MY POISON

"voleuse..."

// PDV Blood.//

Minuit sonne. J'ai fini de me préparer. C'est l'heure de libérer les garçons de leur cellule. Je ne sais pas ce qui me pousse à les sortir de là, mais peu importe... Je prends peut-être comme excuse le fait que j'ai besoin d'eux pour éliminer Aaron, mais j'ai parfaitement conscience que ce n'est pas la seule raison à mes agissements.

Quand je sors de la chambre, il n'y a personne dans les couloirs. C'est un silence de mort qui s'offre à moi... quand je marche, mes pas résonnent et se répercutent sur les murs... je me suis habillé décontracté, un simple jogging noir, des baskets de la même couleur et un haut rouge qui est exactement de la même teinte que les cheveux attachés en queue de cheval.

Mon cœur bat tranquillement, je n'ai plus peur. J'avance avec confiance tout en essayant de faire le moins de bruit possible. Mon absence de terreur ne doit pas me rendre insouciante.

Mes jambes me guident vers le sous-sol, le long couloir gris avec les portes qui mènent aux cellules me donne la chair de poule. Il fait froid et l'odeur de l'humidité me fait légèrement plisser le nez...

J'avance jusqu'où les garçons sont maintenus, enfermés, à peine ai-je le temps de poser une main sur la porte, deux hommes m'interpellent.

-EH

Je jure silencieusement, ce sont des gardes. Ils sont là pour surveiller le sous-sol.

-Aaron m'a demandé d'amener les prisonniers dans la salle de torture.

Ma voix est sévère, je parle comme s'ils m'empêchaient de faire mon travail. À leur regard, je vois bien qu'ils hésitent à me croire. Après un bref regard entre eux, ils sortent leurs armes et les pointes sur moi. Je hausse les sourcils dans un geste amusé.

Putain, sérieusement ? Je n'ai pas le temps pour ces conneries.

-Aaron nous a dit que personne ne devait venir ! Pas même toi !

Je serre la mâchoire et fais semblant de lever mes mains pour me rendre. Mais dans mon geste, je prends mes deux couteaux qui étaient cachés dans mon dos. Tout ce passe rapidement, je lance les objets coupants en direction des deux gardes pour les désarmer, cela fonctionne, les pistolets tombent à terre et je cours vert les hommes, je me laisse glisser sur le sol, ramassant les flingues et mes couteaux au passage, puis me relève.

Les gardes ne comprennent rien, mes mouvements sont fluides, délicats, rapides et précis.

En me relevant, j'attrape la nuque d'un des hommes et la brise. Le claquement que produit mon acte résonne dans le couloir gris et un sourire étire mes lèvres. Le plaisir monte en moi quand le corps de la victime tombe sur le sol sale. Mon regard ne s'attarde pas dessus, car il reste quelqu'un à tuer.

Il est désarmé, seul et il le sait. Sa peau devient blanchâtre à cause de la terreur alors qu'il recule. Chaque pas qu'il entreprend pour s'éloigner, j'avance à mon tour pour lui montrer que j'ai l'ascendant sur lui. Il ne peut plus fuir, son corps heurte un mur alors que je continue mon chemin pour me rapprocher de lui. J'attrape un couteau que j'avais rangé dans ma poche avec les armes et lèche la lame en regardant l'homme droit dans les yeux. Son regard est terrorisé, il n'ose plus bouger et je rigole encore une fois. Voir la peur et la terreur chez les autres est si excitant...

Arriver en face de lui, je colle mon corps au sien. On ne parle pas, le garde est paralysé par la peur.

Ce petit jeu du chat et de la souris me rend toute joyeuse. Un petit rire m'échappe et longe le couloir dans une atmosphère dérangeante...