Chapitre XI.

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Mardi, 8 Décembre 2009.

7h10.

Ce fut le rire d'un enfant qui me tira de mon sommeil. Un tout petit rire, cristallin, timide. Je gémis un peu, me suis retournée dans mon lit et j'ai entre-ouvert les yeux. Devant moi, agenouillée devant mon lit, une fillette d'environ 5 ans me regardait avec de petits yeux bruns rieurs. Quand elle se rendit compte que je m'étais réveillée, elle poussa un petit cris et partie en courant. Je me suis lentement étirée, puis me suis redressée pour voir où elle était passée, mais la petite file avait disparue de la pièce. Cette pièce... Ce n'était pas ma chambre ! Et le lit dans lequel j'étais, ce n'était pas le miens ! Les vêtements que je portais ne m'appartenaient pas ! 

Puis, tout m'est revennu d'un coup. Les évennements de la veille, Emma qui était partie en pleurs, Zayn qui m'avait consollée, sa proposition de rester dormir chez lui... mais surtout, le tout premier souvenir qui surgit de ma mémoire, fut le baiser. Le baiser que j'ai échangé avec Zayn, hier. Le baiser, court mais puissant, chargé d'électricité et de frissons, et pourtant si doux, si léger... Le même baiser qui a gâché, en une seule fraction de seconde, mon amitié avec Emma. À se souvenir, je m'effondre, m'étendant à nouveau sur le lit, les yeux rivés au plafond. Pourquoi avais-je fait un truc pareil ? Je regrettais tellement...

À l'extérieur de la chambre, du bruit de vaisselle retentit. Je me suis alors rappellée que je n'étais pas chez moi, et donc que je ne pouvais pas flâner au lit indéfiniment. À regret, je quittai le lit de Zayn, et je me suis levée. En passant, je vis mon reflet dans le miroir de sa chambre. Les cheveux en pagailles, j'avais l'air vraiment ridicule avec ce pyjama rose trop grand, mes yeux cernés et mon visage fatigué. J'avais peur de la réaction de ses parents... Je ne les connaissais pas, je ne savais pas comment ils allaient agir avec moi. Allaient-ils me juger ? J'appréhendais ce moment où ils allaient me voir, mais je n'avais pas le choix.

Je suis sortie de la chambre et avançai dans le couloir. Des bruits de voix provennaient de la cuisine. Des rires. Ceux d'une femme, d'un homme, mais aussi celui d'une petite fille, que je reconnu aussitôt. C'était le même rire que celui de la fillette, qui était venue m'observer dans ma chambre... Enfin, dans la chambre de Zayn. Finalement, je finis de longer le couloir pour déboucher dans la cuisine. À la table, un homme à la peau foncée, les cheveux un peu grisonnants, les yeux rivés sur son journal, buvait silencieusement son café. J'en déduisis que c'était son père. Une femme à côté de lui servait des crèpes à tout le monde, riant à la blague qu'une petite fille, celle qui m'avait espionné durant mon sommeil, lui racontait. La mère et la soeur, sans doute. Aussi, deux autre filles, plus vieilles que la fillettes, mangeaient leurs crèpes en riant. Et, au bout de la table, Zayn. Dès que j'entrai dans la cuisine, il me vit tout de suite arriver et me fit un superbe sourire.

Zayn : Be, tu es réveillée !

Je fis un petit sourire timide. Aussitôt que Zayn eut prononcé ces mots, toute la petite famille se retourna vers moi. La mère m'adressa un chaleureux sourire.

Elle : Ah, tu dois être Rebecca. J'ai entendue beaucoup de bien de toi.

Elle jeta un léger coup d'oeil à son fils, un léger sourire moqueur au lèvres. Zayn baissa la tête, gêné, et me fit signe de m'asseoir à côté de lui et d'une de ses soeurs. Je pris place devant une assiette déjà remplie de crèpes. La fille près de moi fixait avec un drôle d'intéret mon pyjama, et je me suis sentie rougir.

Elle : Pourquoi est-ce que mon pyjama ne me fait pas aussi bien qu'à toi...

Je lui souris, amusée. Zayn lui fit un clin d'oeil.

Zayn : Mais non, il te vas super bien à toi aussi.

Son ton était sincère. Il n'y avait pas de léger sarcasme auquel j'étais habituée, aucune moquerie. Il voulait vraiment rassurer sa soeur. Cette dernière lui fit une grimace amusée et se retourna vers moi.

Stormy SkyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant