Chapitre 8

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Je viens encore de passer une journée où se fut un échec cuisant pour trouver des informations sur cet artéfact. Je me sens défaitiste à force que les jours passent. Après-demain, mon temps sera écoulé et je n'aurais plus aucune chance de participer a l'expédition pour retrouver l'artéfact.

Je rentre en soupirant, retirant ma veste rapidement à cause de la chaleur. Je la garde en main, me dépêchant d'aller dans ma chambre pour la ranger soigneusement avant le retour du maître.
Je suis encore « punis » avec lui ce soir. Comme depuis les jours précédents. Nous ne faisons que rester dans son bureau à discuter ou alors chacun vacant à ses occupations.
J'utilise ce temps pour songer au solution afin de résoudre les problèmes que j'accumule dans la journée. C'est pratique.

Je reviens vers l'entrée et remarque que les servantes sont déjà en mouvement. En m'approchant, je remarque qu'il est déjà là. Ses yeux se posent sur moi et comme depuis une semaine, je détourne mes yeux verts pour fixer un autre spot. Je suis morts de honte, ne pouvant le fixer trop longtemps sans que mon corps s'affole.
Surtout après ma discussion avec Ayaka où elle suppose que je commence a m'intéresser de façon amoureuse à Ayato. Bien que cela ne soit pas récent, je ne comprends quel événement aurait pu faire que je commence à ressentir tant de chose à son égard.

-Bonjour.

Je réponds en même temps que les servantes qui se dépêchent de lui retirer ses affaires de sur le dos. Après cela, il se dirige jusqu'à son bureau et comme tous les soirs, je le suis.
Il entre et part directement se planter devant son bureau. Pour ma part, je me dirige vers mon siège, prenant soin de fermer la porte derrière moi.

Et nous revoilà partit dans notre train, train habituel. Je commence par m'installer pour reposer un court instant. La journée a été longue et épuisante, juste quelques minutes histoire de me requinquer.

-Ne me dis pas que tu retombes malade ?

Je dérive mon regard vers Ayato, il n'est pas encore installé. Je peux déceler dans son attitude qu'il me fixe, les yeux plissés.

-Aucunement, je me repose juste un peu après cette longue journée. Je peux commencer le ménage maintenant si vous le désirez !

Je commence à me relever mais une main me fait m'assoir. En relevant la tête pour être sûr que ce soit Ayato, il me sourit doucement.

-Repose-toi autant que tu le désires. Tu peux même dormir cela m'est égale.

Dormir, ce mot me ferait presque baver. Il retire sa main et une froideur sans nom prend place sur mon épaule. Je soupire doucement, adoptant une position plus détendu, calé contre l'armoire. J'analyse la pièce, comme à mon habitude plongé dans mes pensées. En arrière, je peux l'entendre s'installer et commencer à griffonner des choses sur son papiers anciens.
La fatigue me gagne peu à peu. Si je ne bouge pas, je vais m'endormir. Mais d'un autre côté, mon corps n'a pas envie de se redresser. Surtout à cause des mots prononcés par Ayato quelques instants plus tôt.
Faire ces recherches c'est tellement épuisant. Je cours deux fois plus pour trouver des informations et résoudre les problèmes des habitants. Je suis lessivé !

Mes yeux se ferment doucement, je peux sentir avant de rejoindre Morphée, un lourd regard sur ma personne. Je parviens à tourner la tête doucement vers la direction que je ressens, croisant mon regard avec celui d'Ayato, un visage souriant.
Je finis par m'endormir avec cette dernière image en tête.

***

Je peux sentir mon corps se soulever et se caler dans les bras de quelqu'un. Mes yeux s'ouvrent à peine, voyant flou. Des longs cheveux bleus caressent mon visage, je grogne doucement face à l'inconfort actuel. Je me sens vacilleux, comme malade mais il n'en est rien. Je peux entendre des bruits de pas, des portes qui coulissent et des draps qui se tire. Je finis par être allongé sur quelque chose de doux et moelleux. Je comprends indirectement que quelqu'un m'a amené dans mon lit.

-Merci...

Alors que j'allais me rendormir, je sens quelque chose de chaud, un peu humide se poser dans le coin de mes yeux.

-De rien.

Cette petite voix sereine, je la reconnaîtrais entre mille. My lord...
Je me réveille en sursaut, mes yeux grands ouverts analysant toute la pièce. Je suis dans ma chambre. Mais il n'y a personne. Les volets mal fermés, je peux admirer les quelques rayons du soleil qui pénètre sagement dans ma chambre. C'est le petit matin.

Je ne sais pas si c'était un rêve, une illusion mais je suis bel et bien dans mon lit. Mes joues virent dans une couleur rougeâtre en songeant que c'est Ayato qui m'a amené ici.
Délicatement je touche le dessous de mon œil, sentant une petite chaleur comme si ce que j'avais sentis était encore là.

Mon coeur peut lâcher à tout instant face au rythme qui l'entraîne. Ayato m'a fait un bisous ?...

My Lord - [Thomas X Ayato]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant