𝐀𝐆𝐄 𝐎𝐅 𝐓𝐇𝐄 𝐉𝐔𝐑𝐀𝐒𝐒𝐈𝐂 ― ᴼʷᵉᶰ ᴳʳᵃᵈʸ ✓

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Malte.

Nous étions arrivés aux alentours de trois heures du matin et comme le reflétait mon visage et surtout les cernes sous mes yeux, j'étais fatiguée. J'avais dormi quelques heures dans l'avion, tout au plus. J'étais bien trop anxieuse pour faire une vraie nuit. Owen, contrairement à moi, avait passé tout le vol à dormir. Comme il n'arrêtait pas de me répéter, il ne fallait pas que je m'inquiète autant, on allait retrouver Maisie. Oui, mais quand ? Et dans quel état ? Est-ce qu'elle était au moins vivante ? Si oui, prenaient-ils soin d'elle ? Avait-elle de quoi boire et manger ? Voire même un lit où dormir ?

J'étais consciente que je me prenais trop la tête mais Maisie comptait beaucoup pour moi. Elle était ma fille malgré qu'elle ne soit pas de mon sang. Je l'aimais et j'avais ce besoin de la protéger.

- On est pas déjà passé par là ? Demandais-je en suivant Owen dans les rues de Malte.

- Nope.

Avant de partir pour Malte, Franklin avait contacté Barry et de cette entrevue, notre ancien collègue nous avait donné rendez-vous dans un quartier de la ville. Et j'avais l'impression de tourner en rond.

- Owen !

D'un même mouvement, nous nous tournons pour faire face à Barry, qui s'approchait de nous avec un grand sourire. Owen et lui s'enlacèrent, se donnant une tape chacun dans le dos, contents de se voir. Le grand noir se tourne vers moi, me salue avant de me prendre dans ses bras. Ça faisait plaisir de le voir, surtout après tout ce temps. Bien que j'aurais aimé qu'on se retrouve dans d'autres circonstances que celle-ci.

- Ça fait un bail ! Lui dis-je après m'être éloignée. Je suis contente de te voir.

- Et moi dont ! Vous n'avez pas changé. Il nous sourit.

- Toi non plus.

- On pensait que tu faisais un p'tit boulot tranquille, sans danger. Fait Owen, les mains sur les hanches.

- J'ai essayé. On a ouvert un café mon cousin et moi mais, ça n'a pas marché. Il hausse les épaules. Et en vu de la direction que prend le monde, c'est dur d'ignorer tout ça.

Il n'a pas tort. Heureusement d'ailleurs qu'il existe des gens comme lui mais les braconniers et tout autres êtres malhonnêtes étaient bien plus nombreux encore.

- Venez.

D'un signe de la tête, il nous insuffle de le suivre, ce que nous faisons. Nous passons par plusieurs grandes rues bondés de monde avant de prendre des ruelles où la tranquillité était de mise. Barry en profita pour nous dire que Franklin lui avait expliqué la situation et que pendant que nous étions dans l'avion, il avait peaufiné un plan dont il nous fait part. Nous arrivons ensuite dans un quartier où des stands ci et là, étaient installés et ce que les marchands vendaient me serrait le cœur. Il y avait principalement des griffes de tout types de dinosaures, des dents, des crânes. Je pouvais également voir des portes clé ou porte bonheur sur certains stands. Horrible.

- Delacourt a été engagé par Soyona Santos, une courtière dans la vente illégale de dinosaures. Nous dit Barry, marchant à travers la foule. On n'a pas de renseignement sur le chargement, mais quand ils auront fait l'échange, on verra ce qu'ils savent sur elle.

Barry s'arrête en plein milieu et se tourne vers nous, tendant sa main pour nous donner des oreillettes grâce auxquelles nous pourront communiquer.

- Vous pouvez écouter, mais jurez-moi que vous n'établirez pas le contact.

- Non t'inquiète. Répondis-je en mettant l'oreillette.

- On sera sages. Ajoute Owen et j'acquiesce.