CHAPITRE 13

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Pour la veille de noël, mon père decida de ne pas faire autant à manger que l’année passé. Malgré ça, il y avait encore beaucoup à manger. Il avait entre autres préparé du poulet frit maison, et tout un panel de légumes pour accompagner. Mais il y avait aussi des pommes de terres, cuites sous différentes formes, et pour finir, une bûche sucrée typiquement occidentale. Lorsque Katsuki arriva, il aida mon père à la cuisine, comme si c’était désormais acté que c’était leur rôle à tous les deux. Je les observai un moment en souriant, me disant que j’avais vraiment de la chance d’avoir ces deux hommes pour moi toute seule. Puis j’eu une pensée désagréable. J'étais en train de me demander ce que cela donnerait si ma mère était là, avec nous. Puis, je réalisais que si ma mère n’était pas morte, je ne serais pas là. Je n’aurai pas connu Katsuki, ni Haru, ni Teruko, ni toutes les autres personnes que j’avais rencontré et à qui je tenais. Je ne savais pas vraiment quoi faire de cette information, je ressentais de la culpabilité, puis me rappela que je n'avais pas choisi ce qui c’était passé, et que j'essayais de continuer ma vie. La pensée désagréable passa, et nous passâmes enfin à table, avec pour fond musical, différents albums de blues et de soul qui ajoutèrent une touche encore plus spéciale à cette soirée délicieuse. Pendant le repas, nous discutâmes de tout et de rien, mon père parlait de son travail, moi de mes projets avec le groupe d'ingénieurs du lycée, et Katsuki nous parlait de ses missions qui étaient de plus en plus fréquentes. Le sujet n’était plus tabou depuis longtemps, et c’était toujours intéressant de connaître les coulisses de ce métier si particulier. Mon père écoutait avec attention. A un moment, il demanda à Katsuki : 

-Et après le lycée, tu comptes faire quoi exactement?

-Et bien… ça dépend… répondit Katsuki visiblement gêné

-Tu veux aller dans une agence de Tokyo, non? Demandais-je, presque sûre de moi étant donné que c’était un sujet dont on avait déjà parlé.

-Oui, peut-être… En tous cas c’est une possibilité.

-Toi qui en général sait ce que tu veux, c’est étonnant! Répondit mon père.

-Qu’est ce qui te fait hésiter? Tu disais que Tokyo était le meilleur endroit, que les héros là bas avait tellement de travail qu’ils ne pouvaient que devenir meilleur, dis-je 

-Oui, mais il y a d’autres villes intéressante, comme Kyoto par exemple, répondit-il

-Kyoto? Ahah, c’est une jolie ville, mais niveau crime c’est plutôt calme! Rigola mon père

Il y eut un silence pendant lequel je compris ce que Katsuki était en train de dire. Mon père le réalisa aussi et coupa le silence…

-Oh… je vois…

-Tu ne peut pas faire ça, ce n’est pas juste… dis-je presque en colère

-Et pourquoi pas? Je fais encore ce que je veux, non?

-Tu ne vas pas aller dans une ville sans crime juste pour être plus en sécurité, qu’est ce que tu fais de ton rêve? Ce n’est pas là bas que tu vas le réaliser!

Katsuki me regarda avec de grands yeux étonnés, puis dit : 

-Ce n’est pas pour y être en sécurité… c’est pour être…

Il ne finit pas sa phrase, visiblement trop gêné. 

-Pour être quoi? Demandais-je

-Ahah, Tsukiyo, tu es pourtant intelligente ma fille, mais là tu es vraiment lente à la détente… soupira mon père en rigolant.

Je le regardait sans comprendre, il continua : 

-C’est pour être avec toi idiote !

Tout s’éclaira d’un coup dans ma tête, j'étais resté sur la remarque de mon père et le côté sécurisé de la ville de Kyoto. J’en avais oublié que c’était aussi dans cette ville que se trouvait l’université de mes rêves.

Je hais les super-héros PARTIE 2 (lemon) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant