Gally-

Rencontre nocturne

C'est ainsi que je me retrouva seule. Je resta encore quelques instants à la fenêtre, puis me dirigea vers mon lit, afin de découvrir mes affaires.
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Après une bonne douche où par chance, je ne croisais personne, je remonta dans ma chambre pour me reposer. Parce que oui, cette journée avait été tous sauf reposante, et elle était loin d'être fini. Je rangea mes affaires dans mon placard, j'en avais pas mal, et aussi surprenant que cela puisse paraitre, il était tous à ma taille. J'étais équipé de tout, pleins d'habits pour « l'été » shorts, débardeurs et t-shirt, mais aussi pour des temps plus froid, pantalons, pulls et gilets. J'avais bien entendu des sous-vêtements, une paire de chaussures en plus de celle que j'avais lors de mon arrivée et aussi des habits plus festifs comme des jupes et des robes.

Tout était là pour mon confort. Ce qui était étrange car on m'avait envoyé ici, au Bloc. Et non en vacances. C'est alors que je posa beaucoup de questions. (Qui m'a envoyé ? Pourquoi est-ce que je me souviens de rien ? Pourquoi est-ce que je suis la seule fille ? Qu'est ce qui va m'arriver ? Est-ce que je vais réellement me plaire ici ? Combien de temps vais-je y rester ?) Et ce, jusqu'à ce que je m'endorme sur mon lit.

J'ouvris lentement les yeux, il faisait sombre dans la pièce. Seule la fenêtre éclairait un peu ma chambre. Je regardais autour de moi jusqu'à ce que je vus une silhouette à côté de la porte. Elle m'était inconnue. (Bordel de merde) C'est ainsi que j'hurla de toute mon âme, tandis que la silhouette se rapprocha de moi.

Je sentis que quelqu'un me prenait dans ses bras. J'ouvris brusquement les yeux et voyait la tête du fameux Gally au-dessus de moi. Celui-ci me regardait avec de la peur dans les yeux, tout en me tenant à la fois fermement mais délicatement dans ses bras.

- La bleu, calme-toi. Respire bordel. C'était qu'un cauchemar. Me chuchota-t-il tous en me serrant encore plus contre lui.

(C'était qu'un cauchemar ? Il avait l'air tellement réel pourtant.) Le châtain continua de me calmer, essayant de paraitre sûr de lui, même si je voyais toujours cette once de peur dans ses yeux. Je me concentra sur lui, et rencontra à nouveau ses yeux, que je ne lâchais pas. Quelques minutes passèrent, et je repris enfin le contrôle sur moi. Gally le remarqua et me demanda :

- Ça va mieux ?

- Je crois, oui. Chuchotais je. M-merci beaucoup Gally.

- Pas de problème. Mais dis-moi, de quoi as-tu cauchemardé ? Qu'est ce qui t'as fait si peur ?

- Eh bien, je me réveillais tranquillement. On voyait la lumière de la fête, j'entendais des gens rigoler. Puis j'ai regardé la pièce, et j'ai vu une silhouette à côté de la porte, une personne que je ne connaissais pas. Elle m'a remarqué, et c'est approché de moi. Alors j'ai hurlé... Ça paraissait si réel.

- On fait souvent des cauchemars les premières nuits. Après ça passe.

J'hocha la tête. (Bordel, première nuit ici et je me ridiculise déjà.) Puis, je me rappelais ce que Newt m'avait dit.

- Attends, ne me dis pas que j'ai loupé la fête ?

- Désolé de te décevoir, mais tu la bien loupé. Newt est passé te voir pour venir te chercher mais il a vu que tu dormais. Il s'est dit qu'il valait mieux que tu te reposes, au vue de la journée qui t'attend.

- Rahh, non. Moi qui voulais voir à quoi ça ressemblait...

- Ne t'inquiète pas. On en refait une ce soir ! On se doutait bien que tu voulais y participer.

- Génial ! C'est super sympa.

Je me rendis compte que j'étais toujours serré dans ses bras. J'avais presque oublié ce détail. (Et après Newt me dit qu'il faut que je fasse attention... J'avoue que je suis pas trop.)

- Bon, est ce que je peux te laisser toute seule ou tu veux que je reste ?

(C'est pas que j'ai peur, mais depuis ce cauchemar, je me sens pas en sécurité. Un peu de compagnie me rassurerait non ?)

- Si ça ne te dérange pas, j'aimerais bien que tu restes. C'est pas que j'ai peur, mais un peu quand même... Tu n'es pas obligé d'accepter.

- Je comprends, je resterais jusqu'à ce que tu t'endormes.

- Merci beaucoup. Chuchotais je.

Je ne savais pas pourquoi, mais je me sentais bien aux côtés de Gally. Celui-ci d'ailleurs me relâcha à nouveau délicatement et se posa sur le côté gauche du lit. Je m'allongea de l'autre côté, lui souris pour encore une fois le remercier.

- Bonne nuit la bleu. Me chuchota-t-il.

- Bonne nuit Gally. Lui répondis-je à mon tour.

  Je ferma les yeux, et sombra rapidement dans un sommeil sans rêve, ni cauchemar.