elle riait fort, et ses phrases avaient de moins en moins de sens. Mon premier verre était toujours rempli devant moi. Alors que je le fixais, songeant à peut-être accompagner Doniya, je sentis deux larges mains se glissées sur ma taille, derrière moi. J'ai sursauté un moment, puis me suis retournée, pour voir Zayn, un léger sourire moqueur aux lèvres.
Zayn : Je t'ai fait peur ?
Il me donna un baiser court mais passioné, écrasant ses lèvres contre les miennes. Il avait une odeur de cigarette.
Moi : Alors, avec Nick ?
Zayn me souria.
Zayn : Ça va. Je lui ai parlé. Et toi, avec ma soeur ?
Nous nous sommes tous les deux retournés vers Doniya, qui titubait derrière le var pour se servir un autre verre. Zayn me lâcha pour aller supporter sa soeur, et l'éloigner des bouteilles.
Zayn : Je crois que tu as assez bu pour ce soir.
Doniya essaya de répliquer, mais s'effondra dans les bras de Zayn. Je n'ai pas pu m'empêcher de rire en voyant le visage de Zayn qui essayait de garder sa soeur sur ses deux pieds. Il la fit asseoir sur le banc, et resta debout, une main sur mon genou et l'autre sur l'épaule de sa soeur, pour la maintenir droite.
Mon regard s'éloigna de Zayn pendant une seconde, comme attiré vers ma droite. Je vis alors Emma. Elle était encore loin de moi, mais se fraillait un chemin armis les fêtards de plus en plus déchaînés, vers nous. Elle portait une robe rose fushia, et ses cheveux étaient toujours aussi fou-fous. Son regard était empreint d'une touche d'inquiétude. Zayn du me sentir me tendre, car il se retourna pour voir ce que je fixais ainsi. Quand il l'a vit, il ne dit rien et se plaça derrière moi, me serrant fort contre lui.
Emma arriva à un mètre de distance de nous deux, et s'arrêta. Dans notre petit groupe, personne ne dit rien pendant plusieurs longues secondes. Le regard d'Emma alla de moi, à Zayn plusieurs fois, avant de se planter une fois pour toutes dans mes yeux.
Emma : Be...
Je ne dis rien, attendant qu'elle parle. Je sentis la chaleur des mains de Zayn traverser le tissus de ma robe, me rassurant.
Emma : Je... Ta... Ta mère m'a appelée.
Je me suis figée. Je ne m'attendais pas à ce qu'elle me dise ça. Je m'attendais à ce qu'elle me parle de tout, sauf d'elle. Ma machoire s'est serrée.
Moi : Comment elle a eu ton numéro ?
Emma : Hum... Elle a appelé sur ton cellulaire.
Mon cellulaire ! Je l'avais laissé chez moi après ma dispute avec ma mère. Elle avai osé fouiller dans mes choses ! Après ce qu'elle m'a fait !
Moi : Et bien rappelles-la et dit lui qu'elle aille se faire foutre.
Emma resta surprise un instant. Elle ne savais rien de la relation que j'avais avec ma mère. Les mains de Zayn rafermirent leur prise sur ma taille.
Emma : Elle a dit que c'était important.
Je n'ai pas répondu, et me suis retournée vers le bar, la laissant faire face à mon dos.
Emma : Be.
Je n'ai pas réagit. Je croyais qu'en l'ignorant, elle comprendrait que je n'étais pas interessée à entendre parler de ma mère, mais Emma resta là.
Emma : Elle veut que tu rentres la voir.
Mes doigts aggripèrent le comptoir. Comment osait-elle passer par Emma pour me parler ? Comment osait-elle encore essayer de me voir ? Pourquoi n'était-elle pas déjà repartie à Montréal, me laissant en paix ?
Emma : Elle avait l'air de pleurer...
Je me suis retournée pour faire face à Emma.
Moi : Écoute, rappelles là, et dit lui que je ne veux plus la revoir. Plus jamais.
Mais Emma resta là, encore une fois, sans bouger.
Emma : Attend, je... Elle m'a dit de te dire autre chose, si jamais tu me répondais un truc comme ça.
Je l'ai regardée, attendant qu'elle parle. Elle baissa les yeux vers le sol.
Moi : Emma ?
Elle redressa le regard et me regarda droit dans les yeux.
Emma : Elle m'a dit qu'elle avait des nouvelles de ton père...Rose xox
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Stormy Sky
FanficVoici l'histoire de Rebecca, une jeune fille qui vivait au Québec, jusqu'au jour où elle dû déménager en Angleterre à cause de problèmes familiaux ; sa mère est bipolaire et son père a mystérieusement disparu. Dans sa nouvelle ville adoptive, elle d...