Chapitre 12.

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Un mois et demi s'est écoulé depuis la mort de Carly, et ces cauchemars. Les pompiers ont réussi à retrouver son corps dans l'eau. Deux semaines plus tard se sont déroulés ses funérailles et son enterrement. Lors de ses funérailles, je n'ai pas eu la force de faire un discours. J'étais tétanisée à l'idée que ma meilleure amie soit enterrée six pieds sous terre. Si j'aurais su, je lui aurais fait un dernier câlin.

Michael était là. Évidemment, c'est son frère. Il ne m'a pas adressé la parole depuis l'incident. Mais lors de son enterrement, il n'arrêtait pas de me fixer. Peut-être que je lui rappelle Carly, et que c'est pour ça qu'il ne veut plus du tout me parler.

Je le déteste. Il ne se doute pas que moi aussi, j'ai perdu quelqu'un de très cher à mes yeux. Je pense qu'il se croit tout seul et que Carly lui appartenait, comme un doudou qu'on abandonne jamais, mais ce n'est pas le cas. J'étais aussi importante que lui à ses yeux.

Aujourd'hui, je suis retournée au lycée, j'étais restée à la maison la semaine de la reprise. Ça fait bizarre de ne plus l'avoir à mes côtés.

J'ai la musique à fond dans mes oreilles, « Hold On » de Chord Overstreet, en allant au lycée. Depuis sa mort, je n'écoute que ses musiques préférées. Des élèves de ma classe me demandent pourquoi elle n'est pas là, je réponds juste qu'elle est très malade. Ils n'ont pas besoin de savoir la vérité.

J'arrive en heure de vie de classe avec Mme Stuart. Elle nous explique que notre classe, ainsi qu'une classe de Terminale, allaient partir en voyage scolaire à Amsterdam pendant deux semaines. Apparemment, la classe est la Terminale B2. J'ai déjà entendu ceci quelque part. La sonnerie se fait entendre mais elle nous dit de rester assis.

- Je vous expliquerais tout cela en détail lors de notre cours de cet après-midi, nous explique-t-elle, j'utiliserais notre heure de mathématiques car il y a beaucoup à expliquer.

Nous sortons ensuite de la salle. Lorsque je me dirige vers les toilettes,je fonce dans quelqu'un. Michael. Dès que je vois que c'est lui, je lève les yeux au ciel et m'apprête à repartir, mais il m'attrape le bras.

- Lâche moi, dis-je froidement.

- Écoute moi d'abord, répond-t-il.

- Tu as deux minutes.

- Bien. Ella, je voulais m'excuser pour ce que je t'ai dis lorsqu'on était chez toi. Je me rends compte que Carly était aussi importante pourtoi qu'elle ne l'était pour moi. J'aurais dû réfléchir avant de te dire tout ça, je suis désolé.

- Tu penses que je vais te pardonner aussi facilement ? Tu te met le doigt dans l'œil, mon grand. Lâche moi maintenant, dis-je en medébattant.

- Il faut quoi pour que tu me pardonnes, alors ?

- Du temps. Et je ne sais pas si je vais te pardonner. J'ai été présente lors de la mort de Carly, je l'ai vu mourir, j'étais ave celle du début à la fin. Toi, tu es parti lorsque tu as su qu'elle ne se souvenait plus de toi et tu oses me dire que je n'ai rien fait ? Tu as eu un sacré culot d'être venus jusqu'à chez moi rien que pour me dire ça. Tu es qu'un sale égoïste. Ne me parle même plus.

Je m'apprête à repartir lorsque qu'il crie quelque chose derrière moi.

- Ça va être compliqué de ne plus se parler sachant que nos deux classes partent en voyages à Amsterdam, en même temps.

Oh mon Dieu. Il est en Terminale, lui. J'avais complètement oublié. Je savais que j'avais déjà entendu ceci.

- Tu es en Terminale B2, c'est ça ?

- Effectivement,et toi en Seconde E5.

- Une minute, comment tu as su ?

- Tu étais dans la même classe que Carly.

- C'est vrai.

- Bon, je vais en cours. À plus.

Il tourne les talons et je reste figée sur place. Je vais devoir le supporter pendant deux semaines. Deux semaines à le voir tous les matins, midis et soirs. Et de ce que j'ai entendu par des Terminales, les chambres seront des chambres de deux. J'espère ne pas tomber sur lui.

L'étincelle [enemies to lovers]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant