💕 CHAPITRE 37 💕

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Quand Méryl revenu à elle, le soleil s'était déjà pratiquement couché, disparaissant progressivement derrière les rideaux entrouverts de la chambre. Visiblement, elle s'était assoupie et au vue du nombre remarquable de coussins qui avaient été soigneusement déposés au pied du lit, Colette avait dû passer également sans qu'elle ne l'entende. James, quant à lui, semblait avoir réussi à trouver le repos tandis que son visage regagnait des couleurs et que sa respiration se faisait plus légère, plus naturelle. Elle se leva, tout en prenant grand soin de ne pas le déranger, attrapant coussins carrés et autres oreillers posés au pied du lit, qu'elle cala délicatement derrière son dos avant de poser sa tête sur l'un d'eux. Il dormait et c'était là l'essentiel.

- Vous leur avait montré, tout compte fait, de quel bois vous êtes fait, fit Méryl en caressant machinalement la joue de James, Maintenant, vous savez ce que j'attends de vous.

Sortant de la chambre en s'étirant, la Princesse retrouva la jeune Colette, faisant le pied de grue juste devant la porte et qui la regarda tout sourire.

- Votre Altesse !

- M'as-tu attendu ici toute la nuit ? l'interrogea Méryl.

- Non.

Sa réponse paraissait si peu honnête. On pouvait presque deviner les cernes sous ses petits yeux et quelques fines mèches sortant de sa coiffe.

- Pourquoi ne m'as-tu pas réveillée ?

- Vous aviez besoin de sommeil et je n'ai pas osé le faire en vous voyant. Comment se porte Son Altesse le Prince ?

- Je ne suis pas médecin donc je ne pourrais te dire, mais je crois qu'il est tiré d'affaire. Fais venir un des assistants du médecin de la cour d'ailleurs et une fois que cela sera fait, rejoins moi dans mes appartements. Nous avons toutes deux mérités un bon repas !

Colette, tout sourire et avec sa joie habituelle, partie une nouvelle fois en courant et Méryl vint à se demander d'où elle pouvait tirer toute cette énergie, elle qui n'en avait presque plus. La veille avait été épuisante mais les jours à venir promettaient de l'être davantage, d'autant plus que le coupable n'avait toujours pas été retrouvé et qu'il était fort probable qu'Elian se terre toujours dans l'enceinte même du palais. Avec tout ce remue ménage, il était fort peu probable que le Roi accorde une audience à qui que ce soit, peu importe son nom ou son rang. Toutefois, la présence du cousin du Prince demeurait une grande curiosité pour la Princesse car elle savait mieux que quiconque que ce dernier ne jouait pas carte sur table.

De retour dans ses appartements, Méryl s'affala dans un fauteuil, laissant Colette débouler, chargée d'un plateau d'argent si remplis que les plats s'entassaient devant son visage. C'était à peine si la jeune fille pouvait voir où elle mettait les pieds et c'était donc un miracle qu'elle ne soit pas tombée ou qu'elle n'ait rien renversé en venant des cuisines.

- Le chef a préparé tout ce que vous aimez ! De l'entrée jusqu'au désert ! se réjouit Colette en préparant la tablée.

- Et je vois, qu'encore une fois, il en a trop fait. Pense-t-il que mon estomac est un puits sans fond ? Il y a décidément trop de choses pour une seule personne. Colette, prends une chaise et viens donc manger.

- Votre Altesse, je ne peux...

- Crois-moi que je te punirais sévèrement si tu ne finis pas au moins deux assiettes.

- Princesse...insista la femme de chambre gênée.

- Ne discute pas. Dois-je t'ordonner ? Si cela t'embarrasse à ce point, dis-toi que c'est ma façon de te remercier pour ce que tu fais pour moi depuis...

Princesse Casanova - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant