Putains d'amis, putain de vie

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«Au tout début j'étais juste déçue, déçue de vous, du monde entier

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«Au tout début j'étais juste déçue, déçue de vous, du monde entier.

Puis une profonde tristesse m'a envahie.

Je me suis posée tout un tas de question et me suis reprochée tout une montagne de défauts.

S'en est suivi d'une certaine colère grandissante en moi, mais qui a laissé place à de la pitié. 

Merde que je fais pitié !

J'étais minable, pathétique et pitoyable.

Je ne pensais pouvoir m'en prendre qu'à moi.

Oui à moi !

Je ne souhaite la pitié de personne et encore moins de la mienne, car putain que c'est la plus douloureuse. 

Avoir pitié de soi c'est comme...

Comme rien finalement, c'est aussi unique que désagréable.

J'ai le sentiment constant de ne rien mériter, aucune parole polie, aucun geste gentil. 

Je me trouve sans arrêt seule et sale, pas encore prête à affronter ce qui autrefois me paraissait de la rigolade.

J'ai été rejetée de toutes celles que je croyais là pour moi et à présent je n'aie plus d'épaule sur laquelle m'apitoyer sur mon sort. 

Les gens commencent à me trouver insupportable à cause de mes pétages de câbles récents et de ma maladroite façon d'essayer de devenir leurs amis.

Je veux juste des amis...

C'est trop demander ..?

Je vais changer.

Oui je vais changer, car ce qui ne faut pas changer pour les autres c'est notre personnalité et nos valeurs.

Le comportement en revanche est essentiel si l'on veut cohabiter avec notre environnement.

Peut-être qu'après je n'aurais plus cette image de folle qui a des problèmes avec tout le monde.


Finalement rien à foutre.

Rien à foutre de ces petits merdeux qui m'entourent. 

Qu'ils aillent penser ce qu'ils veulent.

Finalement, je ne changerais rien pour les autres.

Seulement pour moi.

Pour moi et pour moi seule.

Je le ferais pour avoir des amis que je mériterais et qui me mériteront. 

Pour être entourée de personnes sincères et non de faux culs qui me prennent pour une pauvre fille.

Je le ferais pour me sentir mieux dans ma peau.

Je le ferais pour ne plus jamais ressentir le besoin de faire une tirade comme celle-ci.»


*


Dédiée à tous ceux qui se sont déjà sentis au plus bas.

Mélancolie des jours de pluieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant