Wild Secrets [ Boy's Love ]

Chapitre 75

Point de vue de Bryan

Nous avions pleuré un long moment dans les bras l'un de l'autre avant de réussir à s'arrêter.

Je ne réalisais pas que la personne que j'ai toujours voulue revoir se trouvait réellement devant mes yeux.

J'avais peur qu'au fil des années, je finisse par oublier nos souvenirs ensemble. Comme s'ils n'avaient jamais existé.

— Tu m'as tellement manqué Bryan. Je suis désolée, vraiment désolée de vous avoir laissé.

Elle parlait doucement et sa voix était frêle.

— Pardonne-moi...

Je la prends dans mes bras.
Elle a dû être bien seule ces dernières années à devoir porter ce poids. Et ne pas pouvoir nous voir.

Je l'admire.

— Je ne t'en veux pas. Je ne t'en ai même jamais voulu. Je suis sûre que c'était contre ta volonté.

Elle sèche ses larmes et prends ma main dans la sienne.

— J'ai été faible en me laissant submerger par l'alcool au lieu d'affronter la réalité, je suis désolé.

— Ce n'est pas ta faute. Et puis tu es allé en désintoxication.

— Oui, lorsque j'ai appris que je pouvais vous perdre à cause de ça, j'ai tout mis en œuvre pour réussir cette cure. J'aurais eu votre garde peut-être même juste en alternance, si tout s'était passé comme prévu, mais là, alcoolisé le jour du procès, il n'y avait plus d'espoir.

— C'est César qui t'a fait ça n'est-ce pas ?

— Mon avocat était dans le coup. C'est lui qui a mis quelque chose dans ma bouteille d'eau, c'était forcément lui. 1 heure avant le début du procès, nous étions dans une salle et il m'expliquait une nouvelle fois la stratégie que nous allions adopter et il nous a prise à chacun une bouteille d'eau. C'est la seule chose que j'aie bu ce jour-là. J'étais trop stressé pour avaler quoique se soit.

J'étais ahuri par ce que je venais d'entendre.

— Ton propre avocat !? Mais quel est son intérêt là-dedans son rôle est de te défendre ?

— Je n'ai jamais eu de preuve, mais maintenant si. En épluchant les affaires dont il s'est occupé ces dernières années il y avait parfois des liens éloignés avec lui ou son entreprise et à chaque fois si son client était contre César, il perdait le procès.

— Et si c'était dans son intérêt, il gagnait ?

— Exactement, il devait lui donner des pots-de-vin en passant par les clients donc ça ne laissait pas de trace. Mais là désormais qu'il est derrière les barreaux en attendant le procès la police va essayer de faire avouer César. Et si le nom de cet avocat apparaît juste une fois, c'est qu'il était bien de mèche.

— Alors, tu auras la preuve que tu as perdu notre garde à cause de sa magouille.

— Oui. Et cela fera encore une accusation de plus contre lui.

— C'est pour ça alors que tu ne pouvais pas venir nous voir ?

Un blanc s'installe quelques instants.

— Non, c'est bien plus grave que ça. Je ne voulais pas laisser tomber à l'époque. Je voulais prouver que c'était un coup monté et vous récupérer. Je comptais balancer ce que je savais sur ses magouilles pour faire pencher la balance. Mais il a commencé à me menacer et avec son influence personne ne voulait se mettre en travers de son chemin. Les petites mises en garde se sont transformées en tentative de meurtre alors, j'ai dû fuir. Et même si j'avais quitté le pays, il était toujours à ma recherche.