Dans l'écho déchirant des flammes, j'ai vu ma famille, et avec elle, des années de dévouement médical réduites en cendres. Alors que je voulais les rejoindre, une main angélique m'a retenu, une main dont l'identité m'était longtemps restée inconnue...
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L'amour douce étreinte aux ailes déployés rayonne à l'aurore or quand l'obscurité de la nuit s'abattit, la peur glisse silencieusement à l'instar d'une ombre qui se fâche et chuchote des atrocités cherchant à éclipser cet amour, chasser sa lumière.
Aylan était silencieux et avait peur.
_Je ne comprends toujours pas pourquoi tu veux que j'aille voir ta copine avec toi, soufflai-je pour la troisième fois.
Il marchait, la tête baissée, comptant ses pas comme si la damnation était sa future destination. Et après, on ose dire que c'est les filles qui dramatisent tout. Un appel de sa dulcinée et voilà que le si beau junkie avec sa confiance surdimensionnée et son arrogance hors norme remet maintenant tout sa vie en question.
_Elle m'a dit : « ramène ta pute avec toi », confesse-t-il. _Et pourquoi tu m'emmènes moi ?
Il me lance un regard blasé qui illumine vite fait ma lanterne. C'était moi la pute.
C'était réellement outrant, je fais semblant d'essuyer ma petite larme tandis qu'Aylan n'était tout sauf amusé par mon petit cirque. J'avais l'impression qu'Aylan était appelé pour un procès de meurtre et que j'étais son arme de crime portant encore son empreinte.
_Je suis sûre que c'est l'autre connasse de Xénia qui nous a balancé, crache-t-il en marchant encore plus vite me mettant dans la difficulté de suivre sa cadence.
Sans doute, oui.
_J'espère vraiment que son fiancé est un bon coup alors, répondis-je.
Je réussis à arracher un mince sourire du visage d'Aylan or quand nous arrivons devant le café où Mahely l'attendait, l'entièreté de son corps se tendit violemment.
Le café d'oncle Jérôme qui était d'habitude si chaleureux et lumineux où amis et familles passaient leur après-midi, semblait maintenant comme une église s'apprêtant à accueillir les funérailles d'un amour défunt.
Pourquoi je me trouvais toujours dans les situations les plus critiques.
J'allais rencontrer la meuf d'un mec avec qui je baisais depuis des semaines et en plus avec la pisse de chat sur moi. Une meuf qui ressemblait à un ange tout droit sorti du paradis pour combattre les démons sur terre.
Mahely était juste splendide. Une petite créature qui ne dépassait pas les un mètre cinquante avec un carré plongé encadrant son visage parfaitement arrondi sublimé par des grands yeux noirs lui donnant un air de poupée russe.
Elle s'approche silencieusement de nous, jette un bref regard à son petit ami puis me reluque de la tête aux pieds s'attardant légèrement sur mon mollet encore sale par la pisse de Trotineur.
Seigneur, enterre moi vivante.
_Alors c'est toi qui s'est occupé de mon mec pendant mon absence ? demande-t-elle d' un ton sarcastique en penchant légèrement la tête.
