PDV Ellie
Aujourd'hui, c'était le grand départ pour l'Italie. Pierre tenait à aller au Grand Prix de Monza, même si ce n'était pas en tant que pilote. Cette course avait une place importante dans son cœur, il l'avait gagné l'année passée. Sa première victoire en F1. Il m'avait expliqué plusieurs fois la tournure qu'avaient pris les évènements et l'émotion qu'il avait ressenti. J'avais bien compris que ça lui tenait vraiment à cœur d'y revenir cette année. En plus, comparé aux États-Unis ou l'Australie, ce n'était pas si loin, donc pourquoi s'en priver ? Charles allait avoir son fan club personnel tout le week-end. On avait préparé des pancartes pour l'encourager.
Au niveau de sa santé, tout se remettait plutôt bien. POur s'occuper de Pierre, on faisait de la garde partagée avec Charles, 1 semaine chez l'un et 1 semaine chez l'autre. On était obligé de se diviser notre blessé, il était intenable. Il passait ses journées à se lamenter. Enfin, je rigolais plus de la situation qu'autre chose, j'avais l'opportunité de me moquer de lui à longueur de journée sans avoir peur de représailles : quel bonheur. En plus, de 17 à 19h, j'avais un créneau tranquille, il allait chez le kiné tous les jours. Ça lui permettait de ne pas trop perdre et être sûr de pouvoir reprendre rapidement. La date de son retour était dans 2 semaines, pour le Grand Prix de Turquie. Vu l'investissement qu'il mettait dans sa rééducation, ça devait pouvoir se faire. En attendant, il était condamné au banc de touche. J'avoue que je profitais bien du fait qu'il soit éloigné des paddocks, je pouvais le voir quand je voulais. On vivait notre petite idylle, loin des caméras. On évitait simplement de sortir dehors ensemble, j'avais trop peur que des photographes soient dans le coin.
En revanche, ce week-end, ça allait être retour aux sources, « Ellie la bestie » allait être de sortie. Autant en Belgique, ce n'était pas très compliqué vu que tout commençait mais, aujourd'hui, après avoir passé 1 mois à cohabiter très souvent, nous avions pris nos petites habitudes et routines.« - Vos ceintures sont bien attachées les copains ? nous demanda Charles en mettant en route sa voiture.
- Attends, notre enfant n'a pas réussi, je lui fais, répondis-je en aidant Pierre.
- EH ! VOUS DEUX, VA FALLOIR ARRÊTER DE M'APPELER VOTRE ENFANT.
- Pierre, ils s'occupent de toi une semaine sur deux, ils t'emmènent partout et te font la cuisine. C'est clairement une garde alternée pour leur enfant, lui dit Camille. »Toute la voiture partit en fou rire général pendant qu'on voyait les rues de Monaco s'éloigner. On avait décidé de partir, tous les 4, un jour plus tôt pour pouvoir se faire une pause à Milan, chez Pierre. Il n'y était pas retourné depuis des lustres et avait des affaires à récupérer. En plus, ni Camille, ni moi ne connaissions la ville, c'était le moment parfait pour la visiter.
PDV Charles
« - Attends Pierre, je vais te prendre ta valise, lui dis-je en ouvrant le coffre.
- En fait, je crois que j'ai un peu mal au bras aussi, déclara Camille en voyant l'action.
- Cam-Cam tu peux bien porter ta valise sur 10 mètres quand même ! En plus y'a un ascenseur, t'as même pas les escaliers à monter.
- Je vais finir par être jalouse de toi, Pierre !
- Qui ne l'est pas en même temps, répondit-il.
- Bon vous êtes bien sympa, mais mon sac pèse 4 tonnes, je tiens pas à poireauter 20 ans avec, s'impatienta Ellie.
- Oh madame a faim, y'a que dans ces moments-là qu'elle fait autant d'hyperbole, la taquina Pierre.
- Ça fait bizarre de t'entendre dire des trucs intelligents, ça te ressemble pas, le contra-t-elle.
- Allez les amoureux, on se met en route, vous êtes insupportables à écouter ! les coupais-je en entrant dans le hall de l'immeuble de mon meilleur ami.
- C'est une colonie de vacances que vous nous ramenez là, monsieur Gasly, ria le concierge en nous regardant passer un par un, tous plus chargé les uns que les autres.
- Si vous avez le contact d'une garderie, je suis preneur, je vais avoir du mal à garder tout ce beau monde là, lui répondit-il, en riant.
- Méfie-toi, je suis à 2 doigts de te laisser te débrouiller avec tes bagages, le menaçais-je.
- T'inquiètes, Ellie me les portera, elle est gentille, ELLE.
- Charles pose ses affaires par-terre, il va falloir que monsieur apprenne à se débrouiller par lui-même. Il commence à prendre de mauvaises habitudes, rétorqua-t-elle en le défiant du regard.
- Vous allez pas faire ça quand même ? nous demanda-t-il avec une mine de chien battu.
- Bisous Pierrot, on te renvoie l'ascenseur quand on est arrivé. Prends tout ton temps, j'ai un double de tes clefs. »
VOUS LISEZ
Mon bel inconnu - Pierre Gasly
Fanfic"Enjoy the butterflies", c'est la phrase que la mère d'Ellie utilise pour la décrire. En effet, cette jeune guide de musée calme et débrouillarde est capable de s'émerveiller devant tout. Voir de simples papillons virevolter autour d'elle est capabl...