Insouciance

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On dit souvent que l'enfance est l'âge de l'insouciance, la période où nous nous occupons que de notre plaisir personnel et les années où tout ne tourne qu'autour de notre propre petite personne. Certains pourrons vous le nier. Clamer qu'ils étaient dès leur plus jeune âge altruiste et intéressé. Mais, en ce qui me concerne, j'assume l'entièreté du nombrilisme dont j'ai pue faire preuve lorsque je jouai avec ma cousine.

A chaque fois que nous nous voyons, le même scénario voyait le jour. Je me souviens de cette après midi d'été, où, pour changer, nous n'étions pas seul, moi et ma cousine Romane, mais en compagnie de la fille de la voisine : Léa, si je me souviens bien. Et refusant de changer nos habitudes pour quelqu'un qui n'avait que faire du programme, nous lui expliquions l'intrigue de l'histoire que nous aimions jouer. En réalité, je savais pertinemment qu'elle nous avait dit qu'elle se fichait du jeu que nous ferions par pure politesse mais je n'en avais que faire. Elle aussi savait que je lui avais proposer de nous donner ses idées comme une demande machinalement et totalement désintéressée. Je désirai que l'on joue au policier at au voleur, alors nous allions y jouer.

Exceptionnellement, nous avions rajoutés un nouveau rôle à notre aventure. Ma cousine nous avait presque imposée de jouer la policière et de nous débrouiller pour ce qui est de se départager les deux autres personnages; c'était sans compter mon fort esprit de contradiction. Sur le moment je pensais vouloir le sentiment d'être une héroïne, fictive mais, une justicière réelle pour quelques secondes. Enfaite, je me rends compte ce que je voulais vraiment, de plus qu'un sentiment de fierté éphémère, c'était le sentiment de contrôle sur ma cousine qui pensait toujours avoir raison à tout. Je voulais ressentir ce que c'était de frustrer un être, qui m'est portant chère, pour mon propre plaisir. J'étais ingrate et mes grands parents laissaient trop faire mes caprices.

Au finale, Romane s'est fait plus têtue que moi et je finis délinquante, voleuse et vexée. Léa, quant à elle, due jouer le rôle d'une pauvre marchande à qui je devais voler une pauvre marguerite. Nous n'avions pas trouvés mieux dans le jardin de mamie...

Nous courrions à en perdre haleine, zigzagant entre les arbres, grimpant sous la table de terrasse et sautant au dessus de ces quelques fleurs entretenue durement par notre grand père. Le voilà d'ailleurs qui nous gronda pour s'être agrippés aux volets qu'il était entrain de repeindre. J'allais prendre chère, sûrement la fessée aussi mais chaque problèmes en son temps. Je devais m'enfuir, malgré les hurlements de papy, j'allais me faire rattraper par la police, et là, ça aurait été la prison. Les cris de mon grand père étaient recouverts par nos propres cris de surprises et par nos rires. 

Pour finir, je fu coincée entre un grillage et une haie de deux mètres de haut. Toujours dans son personnage, Romane m'ordonna, le ton -faussement- dur "Haut les mains", ce que j'exécuta. Léa arriva, en bonne citoyenne secourue par les forces de l'ordre, pour remercier ma cousine. J'étais jalouse. J'étais bien consciente que ce n'était qu'un jeu, mais je voulais être à la place de Romane, acclamée et remerciée gentiment : être au centre de l'attention, quoi.

Mélancolie des jours de pluieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant