CHAPITRE 10

48 4 0
                                    

J'étais en classe lorsque je reçu un appel de Mitsuki. Son nom était apparu sur mon téléphone et je me levai d’un coup. Mon professeur me lança un regard qui semblait demander ce qui pouvait  bien me prendre.  Je demandai à être excusé et m’éloigna dans le couloir. Mitsuki avait laissé un message, mais je ne pouvais me résoudre à l’écouter. J’avais tellement peur que mon corps tremblait. Je m'accroupis et déclencha la messagerie vocale. Quand je portais le téléphone à mon oreille, je sentis un vertige et une nausée. La voix de Mitsuki était tremblante, et le début de son message me sembla durer une éternité. Elle finit enfin par dire : 

“Katsuki est réveillé…" 

Son message continuait, mais je n’entendit rien car j’éclatais en sanglots. J'étais accroupi, dans un couloir vide et silencieux de mon lycée, et je pleurais de tout mon saoul. J’eu l’impression que mon corps pesait une tonne, mais il était devenu plus léger en même temps. De grosses larmes coulaient sur mon visage et je reniflait bruyamment, puis je me mit à rigoler. N’importe quel personne qui serai passé à ce moment là m’aurait prit pour une folle, mais je m’en fichait. 

Je dû reécouter le message, et je respirais enfin un grand coup pour la première fois depuis trois semaines. Apparemment, Katsuki s'était réveillé et semblait ne pas avoir de séquelles. Il avait toutes ses fonctions cognitives, sa mémoire était intacte, et tous ses membres fonctionnait. Il était vivant, et il allait bien.

Je me relevais et allais aux toilettes afin d’être à peu près présentable avant de retourner en classe. Quand je rentrai dans la salle, j’expliquai à mon professeur que j’avais une urgence familiale et que je devais aller à l'hôpital. Il m’excusa et en me dirigeant vers la sortie, je jetai un coup d'œil à Haru qui me regardait avec un air effrayé. Je lui lança un regard rassurant et souria. Elle soupira de soulagement. Elle, Teruko et Namiko, même à distance, avaient été d’un grand soutien depuis l’accident, et si je ne savais pas encore comment les remercier, je le ferai certainement.

Je prit le chemin habituel et me retrouvait dans le métro qui me paraissait moins gris que d’habitude. Quand j’arrivai à l'hôpital, j’allai directement à la chambre et entra accompagné de mon cœur qui battait la chamade. 

Katsuki était assis sur son lit, entouré de ses parents. Masaru avait certainement beaucoup pleuré et Mitsuki caressait doucement les cheveux de son fils pour qui elle s’était inquiétée pendant des jours et des jours. Lorsqu'elle me vit elle souria et fit un signe de tête à son mari qui signifiait qu’ils allaient quitter la pièce. La porte se referma derrière eux et un silence pesant s’installa. Katsuki semblait encore un peu grogui et je n’arrivai pas à m'approcher du lit.  J’eu soudainement toutes les pensées que j’avais refoulées ces derniers temps. J'avais eu peur, et je me rendais compte à quel point cette situation avait été suffocante. J'étais debout en face de lui et ne bougeait pas. Katsuki baissa la tête et dit doucement : 

-Désolé de t’avoir fait peur…

Le simple fait d’entendre sa voix me deparalysa. Je m'approchai de lui, prit sa main et dit : 

-Ne t’excuse pas s’il te plaît, je suis juste heureuse que tu sois en vie…

Il hocha doucement la tête puis dit : 

-Je suis fatigué, je vais dormir un peu.

-Je comprends… Repose toi…

Il s’allongea en faisant attention à ses blessures qui étaient encore présentes bien que majoritairement guéries. Je quittai la chambre l'esprit confu. Je rejoignis Mitsuki et Masaru mais j’avais la tête ailleurs et ne comprit pas ce qu’ils me disaient. Mon père arriva et nous rentrâmes à la maison. Je gardais le silence pendant tout le trajet, ce qui sembla inquiéter mon père. Mais je n'avais pas le cœur à lui dire ce que je ressentais. J'expliquai seulement que j'étais très fatigué et encore sur le coup de l’émotion, ce qu’il comprit. Il ne me demanda rien de plus et une fois chez nous, j’allai m’isoler dans ma chambre. Je réfléchissais à ce qui c’était passé à l'hôpital. Pendant trois semaines j’avais imaginé des centaines de fois le réveil de Katsuki. Je m'étais vu le prendre dans mes bras et lui dire que je l’aimait. Mais je n'y était pas arrivé et je ne savais pas vraiment pourquoi. 

Je hais les super-héros PARTIE 2 (lemon) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant