Beau Junky

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Au diable les douces matinées, avec leur jolie brise d'air et leurs rayons de soleil réconfortants

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Au diable les douces matinées, avec leur jolie brise d'air et leurs rayons de soleil réconfortants. C'est un rap américain craché par des putains d'enceinte qui m'arrache de mon sommeil avec une main rude et violente.

Je sursaute en menant ma main jusqu'à mon cœur avant de m'assoir en tailleur sur le lit pour reprendre mes esprits. Ce n'est que lorsque mon âme retrouve place dans mon corps et que mes organes se repositionnèrent enfin que je lève mes yeux en scrutant la chambre où je me trouvais.

Lit noir, murs noirs, parquet bois noir. Pas besoin d'avoir des neurones en plus pour deviner le thème que Aylan avait en tête. La chambre évoquait l'abysse éternel où l'âme rentre en transe. Le noir dominait en maitre, toutefois il semblait se soumettre devant au seul meuble qui ose exprimer fortement la rébellion, la couleur, de la blancheur.

Une rose blanche avec un arrière-plan blanc, la simplicité du tableau était déroutante autant plus que le pouvoir qu'il exhibait. Seul dans l'obscurité qui l'entoure, à l'instar d'un halo mystique.

Les murs de cette chambre respiraient la vie, ils communiquaient des émotions beaucoup trop déconcertantes pour que je les assimile aussi tôt.

Mes yeux finirent par rencontrer la nudité de mon corps qui se réveille avec des courbatures dès que je me lève.

Je souris doucement en voyant les vêtements d'Aylan éparpillés par sol. Malgré le piteux état dont lequel j'étais hier, je me rappelais encore de chaqun de ses instants où son corps a épousé le mien et je serais Ô une grosse menteuse si je dis que ce n'étais pas parmi les meilleurs coups de ma vie.

Je checke mon haleine, passable.

J'enfile son t-shirt et sors fissa de cette tombe de Cruella et descends pour rejoindre un Aylan torse nu en cuisine en train de faire cuire un œuf tout en suivant les paroles incohérent du rap qui résonnait dans toute la maison.

Putain, mes oreilles saignaient.

Je me dirige à pied ferme vers l'enceinte que j'éteignis aussitôt, provoquant un râlement masculin derrière moi.

_ Je vais te démonter putain.

Je me retourne vers Aylan qui me fusillait du regard, la poêle dans la main.

_ Crois-moi, tu l'as déjà fait hier, je n'arrive même plus à bouger mon petit orteil.

_ C'est flatteur

Je roule des yeux et le rejoins près du plan de travail. Il ne tourne pas la tête, beaucoup trop concentré à étaler son œuf sur son pain de mie. J'admire son dos musclé malgré sa carrure mince, sa peau portait encore de la trace d'acné tel de tendre pétales de roses. Mes doigts frôlèrent ses omoplates et il se raidit sitôt sous mon toucher.

_ Pourquoi tu es tendu, murmurai-je avant de poser un doux baiser sur son bras.

Ses yeux descendre pour rencontrer mon visage. Ses traits étaient fatigués et surtout loin d'être aussi épanouis que les miens, comme si ce n'était pas la même personne remplie de fougue qui m'a emmené au septième ciel hier.

SéraphinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant