2023 : une année compliquée pour moi. C'est celle de tes 30 ans. J'ai beau m'occuper l'esprit mais je n'arrête pas d'y penser. Je me voyais tellement y être... J'essaie de ne pas tourner mes pensées vers ce mois de décembre mais rien n'y fait. Chaque fois que je vais en courses et que je dois taper le code secret de ma carte de fidélité, parce que bien sûr je ne l'ai pas changé. Chaque fois que je vais sur un terrain de foot et que je vois une petite créature rapide. A chaque fois que je vais chercher un ballon en lucarne. Tu crois que c'est pour ça que ma dernière copine s'appelle quasiment comme toi, qu'elle est italienne et que je la pousse pour montrer son réel talent au foot ? Tu crois que je te cherche à travers toutes les filles qui passent après toi ? Tu crois que quatre ans après notre rupture (tu avais mon âge quand tu m'as quittée), je cherche encore des signes de ton amour quelque part ? Tu ne peux m'en vouloir de croire que tu m'aimes encore. Quand ta fiancée, qui est surement ta femme aujourd'hui, m'envoie un message en me demandant si tu me laissais aller entre tes jambes, c'est normal que je me sente plus importante qu'elle. Parce qu'au final, dans ma tête, c'est soit ça, soit le fait que tu ne m'as jamais aimée. J'aime me raccrocher à de petits détails comme cette phrase que tu m'as dite avant de me bloquer pour toujours : « Ne m'oublie pas. »
Récemment, j'ai relu des discussions avec nos anciennes coéquipières. Ça m'a rappelé plein de choses que j'avais oublié. Du coup, j'ai tout remis en perspective... M'aimais-tu vraiment au final ? Ou n'étais-je que la roue de secours de cette fille en couple que tu voulais depuis le début. Si je suis mon instinct, il me dit que tu as juste fui par peur de la profondeur de tes sentiments. Toute cette passion était peut-être trop destructrice pour toi... Je me sens tellement faible de rester coincée sur toi après tout ce temps alors que toi, tu as avancé comme jamais dans ta vie... Tu as effacé tous signes de mon existence alors que je porte encore ta bague en cachette au boulot. Un an après que tu m'as quittée, je me suis même enfin faite tatouer : j'avais trouvé le mot parfait pour compléter le dessin : HOPE. Oui, c'est bien comme ça que l'on voulait appeler notre fille... Si tu savais comment ce tatouage est dur à assumer au quotidien... Enfin, plus précisément, c'est sa signification : soit je mens, soit je prends le risque de me faire juger, de nous faire juger... Je ne veux personne pour dénigrer l'amour qu'on s'est porté. C'est la seule chose qui me reste de positif... Enfin avec tes mots... Tes mots que je n'arrive pas à effacer de mon téléphone, de ma mémoire...
D'ailleurs tu sais, que cette fille a les mêmes mots que toi ? Bon, avec les fautes en moins mais ça reste la même portée que les tiens. Je n'y avais pas trop fait attention au début mais là, maintenant qu'elle tente tout pour me garder dans sa vie, c'est devenu une évidence. Tu te rappelles au tout début quand tu voulais me prouver que j'étais quelqu'un de bien et que tu avais les épaules pour supporter ma part d'ombre ? Il s'est avéré que j'avais raison et que tu n'étais pas assez forte, mais passons...
Tu te rappelles des derniers mots que tu m'as balancés ? Moi aussi je te déteste. Je te déteste d'avoir baissé les bras. Je te déteste d'avoir préféré écouter des connards plutôt que ton cœur. Je te déteste de m'avoir jetée comme une merde alors que je t'aimais à en crever. Je te déteste de m'avoir fait croire que tu avais les épaules alors que tu as baissé les bras à la première occasion. Je te déteste de ne pas m'avoir parlé. Je te déteste de m'avoir menti. Je te déteste de t'être remise avec quelqu'un qui ne te mérite pas. Je te déteste d'avoir choisi l'alcool plutôt que de te confier à moi. Je te déteste de croire que je ne t'ai jamais comprise alors que moi aussi j'ai été violée, qu'on m'a tapé sur la gueule et que je ne suis qu'une grosse merde dont tu étais le pilier.
En fin de compte, je t'aime tellement que je te déteste pour ça...
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Journal d'un amour perdu
Non-FictionJ'ai tellement de choses à te dire mais je ne peux pas, alors j'ai décidé de tout mettre par écrit ici.