Chapitre 5

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Je regarde par la fenêtre, attendant le retour d'Ayato pour être sur que je puisse sortir. Je ne voudrais pas m'attirer ses foudres encore une fois. Déjà que je suis « punis ». A la base j'étais juste une âme charitable mais au fils du temps je suis vraiment passé pour le serviteur de cette famille.
Je me demande comment cela ce passe à la commission. Je me devais d'aider les gens, mais cela n'est pas possible depuis plusieurs jours où j'ai été alité. Et encore moins si je suis « punis ».

-Tu sembles aller mieux.

Je tourne la tête, regardant Ayato dans sa tenue de détente. Son kimono est desserré, on dirait qu'il a travaillé tout ce temps. Je peux percevoir ses clavicules, si bien dessinées. Sa peau porcelaine doit être si douce...

-Quoi que tu dois encore être un peu dans les vapes.

Je reviens à moi. Secouant la tête énergiquement. Quelle honte d'avoir songé à cela !

-Je suis désolé ! Non je vais vraiment mieux.

Il sourit doucement, m'analysant de ses yeux mesquins.

-Bien, je vais dans mon bureau. Tu sais ce que cela veut dire.

Il me jauge, analysant ma réaction. Je soupire, me lève et je démontre dans ma posture que je suis prêt à le suivre. Il semble satisfait et entame donc le pas en direction de son bureau. Je le suis à la trace.

-J'espère que tu conçois que si tu es punis ce n'est pas à titre personnel. C'est pour prouver aux autres que me mentir n'est pas adéquat peu importe le rôle occupé.

Je grimace, légèrement blasé. Je comprends mieux. Il tient à maintenir son honneur.

-Je comprends. Je m'en excuse encore une fois.

Bien que je suis persuadé que les châtiments réservés aux menteurs sont pire que cela. Je dirais que sa démarche est de montrer qu'il peut être sévère même avec les personnes en qui il a le plus confiance.

-Bien...

Il ouvre les portes de son bureau, je découvre qu'il a bien remis le bordel en mon absence. Je reste planté à l'entrée, abattu. Moi qui avait si bien rangé !

-Tu peux faire ce que tu désires mais je fait pas trop de bruit.

J'hoche la tête, il vient s'installer derrière son bureau et commence à trier ses documents. Pour ma part, je commence directement le rangement. Le silence est apaisant, je peux travailler en paix. Par moment mon œil dérive dans le coin pour regarder le maître travailler. Il semble bien soucieux, c'est étrange.
Je range les piles de livres, sous cette action je peux sentir son regard se poser sur moi à de multiples reprises. Il doit craindre que je sois encore fatigué.

-N'en fais pas trop non plus.

Je termine de poser le livre, me tournant vers lui avec un air accusateur.

-Il en est de même pour vous.

Il pouffe, range son papier actuel sur le côté et en rend un nouveau. Il reprend sa lecture. Son regard se durcit, il semble abattu voir même dépassé.

-Vous semblez avoir des difficultés, puis-je vous aidez d'une quelconque manière ?

Il connaît mes compétences. Bien que cela soit présomptueux de ma part, si ce n'est pas une requête trop secrète, je peux l'aider.
Il soupire, jetant le morceau de papier. Il est clairement dépassé. Je me demande depuis combien de temps il est sur cette affaire.

-Connais-tu l'artéfact de liberté ? Le vent dorsale.

Mes yeux s'écarquillent. Les souvenirs sur mon enfance remontent d'un seul coup. Mon regard s'illumine.

-Évidement ! A Mondstats c'est un artéfact qualifié de rarissime et perdu. Mes parents aimaient en parler.

Il semble surprit que je m'y connaisse. Je m'approche de deux pas, il tourne le document pour que je puisse regarder et je pose les yeux sur le croquis de l'artéfact.

-Oui ! C'est ça. Mes parents disaient qu'il y a fort longtemps, un voleur avait dérobé l'objet créée par Barbatos lui-même. Il permettait de contrôler le vent même sans œil divin. Il peut nous amener où l'on le désire. La liberté absolue.

Je lis rapidement quelques lignes, ici il est dit que l'objet a été vu pour la dernière fois à Inazuma il y a de cela une cinquantaine d'années maintenant.
Un souvenir pas comme un autre me revient. Mon père accroupis devant moi, m'expliquant pourquoi il part. La dernière fois que je l'ai vu...

-Avant son départ, cet objet faisait partie de la liste de recherche de mon père. Il désirait le retrouver pour le ramener dans la contré de Mondstats.

Les yeux bleues de mon maître alterne entre la feuille et moi.

-Un aristocrate a dit avoir entendu parler d'un vendeur qui propose ce produit. Nous n'en savons pas plus sur ce vendeur mais c'est une piste. Nous devons trouver cet artéfact avant que d'autres âmes malfaisantes tombent dessus.

C'est donc cela. Rechercher un objet perdu depuis des années.

-Je peux vous aider ?

-Aucunement. Tu sais ce que nous savons. Mais merci de ta proposition.

Sur ces derniers mots, il repart dans ses recherches. Il doit essayer de trouver ce fameux vendeur. Il lit plusieurs témoignages, je reconnais les structures de ce genre de document. Je roule des yeux, retournant a mes occupations, le ménage.

My Lord - [Thomas X Ayato]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant