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Plus de peur que de mal, ouais, il a un peu menti quand même. Une fois que Barry est parti, je me suis mise à observer mon ami qui avait quelques blessures. Je lui ai alors intimé d'aller à la nurserie afin que je puisse le soigner.

Il a d'abord râlé, me disant que ça ne servait à rien, que ça ne lui faisait même pas mal. Sauf que quand j'ai appuyé sur l'une d'elles, il s'est mit à grimacer. Il m'a alors avoué que oui, ça lui faisait un peu mal.

Muni d'un kit de soin, je le rejoint dans la nurserie et j'ai un temps d'arrêt en remarquant qu'il ne porte plus son t-shirt. Il a juste gardé son pantalon et ses rangers. Je me suis raclée discrètement la gorge avant de m'avancer vers lui.

En plus d'être un beau mec, il est plutôt pas mal sculpté. C'est mentir de dire qu'il ne me plait pas. Pendant qu'il s'assoit sur la table en fer, je prépare des compresses et de l'antiseptique. Il observe mes moindres mouvements, ce qui me met mal à l'aise. Je lui prends ensuite son bras droit et commence à nettoyer sa plaie.

-Je t'avais dit de ne pas y aller seul.

-Je ne pouvais pas savoir qu'ils allaient m'attaquer.

-Pour un comportementaliste, tu n'observes pas assez, Owen.

-C'est un reproche ?

-Oui. Je le regarde un instant. Tu aurais dû voir que les femelles n'étaient pas... Elles n'avaient pas envie d'apprendre aujourd'hui. Bali était un peu plus concentré mais il s'est laissé entraîné par les autres. Ce n'était pas une bonne idée de faire ça.

-Je voulais essayer, la prochaine fois, on le fera séparément.

-Ça sera mieux oui.

Un silence pesant s'installe entre nous mais aucun de nous le recouvre de paroles. Je continue de nettoyer ses plaies, venant m'installer entre ses jambes pour m'occuper de celle qu'il a sur l'abdomen. Une griffure assez profonde mais qui ne suscite pas de le recoudre.

-Tu as eu peur pour moi ? Je souffle en entendant sa question. Rose, j'ai envie de savoir.

-Oui, j'ai eu peur. Je relève la tête pour le regarder. Tu as eu de la chance qu'il n'était encore bébés parce que... je n'imagine pas ce qu'ils t'auraient fait. Et Barry n'aurait rien pu faire et moi non plus et... Je soupire. Tu n'es qu'un idiot Owen.

Je baisse les yeux sur le kit de soin pour prendre une autre compresse mais Owen pose sa main sur les miennes, arrêtant ainsi ce que je faisais. De son autre main, il prend mon menton entre son index et son pouce pour que ma tête soit face à la sienne.

Prise d'une pulsion, j'approche mon visage du sien, fixant ses lèvres qui appellent les miennes. Je fais alors le premier pas et je pose mes lèvres sur les siennes. Owen y répond immédiatement, venant poser sa main droite sur ma joue tandis que je pose les miennes sur ses reins.

Le baiser s'intensifie rapidement, il n'y a rien de doux, c'est fougueux et empressé. En l'embrassant, j'oublie tout ce qui nous entoure. Je me fiche si on nous surprend, je me sent tellement bien à ce moment-là.

Mais la réalité revient rapidement, insinuant une image de Justin dans ma tête. De suite, je stoppe le baiser et m'éloigne du corps de mon collègue. Je me sent alors honteuse, fébrile et totalement conne.

-Excuse-moi... Lui dis-je avant de partir.

Qu'est-ce que j'ai fait ? Je viens d'embrasser un autre homme que Justin. Et ce n'était ni un défi, ni parce que j'y étais contrainte mais parce que je le voulais. J'ai succombé au charme d'Owen et à ses lèvres qui m'appelaient.

𝐀𝐆𝐄 𝐎𝐅 𝐓𝐇𝐄 𝐉𝐔𝐑𝐀𝐒𝐒𝐈𝐂 ― ᴼʷᵉᶰ ᴳʳᵃᵈʸ ✓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant