Chère journal...

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 6 août :

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6 août :

Cette fois je ne suis pas fou. J'ai vu... j'ai vu... j'ai vu !... Quelque chose d'inimaginable.

La nuit dernière, alors que je m'étais, réveillée sans pouvoir me rendormir, je me suis mis à lire lorsque j'entendis de tintements venant de la cuisine. Inquiété, je me dirigeai alors vers celle-ci.

Plus je m'approchais dans les couloirs, plus les bruits s'accentuaient. J'entendis un meuble se faire déplacer, puis peu après le grincement de ma porte de placard qui manquait sérieusement d'huile. Ces bruits me terrifiaient. Quelqu'un s'était sûrement introduit chez moi. Rien qu'à cette idée, un frisson me parcourra.

Arrivée devant la porte de la pièce redoutée je posais une main et l'ouvrit en grand.

Une fois entré dans la cuisine, je pus découvrir – avec effroi – une jeune fille blanche comme un linge, debout sur une chaise essayant d'attraper un verre. Elle tourna la tête vers moi et je vis sa bouche ensanglantée. Ma douce peau se recouvra d'une chaire de poule. Une goutte de sang tomba de ses dents pour se déposer sur sa marinière. Elle descendit à toute vitesse laissant tomber, au passage, un verre de cristal sur le carrelage blanc et froid de la pièce. Elle s'en alla tel un voleur , par la porte déjà ouverte, laissant passer l'air frais des nuits d'août, et prie la fuite.

J'ai essayé de la rattraper mais lorsque je suis arrivé à la porte, elle avait disparu... Et avec, tous mes espoirs de prouver que je ne suis pas malade mais juste un pauvre sur lequel le sort s'acharne.

Je suis resté toute la fin de nuit éveillé grâce à l'angoisse constante qui me hantait, puis me suis endormie en début de mâtiné, à une heure que je ne pourrais citer.

Mon sommeil de courte duré terminé, il était déjà plus de une heure de l'après-midi. La fenêtre ouverte laissait échapper des courants d'air me faisant frissonner. Je me souvenais pourtant de l'avoir fermée...

Je me suis dirigé vers la cuisine et il ne restait plus un morceau de verre par terre. La chaise était sous la table et il restait seulement deux pichets sur le comptoir, que la fillette avait laissée. Un pichet d'eau et un pichet de lait...

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N.D.A

Idée de tournure du livre Le Horla de Maupassant, n'hésitez pas à le lire car beaucoup de choses y font références... ( et puis c'est, je pense, un des meilleurs livres que j'ai lue de ma vie..)

Mélancolie des jours de pluieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant