Wild Secrets [ Boy's Love ]

Chapitre 45

Point de vue de Bryan

J'ai mal,

À chaque nouvelle phrase qu'il avait prononcé, la douleur se faisait plus grande.

J'ai essayé de ne pas craquer, pendant qu'il parlait, c'était si dur de le laisser raconter ça.

Je n'aurais jamais imaginé qu'il ait pu vivre quelque chose d'aussi horrible.

J'ai essuyé à plusieurs reprises les coins de mes yeux, j'avais une boule dans la gorge à force de me retenir.

Mais je ne voulais pas craquer, je devais tenir jusqu'à ce qu'il ait terminé.

Je ne voulais pas l'interrompre.

Je savais qu'il prenait également sur lui.
Il était vulnérable et je le comprenais.

- La police a fini par nous trouver dans la journée et j'ai été emmené aux urgences. J'ai de vagues souvenirs, mais je suis resté un bon moment hospitalisé, suivi par des psychologues et autres médecins.

Je le vois enfoncer ses ongles dans sa peau pendant que je mordais l'intérieur de la joue.

- J'ai été incapable de parler pendant un bon moment. Et puis finalement quand j'ai pu le faire, j'ai tout raconté avec bien plus de mal qu'aujourd'hui. Ça a été très dur.

Il se mord la lèvre quelques instants avant de reprendre.

- Que ce soit ma mère, Mathieu ou l'équipe médicale, ils ont tous été choqués par mes révélations. Mais qui ne l'aurait pas été ?

Il était amer...
Une larme échappe à son contrôle et glisse le long de sa joue.

Le voir comme ça me brise le cœur et me rend tellement triste...

- Mon petit ami m'a drogué et séquestré pour que des hommes paies pour mon corps et tout ça pour s'acquitter de sa dette et pouvoir continuer à se payer de la drogue.

Il l'avait dit d'une traite avant d'inspirées un grand coup.

-En fin de compte, il va finalement être abattu de sang-froid par son créancier juste devant moi...

Son regard était livide.
Il devait revoir la scène devant ses yeux encore et encore depuis que c'est arriver.

Il en a souffert,
Il en souffre toujours,
Mais j'espère qu'il finira par ne plus en souffrir, ou beaucoup moins que maintenant.

Il reste silencieux quelques instants avant de prendre à nouveau une grande inspiration.

Il n'en pouvait plus, mais il continuait à parler. Il tenait à ce que je sache tout.

- La dernière image que j'ai de lui est celle de son corps sans vie après qu'il m'ait embrassé pour la dernière fois de ses mains ensanglantées. Après tout ce qu'il c'est passer, j'en suis ressortis traumatisé et incapable d'embrasser quelqu'un à nouveaux.

La règle numéro 6,
«Aucun baiser n'est échanger entre les deux participants.»

Même s'il en avait envie, la crainte et le dégoût étaient plus forts que le reste.