Je n'eus pas le temps de dire « bloc » qu'une tête apparut. Celle de Gally.
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Ce dernier était dos à moi, mais je pus quand même le reconnaître. Lui seul avait des épaules aussi larges et une carrure si robuste. Il finit de monter toutes les marches et se tourna enfin vers moi. Je croisa son regard. J'y pus lire à la fois de l'étonnement et du soulagement.
- Ah tu es là. Les autres se demandaient ou tu étais passée. Me dit-il.
- Désolé, je ne voulais pas vous faire peur. A vrai dire j'avais déjà remarqué ce balcon alors j'ai voulus y aller. D'ici le ciel est encore plus beau. Lui répondis-je.
Ce dernier s'approcha de moi et s'installa à mes côtés, lui aussi les jambes dans le vide.
- Je me doutais bien que tu serais là. Sûrement mon instinct. Déclara-t-il. C'est moi qui ait eu l'idée de faire construire ce balcon. J'aime bien venir ici, le matin ou le soir. Dit-il tout en tournant la tête vers moi.
Je le détailla. Il avait des cheveux châtains coupés assez court qui s'hérissait tout le long de son crâne, des yeux d'un brun profond qui me scrutaient, un nez légèrement écrasé et long ainsi qu'une bouche large. Son visage était assez rond et joufflue lui donnant une mine enfantine. Je sortis enfin de ma contemplation quand je lui répondis.
- J'espère ne pas te déranger alors. Peut-être que tu venais ici pour être seul.
- Non, non. Tu peux rester. A la base je venais seulement vérifier si tu étais ici ou autre part. M'expliqua-t-il. Cet endroit n'est pas qu'à moi, tu peux venir quand bon te semble. Ajouta-t-il.
Je lui souris. (Attends, pourquoi je suis contente qu'il me dise de rester ? Pourquoi je souris comme une débile ? Bordel, qu'est-ce qu'il se passe ?)
- Merci beaucoup Gally. Chuchotais-je.
Je m'allongea à nouveau sur le balcon. Peut-être afin de calmer mon rythme cardiaque qui pour je ne sais quelle raison, ne faisait qu'accélérer. (Stop. Stop. Stop. Pitié, qu'on m'explique ce qu'il m'arrive.) Gally ne tarda pas à me rejoindre dans ma contemplation du ciel étoilé. Il s'allongea à mes côtés, frôlant ma tête avec la sienne. Je pouvais entendre sa respiration sans aucunes difficultés. J'étais presque sûr que si je tournais ma tête en cet instant, je me retrouverais à quelques minuscules millimètres de son visage. (Iris ? C'est quoi ces réflexions ? Tu peux pas juste regarder le ciel et te taire ?) Je souffla et me concentra entièrement sur l'objet de ma venue.
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La fête battait toujours en bas, je parvenais encore à l'entendre, même si c'était que plus en plus difficile. Le vent soufflait. Légèrement certes, mais assez pour me refroidir. Je regrettais de ne pas avoir penser à prendre un simple gilet pour me couvrir. C'est alors que j'éternua. Gally se leva brusquement et se tourna vers moi. (J'imagine que je lui ai fait un peu peur, zut.) Il m'observa un instant de son regard perçant et enleva son sweat rapidement avant de me le tendre. Je le regarda incrédule, incapable de faire quelque chose.
- Prends le Iris. Dit-il simplement.
(Il a dit mon prénom. Bordel. Pourquoi est-ce que mon cœur tambourine si fort ?) Mon corps sembla marcher à nouveau. Je lui pris délicatement le sweat et l'enfila. Je pris une grande bouffée d'air et sentis à nouvelle odeur. Celle de Gally. Elle était à la fois puissante et douce, on pouvait sentir le bois, la forêt, un peu de transpiration et étonnement de la pomme. Je releva enfin les yeux vers lui, il me lançait un regard hésitant.
- Merci beaucoup Gally. Répondis-je timidement.
