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Il fait nuit lorsque j'arrive devant un complexe en métal et en hauteur, de forme arrondie. M'arrêtant pour mieux regarder, je comprends rapidement qu'il n'y a personne à l'intérieur. Ce n'est pas plus mal en réalité. Je n'avais aucune envie de tomber sur quelqu'un de Biosyn. Cet endroit sera mon refuge pour cette nuit et je suis contente que ça soit en hauteur, je ne serais pas emmerdé par des dinosaures. Même si je me doute que je ne fermerais pas l'œil de la nuit.

M'approchant, je fais le tour pour voir qu'une échelle mécanique se trouvait à plusieurs mètres au-dessus de moi. Évidemment. Sous la lueur des spots, je pose mes yeux sur le boîtier qui me permettra de faire descendre l'échelle. Je l'ouvre, appuie sur le bouton et de suite, l'échelle commence à descendre. Un bruit dans les fougères attire mon attention. Qu'est-ce que c'était ? Et si c'était le therizinosaurus qui revenait ? Mon cœur s'emballe. Que cette échelle descende plus vite !

Des roucoulements aigu se font ensuite entendre en provenance de l'endroit où la fougère avait bougé. Je recule d'un pas, d'autres roucoulements se font entendre mais cette fois, tout autour de moi. Je n'ose plus bouger. Seuls mes yeux sont en mouvements et mes oreilles en alerte. Sur ma droite, j'entends le bruit de l'échelle qui se bloque, signe qu'elle est totalement descendue. Lentement, je m'y dirige mais je me stoppe dans mes mouvements en voyant un dilophosaure m'observer à environ un mètre de l'échelle. Il roucoule, penche sa tête crêtée sur la droite, la gueule à moitié ouverte. J'essaie de garder mon calme mais lorsqu'il pousse un grognement et que j'entends d'autres roucoulements et bruits tout autour de moi, mes yeux s'embuent en me disant que j'étais foutu.

- Je veux juste monter... Murmurais-je, le faisant grogner une nouvelle fois. Okay. Okay...

Je recule lentement, toujours sous son regard. Je sursaute en sentant la paroi de fer du complexe dans mon dos. Je suis vraiment foutu. C'est la fin, je vais finir bouffer par des dilophosaures avant même d'avoir pu sauver Maisie. Je me laisse glisser contre la paroi tandis que le dilophosaure s'approche de moi à pas lent. Mon cœur bat très vite dans ma poitrine, mon ventre est serré d'appréhension et de peur. Sans oublier mes yeux larmoyants et mon corps qui tremble.

Le carnivore est maintenant face à moi, nos têtes à quelques centimètres l'une de l'autre. Il roucoule, me renifle, ouvre légèrement sa gueule en laissant échapper un petit grognement. Je sais ce qui m'attend, il va me cracher du venin en plein visage pour m'aveugler avant de me dévorer. Je laisse échapper un sanglot et c'est à cet instant qu'il ouvre sa collerette pour m'intimider en hurlant. Je cris à mon tour mais avant qu'il ne puisse cracher quoi que ce soit, une main vient lui agripper le goitre. Mon regard se pose sur Owen, qui vient de me sauver la vie. Kayla arrive à son tour et électrocute la bestiole qui file rapidement dans les sous-bois. La joie et le soulagement prenant le dessus sur ma peur, je me redresse et me rue sur Owen qui me réceptionne dans ses bras. Je suis tellement contente qu'il soit vivant.

- Je pensais que tu étais mort.

- Je reviens toujours.

Je recule légèrement pour le regarder, souriant lorsqu'il embrasse mon front avant de m'embrasser sur les lèvres. Un raclement de gorge nous fait s'éloigner l'un de l'autre. Mon regard chocolat se pose sur Kayla, qui nous fait un signe de la main comme pour nous dire « eh oh je suis là ».

- Je suis contente de te voir aussi. Lui dis-je.

- Et moi dont, ma belle.

Je hausse les sourcils en la voyant me faire un clin d'œil mais avant que je ne puisse l'interroger, un hurlement provenant de la jungle se fait entendre. Et ça avait l'air plutôt proche de nous. Bon sang, on ne sera donc jamais tranquilles ?

- Faut pas qu'on reste là. Fait Owen et j'acquiesce vivement.

Kayla se propose pour aller voir ce qu'il y a en haut du complexe et je comprends sans mal qu'elle veut nous laisser un peu d'intimité. À peine est-elle montée que Owen se tourne vers moi, prenant soin de vérifier si je n'ai aucune blessure.

𝐀𝐆𝐄 𝐎𝐅 𝐓𝐇𝐄 𝐉𝐔𝐑𝐀𝐒𝐒𝐈𝐂 ― ᴼʷᵉᶰ ᴳʳᵃᵈʸ ✓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant