Être quelqu'un d'autre le temps d'une soirée ? Voilà ce qu'a désiré Esmée. Elle ne pensait pas être captivée par le beau Mez le petit nouveau de l'école ce même garçon qui n'est même pas capable de se souvenir de son prénom.
Cette attirance est ré...
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Esmée
_ Je suis loin d'être un papillon.
_ Si tu pouvais te voir avec mes yeux. Son regard brillant glisse sur mon visage me laissant une traînée de fourmillement sur son sillage. Son sourire tendre, sa bouche pulpeuse me crie de l'embrasser, mon cœur quant à lui a déjà choisi son camp.
Mais malheureusement, moi, je suis Esmée, celle qui arrive à gâcher tous les bons moments.
_ Où est passé le garçon qui m'a dit, il n'y a pas si longtemps « Tu n'es pas mon genre, je ne veux pas être ton ami », lui dis-je en imitant sa voix grave. Il sourit de plus belle, dévoilant ses somptueuses fossettes.
_ Certainement sous son lit, mort de peur.
_ Pourquoi ? Appréhendant sa réponse, car je redoute la vérité. Qu'il finisse par me dire qu'il espère mon amitié et non plus. Je détourne le regard en reportant mon attention sur le ciel étoilé. Il a raison, le cosmos vaut bien tous les films du monde.
_ Parce qu'il est tombé sur une fille qui depuis longtemps... voir toujours ne lui avait pas fait cet effet et il a eu peur. Je sais que ce n'est pas viril de dire que l'on a peur d'une femme, mais je l'étais et la meilleure ou la pire défense, c'est l'attaque.
Je me redresse sur les coudes, le surplombant légèrement.
_ Donc je te fais peur ? Il se redresse, alignant son visage au mien.
_ Tu me terrifies, dit-il le sourire aux lèvres. Sa confession me touche, il est rare de voir un homme dire clairement ce qu'il ressent.
_ Tu veux ma technique, quand j'ai peur ? Il acquiesce, alors je continue. Je la combats.
_ D'accord, murmure-t-il tout en approchant son visage du mien, réduisant considérablement l'écart entre nous. Mon souffle devient saccadé. Merde, il va m'embrasser, moi, Esmée, pas une autre, pas Santa muerte. Moi et seulement moi, la menteuse, celle qui lui ment effrontément depuis le début, la personne à qui il a offert sa première fois et qui continue malgré tout à s'enfoncer dans ce putain de sable mouvant.
Sa bouche chaude s'écrase sur la mienne, faisant taire cette petite voix diabolique, Un flot de souvenirs inonde mes pensées, et lorsque j'ouvre les yeux, je découvre les siens fermés, prêts à approfondir notre baiser. Sa main se pose délicatement sur ma nuque, intensifiant ainsi notre échange passionné. Mon souffle s'accélère, emporté par l'intensité de ce moment.
Ma langue rejoint la sienne dans un ballet envoûtant, après plusieurs minutes suffocantes, je m'écarte, le regard brumeux par le désir, il me fixe. Je m'installe en tailleur, il en fait de même et là, je remarque les popcorns complètement renversés. Je récupère le pot que je remplis puis j'en place une poignée dans ma bouche tout en lui en proposant également qu'il accepte.
