CHAPITRE 7

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En sortant du bâtiment, la pluie commence à tomber à flot. Le ciel devient de plus en plus foncé. Certains courent jusqu'à l'abri bus, tandis que d'autres se dépêchent de rejoindre leur voiture. Moi je reste debout en attendant de trouver la voiture de mon frère.

Au bout d'une quinzaine de minutes sous la pluie, je commence à perdre patience. Je vais pour l'appeler quand je vois qu'il m'a envoyé un message pour me prévenir que je devrais me débrouiller toute seule.

Je souffle et compose finalement son numéro, mais je n'ai aucune réponse. Alors je lui envoie un texto et il m'annonce qu'il a accompagné maman à l'hôpital et qu'ils seront rentrés dans un peu plus d'une heure. Je regarde ma montre. Normalement Alex devrait quitter dans cinq minutes. Comme le bus est déjà parti est que le prochain ne sera là que dans vingt minutes, je décide de l'attendre; Enfin je n'ai pas vraiment le choix, puisque c'est ça ou rentrer à pied; toujours sous la pluie et le regard toujours rivé sur mon téléphone.

Après que la sonnerie ait retenti, je le vois quitter l'établissement, sans se presser. En me voyant trempée de la tête aux pieds, il me prend par le bras. Il secoue la tête et accélère le pas. Il ouvre la portière de sa voiture et m'ordonne de m'asseoir au chaud sans que je ne le lui demande quoi que ce soit. Il active le chauffage et se tourne vers moi. Je baisse la tête ne voulant pas croiser son regard interrogateur. Je sais qu'il sait que ça ne va pas fort depuis un petit moment, et je sens qu'il a envie de savoir ce qu'il se passe, mais il n'en fait rien et accepte mon vœu de silence à ce propos.

La pluie se calme mais ne cesse pas pour autant. Le silence persiste dans la voiture jusqu'à ce qu'il se gare devant chez moi. Il acquiesce. J'ouvre la portière, mais il me retient par le bras.

- C'est qui ce type ?

Je suis son regard. Neven est posé contre la porte d'entrée. Lui aussi a dû prendre la pluie de plein fouet vu à quel point ses vêtements sont trempés. Je vais me le faire. Il pianote sur son téléphone à toute vitesse. Il semble pressé. Il va très très rapidement regretter d'avoir envoyé cette vidéo à Raphaël. C'est déjà la merde entre nous, pas besoin qu'il rajoute son grain de sel. Je saisis mon sac.

Avant de sortir de la voiture, je lui réponds qu'il s'agit d'un ami à Raph et qu'il n'a pas à s'inquiéter. Je sors du véhicule. La portière que je claque attire l'attention de Neven. Je m'assure de bien voir disparaître la voiture d'Alexandre avant d'aller à sa rencontre.

- Putain on peut savoir quel est ton problème au juste ? je lui lance en pointant mon doigt sur son torse. Je peux savoir pour quelle raison, aussi idiote soit-elle, tu as envoyé cette foutue vidéo ? je continue en le poussant avec mes mains.

Il attrape mes bras qu'il place en croix sur ma poitrine et les emprisonnent avec ses mains. un "connard" menace de sortir de ma bouche. Ses iris pourtant clairs me laissent apercevoir une lueur obscure y danser.

- Tu crois faire peur à qui comme ça ? se marre-t-il face à mon impuissance.

- Et toi tu crois impressionner qui au juste avec tes muscles mise à part tes groupies ? je rétorque.

Je me dégage de lui. Je passe à côté de lui et lui donne un coup d'épaule. Qu'il aille se faire voir bordel. espèce de nigaud.

La tempête continue de s'abattre sur nous. Alors que j'enfonce les clés dans la serrure, je sens une présence derrière moi. Son souffle vient chatouiller ma nuque et sa main attrape mon poignet sans aucune brutalité, interrompant mon geste. Je m'immobilise instantanément.

Soudainement, toute la colère s'évapore et est remplacée par une sensation bien plus plaisante. Son souffle me procure des frissons, tandis que son toucher m'électrise. Je suis complètement désarçonnée. Ma respiration s'accélère d'un coup sans explication.

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