Son regard changea soudainement, il devint doux. Il me fit un petit sourire avant de se replacer comme nous l'étions auparavant. Je me sentais déjà mieux, je ne tremblais plus, réchauffé.
- Alors cette fête ? Elle t'a plu ? Dit-il, brisant le silence.
- Oui, je me suis bien amusée. Bien plus que cette journée...
- Je ne te le fais pas dire...
- D'ailleurs, merci beaucoup pour aujourd'hui. Lui dis-je soudainement.
- Pour ? Me demanda-t-il, tout en tournant légèrement sa tête vers moi.
- Eh bien déjà pour Tristan, j'étais tellement pris de court que je n'ai rien pu faire... Ensuite pour m'avoir transporter à l'infirmerie. Et enfin pour m'avoir tenu compagnie quand j'étais dans les vapes. Enumérais-je.
- C'est normal. Je n'allais pas te laisser face à cette tête de rat. Et Winston n'est pas connu pour être le gars le plus fort, sans vouloir l'offenser...
Je rigola légèrement. (C'est vrai que comparé à Gally, il n'allait pas faire le fier...) Il sembla réfléchir quelques instants et reprit.
- Je voulais m'assurer que tu allais bien. M'expliqua-t-il. Et si je suis honnête, ça m'a fait un peu peur de voir Winston débouler de l'enclos avec toi inconsciente dans ses bras. Me confia-t-il.
Mon cœur reprit de plus belle. Je voulais tellement tourner ma tête pour observer la sienne, mais je réussis à me contenir.
- Je- C'est vraiment très gentil de ta part Gally. Lui répondis-je, un peu hésitante. Encore merci. Ajoutais-je.
- Y- y a pas de quoi, vraiment. J'ai fait que mon devoir. Dit-il timidement.
Cette fois-ci, j'écouta la petite voix en me tourna légèrement vers lui et lui souris. Il parut un peu étonner mais finit par m'en faire un aussi. (Waouh. J'adore quand il sourit...) Mon sourire redoubla. (Attends. Faut vraiment que je me calme. Comment ça ? J'aime son sourire maintenant ?) On s'observait tous les deux. Ma respiration devint plus saccadée. (Respire bordel.) Bizarrement je remarquais que la sienne aussi. Il me regardait maintenant avec un regard brûlant, à la limite ensorcelé. Je me perdis dans son regard, il m'était difficile de regarder ailleurs. (C'est lui qui m'ensorcelle maintenant ?)
Après quelques minutes, on se rendit compte de la posture dans laquelle nous nous trouvions. Je sentis mes joues me brûler en remarquant des rougeurs apparaître sur le visage de Gally. Il avait un regard un peu fuyant, comme s'il était gêné. Pour cesser cette situation, on se mit tous les deux à observer le ciel. J'essayais désespérément de me calmer mais c'était compliqué, j'avais à la fois son pull avec son odeur sur moi et le propriétaire de ce pull juste à côté de moi. (Bordel. Je comprends pas là.)
Je finis par fermer les yeux, guidé par ma fatigue en sentant toujours une chaleur à mes côtés. Ma respiration commença enfin à ralentir, ce qui me rassura. Je sentais l'odeur agréable dégagée par le sweat. (Oui, oui, j'y réfléchirais plus tard.) Et ne tarda pas à sombrer, étant bercé par la respiration à côté de moi.
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Désolé de n'avoir rien posté depuis longtemps. Je crois avoir à nouveau la motivation d'écrire, et puis j'ai le temps maintenant. J'espère que le chapitre vous a plu!
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Gally-
Fanfiction(Encore la boîte qui monte, encore un nouveau à nos côtés.) Pourtant, c'est avec surprise que Gally et tous les autres blocards découvrent que ce n'est pas un nouveau, mais une nouvelle. (Bordel, mais qu'est ce qui m'arrive ? Pourquoi est ce que je...