Partie 13 - L'absence.

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Deux jours plus tard.

« Ah ben tu vois ? Dans tout malheur, il y a un rayon de soleil. »

Il sortit de ses pensées en entendant une des femmes du groupe lui dire ça après qu'il leur ai raconté les détails en plus de son dernier rêve, puis il sentit une main se poser sur la sienne, le faisant sursauter :

« Aurélien, tout va bien ? lui demanda une voix féminine et en se tournant, il vit que c'était Chloé qui lui avait demandé cela.

— Euh... Oui... Oui, bien sûr.

— Et alors ? Cet homme qui était avec toi pendant l'attentat ? Tu sais qui c'est ? T'as réussi à le retrouver ?

— Je... Je suis pas sûr... Non... Je... Désolé, Chloé, il faut que j'aille aux toilettes... »

Il se leva précipitamment et se dirigea vers les toilettes du petit bar du plus rapidement possible afin de lui cacher qu'il avait les larmes aux yeux et qu'il était sur le point de pleurer. Il entra dans ces derniers et referma la porte derrière lui avant de s'y adosser et c'est là qu'il se rendit compte qu'il avait du mal à respirer. Guillaume... Il n'arrivait pas à penser à autre chose que ce qu'il s'était passé à l'hôpital deux jours plus tôt. Il s'était englouti la boîte de chocolat à lui tout seul, malgré le fait qu'il savait que le chocolat le rendait malade, et il avait refusé de répondre à ses appels quand Guillaume avait tenté de l'appeler en début de soirée. Il avait passé la nuit à vomir, malade à cause des chocolats, et il s'était littéralement forcé à ne pas lui envoyer de texto pour lui demander de venir alors qu'il se sentait partir dans un autre monde, avant de tomber littéralement de fatigue au petit matin. Quand il s'était réveillé, il avait vu qu'il avait reçu plusieurs textos et qu'il avait même des appels en absence de Guillaume, mais avait préféré ne pas s'attarder dessus se sentant encore bien trop faible pour avoir une conversation construite avec lui et il était allé regarder la télévision dans son salon avant de se rendormir dans le canapé à de force. Et enfin, quand il s'était réveillé de nouveau plusieurs heures plus tard, c'était en entendant la sonnerie de chez lui retentir. Il avait choisi de l'ignorer, n'ayant aucunement la force de se lever pour aller ouvrir ni l'envie de tomber sur Guillaume qui lui demanderait sûrement de s'expliquer sur son silence. Alors il avait fait le mort et malgré le fait qu'il l'avait entendu l'appeler de l'autre côté de la porte, lui prouvant que c'était bien lui qui sonnait chez lui, Guillaume était parti après quelques minutes à peine, sans plus insister. Il se rappela alors avoir pensé Mais bats-toi un peu pour moi, s'il te plaît et il porta une main à sa bouche pour empêcher un petit sanglot de s'échapper de ses lèvres alors qu'il se laissait glisser le long de la porte des toilettes. Il avait le cœur en lambeau. Il pensait être enfin tombé sur quelqu'un de bien, quelqu'un qui lui faisait se sentir mieux rien qu'en étant près de lui, et au final, tout ça n'était qu'un grand mensonge. Guillaume avait une petite copine, il était fiancé. Alors tout ce qu'il avait commencé à ressentir pour lui ces derniers temps... c'était mal. Et il était sûr que Guillaume avait fait en sorte qu'il ressente tout ça pour lui. Sinon, il n'aurait jamais agi avec autant de bienveillance et de douceur à son égard. Il s'en voulait d'être tombé dans le panneau. Il était définitivement trop con.

***

Aurélien ?

Il releva la tête de ses bras croisés quand il entendit la voix douce de Chloé l'appeler de derrière la porte et il cligna des yeux, n'ayant aucune idée de combien de temps il s'était absenté.

« Est-ce que tout va bien ?

— Euh... Oui, oui, ne t'inquiète pas, j'arrive. J'avais juste... un peu mal au ventre, dit-il en mentant, prenant l'excuse qui lui vint le plus facilement en pensant à la veille.

— D'accord... Il faut que je te dise, il y a quelqu'un qui te demande dehors.

— Quelqu'un ? demanda-t-il en fronçant les sourcils et son coeur rata un battement en pensant directement au plus grand.

— Oui, il a dit qu'il s'appelait Julien. C'est pas le même que la dernière fois. »

Il écarquilla les yeux en l'entendant lui dire le prénom de l'homme qui voulait lui parler et paniqua en repensant à tout ce que son copain lui avait dit plusieurs semaines plus tôt, avant de s'en aller. Mais qu'est-ce qu'il faisait là ? Il entendit Chloé lui demander s'il allait bien encore une fois et il répondit qu'il arrivait précipitamment afin de ne pas l'inquiéter. Il se releva et ouvrit la porte, tombant sur la jeune femme blonde et celle-ci lui sourit doucement.

« Ça va mieux ton ventre ? Tu veux rentrer ?

— Oui, je pense que c'est ce que je vais faire, désolé, s'excusa-t-il en offrant un petit sourire maladroit à la jeune femme et celle-ci secoua la tête.

— Ne t'excuse pas, Aurélien. La santé avant tout. Tu pourrais demander à ce Julien de te ramener si tu te sens pas bien. »

Il hocha la tête doucement avant de forcer un petit sourire sur ses lèvres pour ne pas l'inquiéter. Il n'y avait aucune chance pour qu'il laisse Julien le ramener chez lui. Chez eux. Depuis pratiquement trois mois qu'il était parti, il n'avait eu aucune nouvelle de lui, et c'était tant mieux. Julien n'était pas une bonne personne, contrairement à Guillaume qui, il le pensait encore la veille, l'était lui.

Fiction OrelxGringe - Te retrouver. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant