Être quelqu'un d'autre le temps d'une soirée ? Voilà ce qu'a désiré Esmée. Elle ne pensait pas être captivée par le beau Mez le petit nouveau de l'école ce même garçon qui n'est même pas capable de se souvenir de son prénom.
Cette attirance est ré...
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Esmée
JJ'ai prié de toutes mes forces toute la semaine pour tomber malade, j'ai même accepté de me casser une jambe. Mais non rien, je pète la forme.
Maintenant, me voilà au centre commercial à attendre Maddie pour un après-midi shopping. Qu'on se le dise, j'aime faire du lèche-vitrine, simplement, j'évite de le faire avec la fille du diable.
Après lui avoir envoyé un message lui indiquant que l'on se retrouvait à l'intérieur du Starbucks, je patiente dans la file d'attente dans l'attente de mon tour. Du regard, je scanne la salle à la recherche d'une table disponible. Quelle idée de faire du shopping un samedi après-midi, il n'y a bien évidemment aucune place de libre.
_ Je te serre quoi ? me demande la voix de la barista, la politesse en moins.
Je la détaille dans sa tenue verte à l'effigie de l'enseigne. Elle n'est pas plus vieille que moi, ses cheveux bruns sont retenus par un filet, le tout dans une casquette de la même couleur que le reste.
_ Un Mokaccino supplément crème.
_ Prénom ?
_ Esmée.
_ Suivant ! braille-t-elle, m'invitant à dégager de sa vue. Je patiente plusieurs minutes au coin goodies, faisant semblant de regarder les mugs et autres babioles proposées le temps que l'on m'appelle.
_ Hervé ! Hervé ! Annonce la voix du mec qui distribue les gobelets. Nous sommes six à attendre nos boissons, chacun questionnant l'autre du regard.
_ Qui a commandé un Mokaccino supplément crème ?
Oh, merde, c'est moi, je me rue sur le vendeur, attrape ma boisson.
Hervé, sérieusement ! Il m'envoie un, « ce n'est pas trop tôt » je me retourne prête à quitter cet antre de malpolie quand une voix grave m'interpelle me laissant tout juste le temps de franchir le seuil.
_ Esmée ?
Je me retourne pour faire face à un apollon en polo blanc et jean brut.
_ Ulysse ! Ma voix est sortie plus aiguë que je ne le voudrais. Je mériterai des baffes.
_ Ah, je n'étais pas sûr que ce soit toi, vu que, il pointe le barista du pouce, a crié Hervé. Au secours. Voyant mon air gêné, il poursuit.
_ Les fêtes de fin d'année se sont bien passées pour toi ? Il me sourit franchement, le regard intéressé par ma réponse. Je ne sais pas ce que je ressens en sa présence, j'ai le sentiment d'être infidèle à Mezian et à la fois mal à l'aise de par sa proximité.
_ Très bien et toi ?
_ Mes géniteurs m'ont tiré à Aspen comme chaque année, j'aurais préféré rester ici, mais tu connais. Il glisse une main dans ses sublimes boucles blondes, un sourire éblouissant aux lèvres. Moi, j'ai passé les fêtes avec mes parents ainsi que ceux de Sam. On a mangé toute la journée et fini sur le canapé devant un film à s'empiffrer encore comme chaque année. Alors non, je ne sais absolument pas de quoi il parle, cependant ne voulant pas le vexer, je hoche la tête pour acquiescer.
