Oui, toi !

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 « Hé connasse » je crache

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 « Hé connasse » je crache.

La prénommée se retourne à l'entente de son dénominatif.

Enfin...

Toute cette classe d'hypocrites se retourne.

Ils attendaient depuis maintenant bien dix minutes cet enseignant dans un recoin de la cour.

J'aurais peut-être dû faire de même.

Je ne l'avais pas fait et cela avait retournée toute mon année scolaire.

Un groupe whattsap et une sonnerie - annonçant la reprise des cours - de manquer, ce n'est plus rien...

Sûrement qu'être une fille sage qui fait en sorte de se fondre dans la masse et de suivre la mode m'aurait attiré moins d'ennuis...

Malheureusement pour eux je n'étais pas cette petite adolescente transformée en un mouton que la société voulait que je sois.

Je ne porte pas ces sure-vêtements de marque dont tout le monde raffole, je ne fume pas pour adhérer à un groupe et je ne fais pas taire mes valeurs pour me faire paraître.

Non, moi je porte les vieux T-shirts Quiksilver de mon père et des aux imprimés rocks, je ne me laisse pas influencer par mes potes et je dis haut et fort ce que beaucoup pensent tous bas.

 Seulement, quand quelqu'un essaie de montrer un semblant de personnalité il est vite remis à sa place.

Ils n'avaient pas réussi avec moi...

Malheureusement – je crois - je ne savais pas la fermer :


« Oui, toi Diane, tu t'es bien reconnue. Tu m'expliques ce qu'il s'est passé durant les dernières vacances scolaires ? Je savais que t'étais malsaine mais au point d'aller retourner tout mon entourage contre moi, c'est bas, même venant de toi. »

Les vingt-cinq personnes de cette classe d'enfer se regroupèrent autour de nous.

Vous pensiez que les regroupements de moutons ne se faisaient que dans les livres, eh bien non.

Les gens, rapaces et mauvais, se trouvaient être pour la plupart adeptes de ragots et de dossiers.

La soudaine dose d'adrénaline qui avait secoué mon corps quelques secondes plus tôt ne semblaient pas s'être échappée, car je l'assenai de nouveaux noms d'oiseaux :

« Ça ne te suffisait déjà pas d'aller raconter de la merde sur mon sujet à mes meilleures amies, il fallait en plus que tu ailles demander des informations sur moi et sur ma vie privée à d'autres personnes avec qui je n'ai pas encore de problèmes ?!

- T'es pas ma mère, t'as pas à me dire ce que je dois faire », essaya-t-elle de m'expliquer avec son aire calme et condescendent.

Elle me foutait hors de moi, comment osait-elle me dire cela alors que c'était elle qui s'était mêlé de ma vie ?!

Je n'avais jamais entendue de pareil blague.

« Tu sais quoi Diane, je savais que tu n'étais pas bien dans ta tête, et la seule chose que je constate aujourd'hui, c'est que je t'ai sous estimé, t'es enfaîte une grande malade. Tu n'es qu'une pétasse malsaine et perverse », lui criais-je.

Les regards attentifs et les sourires amusés des personnes autour de moi m'énervaient de plus en plus.

Je devais leur faire savoir.

« Putain, mais qu'est-ce que vous regardez vous ? Allez voir ailleurs si j'y suis ! Je me retourna vers mon ennemie et continua, et toi ton but était sûrement que je pète un câble et que je passe pour une folle auprès de tout le monde. Tu as réussi ! Tu n'aurais pas pu faire mieux pétasse ! A moins que ton but était que je m'apitoie sur mon sort, sans plus une épaule sur laquelle pleurer. Et bien à ce moment-là tu t'es bien raté ma pauvre fille. Car la seule personne, les seules personnes pardon, qui ont perdu quelque chose ici c'est toi, Ambre, Camille et les sadiques en ton genre. »

Elle n'avait pas réussi à en placer une.

De toute façon qu'aurait pue-t-elle dire ?

Elle savait très bien que j'avais raison.

Au mieux, elle m'aurait ordonnée de la fermer, elle a sûrement dû le faire d'ailleurs.

Pour que je ne dévoile sa perversité narcissique au grand jour.

Je ne sais pas.

Je ne sais plus.

Je ne m'en souviens pas....

De toute façon, j'avais une grande gueule, personne n'aurait pu me la fermer.

Enfin...

Une l'a fait.

Et avec, a refermé bien plus.

Ma personnalité positive en première.

Un message.

Un seul et la dernière chose que j'avais pu échapper était une larme.

Je ne dois plus y penser.

Je n'y pense plus.

N'y pense plus...

Une larme qui scintillait au coin de mon œil menaça alors de souiller mon visage.

C'est à ce moment là qu'on se rend compte que les étoiles éclairaient nos nuits.

Lorsque, et seulement lorsqu'elles s'éteignent...

Je ravala ma salive pour que ma voie ne se brise et laisse apparaître mes points faibles puis transforma la gouttelette en une larme de rage.

« Finalement un grand merci à toi Diane ! Merci de m'avoir libérée des personnes nocives et des boulets que vous êtes toi et ta nouvelle petite bande. Tant qu'on y ai, qui puis-je remercier d'autre ? Ah oui ! Un grand merci au bon dieu d'avoir fait que je ne suis pas toi et à ta place ! Parce que putain que je n'aimerais pas être obligée de faire souffrir pour me sentir mieux ! »

C'est ce qu'elle avait dit après tout...

La paraphrase était devenue ma meilleure amie depuis quelque temps.

Ma meilleure amie...

Je n'en avais plus, de meilleure amie.

Je n'en aurai sûrement plus jamais...

Mélancolie des jours de pluieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant