Être quelqu'un d'autre le temps d'une soirée ? Voilà ce qu'a désiré Esmée. Elle ne pensait pas être captivée par le beau Mez le petit nouveau de l'école ce même garçon qui n'est même pas capable de se souvenir de son prénom.
Cette attirance est ré...
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Esmée
Sam me bassine depuis ce matin, pour que je cite « Sociabilise-toi avec ma meuf » comme si être dans la même pièce qu'elle n'est pas déjà une preuve de notre amitié. Comment vais-je faire pour passer toute une après-midi avec cette vipère.
_ Aller Es, ne fait pas ta star. Maddie est une fille géniale, laisse-lui une chance de te montrer son vrai visage. Je pouffe de rire intérieurement à toutes les réparties qui souhaitent franchir mes lèvres face à cette phrase.
Il m'envoie un regard noir, en signe de reddition, je lève les deux mains puis capitule. OK ! Pour une après-midi.
_ Super ! Il me prend dans ses bras, un sourire victorieux scotché au visage. Tu ne le regretteras pas, je vais aller lui dire, on se voit à la cantine. Il embrasse le sommet de ma tête et s'en va en sautillant.
Pourquoi ai-je l'impression d'avoir signé un pacte avec le diable. Ma conscience me hurle que Maddie est tout simplement un démon et que je risque de passer la pire journée de ma vie.
Je marche dans les couloirs en direction de mon cours de littérature quand une épaule puis un dos massif viennent me percuter, coup qui arrive même à me propulser contre le mur. Ma vision se voile quelques secondes avant qu'un visage angélique n'apparaisse en face du mien.
_ Ça va ma belle ? Un souffle mentholé caresse mes narines. C'est officiel, je suis morte. Une autre voix que je distingue s'approche.
_ Tu l'as tué mec ?
_ Non, elle respire encore. Des mains viennent balayer l'air sous mes yeux.
_ Et alors, j'ai vu un reportage ce week-end dans lequel des gens respiraient toujours tandis qu'ils étaient bel et bien morts.
Merde, je dois être en enfer avec tous les cancres.
_ Ferme là et aide-moi à la redresser sans la brusquer.
Plusieurs paluches m'empoignent par les bras, d'un coup d'épaule, je repousse leurs mains et m'assois.
_ Ça va, ça va.
Le premier des garçons vient tenir ma main et mon souffle me quitte pour la seconde fois. S'il ne m'a pas tué avec son coup, il va finir par le faire s'il reste encore aussi près de moi. J'extirpe ma main de la sienne pour mettre fin à ce contact qui me dérange plus qu'autre chose . Je ne supporte pas que l'on me touche sans mon autorisation, d'autant plus quand l'individu en question fait six têtes de plus que moi et a un sourire à faire damner un saint.
_ Combien j'ai de doigts ? Il place trois doigts devant mon nez que je fixe en ayant l'air exaspérée vue sa mine perplexe.
_ Douze. Je t'ai dit que j'allais bien, maugréè-je en repoussant ses doigts.