Cheveux qui volent
Qui pleurent
Corps qui s'élance
Qui danse
Dans le vent qui fait tourbillonner les feuilles
D'automne
Au milieu de cette rue froide
Où tout ce qu'on ressent
Se noie
Elle chante avec ses bras
Elle rit et souffre à la fois
Les yeux clos
Et c'était si beau que les passant n'osèrent plus faire un pas.Personne ne sût jamais si la musique qu'on entendait sortait de son cœur
Ou de la brise
Du violoncelle
De cet homme triste
Personne ne sût jamais s'ils avaient inventé
Cette plume gracieuse qui dansait
Était-ce illusion
Ou simple désir profond
Du cœur qui meurt
Devant l'indifférence
Personne ne sût
Si elle était vraie
Cette allégresse, cette légèreté
Que procurait l'oiseau qui dansait.Elle tournoyait,
Se recroquevillait,
Se déployait,
Elle faisait corps avec son cœur,
Et d'elle se dégageaient
Des vagues salées
De sensations
Qui foudroyaient les gens
Faisant trembler leurs cils
Qui s'alourdissaient d'eau.Et quand elle s'éteignit,
Ouvrir des yeux plein de vie
Et reprit sa route,
Elle laissa sur place une centaine d'âmes assoupies.Et quand elle partit,
D'un pas léger
Emportée par le vent,
Ce fut comme un cygne qui s'envolait.