L'envole d'une fille invisible

Chapitre quatre

Après les cours , j'enfourche mon vélo et je me dirige vers une destination bien précise .
Pendant que je pedal , je repense distraitement au nouveau, Lucien .
On a discuté . Il c'est intéressé à moi .
Avant de partir, il m'as sourit.

Je freine brusquement , manquant d'écraser une mère avec ses enfants.

- Faites attention bon sang ! Me hurle la mère .

Je marmonne un " désolé " et essaye de me concentrer sur la route , si je veut éviter un accident .

Heureusement, j'arrive à bon port , sans avoir tuer personne.

Je déposer mon vélo par terre , et fait quelque pas.
La forêt est vraiment magnifique.
J'ai l'habitude de venir ici , pour évacuer toute la pression , ou les émotions négatives .

Je continue d'avancer , observant la nature .
A partir de ce moment-là plus rien d'autre n'existe pour moi .
Ni Lucien , ni ma sœur populaire, ni mes parents souvent absents. Ni Clémence et toute sa bande .

Je suis libre .

Un bruit me sort de ma rêverie.
Mon telephone.
Dans ma poche .
Qui sonne .

Avec un soupire, je sors l'engin, que j'ai juste envie de casser en deux et regarde qui m'appelle.
Numéro inconnu.

Je décide d'ignorer royalement l'appel et je range mon portable dans ma poche .

Je commence à me détendre , une fois la sonnerie fini .
Je jette un coup d'œil discret à ma montre .
17 h 34 .
Ca y est , tout le monde vas d'un....?
17 h 34 ?? 35 ?? Mais j'ai mis autant de temps à arriver? D'habitude le trajet est beaucoup plus rapide . A cette heure là je devrais déjà être rentrée !

Tandis que à reculons , je me perd dans mes réflexions sur le pourquoi du comment et en ce moment, pourquoi il est déjà si tard , mon téléphone vibre dans ma poche.

Encore le numéro inconnu.

Exaspérée, je le bloque, enfourche mon vélo , et pars .

Sur le chemin du retour , je pedal rapidement. Pourquoi le temps est passé si vite ? C'est pas possible...

- Attention !!

Je sens quelque chose de froid me percuter.
Je sens que je tombe , je sens la douleur quand ma tête sans casque ( qu'elle idée aussi ! ) frôle le béton dure .
J'entends des voix paniqués.

Puis plus rien . Suis-je morte ? Je n'en sais rien. Je ne vois que du noir autour de moi . Immense et effrayant.
Je suis seule .

Je crie .

Un frisson me parcoure l'échine tandis que je réalise quelque chose:

De la ou je suis , personne ne m'entend.