Chapitre XVI

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Ta pov

                Je me réveillai dans un endroit... effrayant. J'étais au milieu d'un couloir. Les murs étaient noirs avec des reflets verts. Mais un vert très foncé. D'ailleurs, je ne savais pas si je pouvais appeler cela un mur. Le sol était décalé. Je n'avais pas l'impression d'être droite. Il y avait une porte en face de moi et un long couloir qui semblait s'étendre à l'infini derrière. Des choses flottaient autour de moi. Il n'y avait aucun son.

J'avais peur. J'étais terrifiée même, parce que je savais où j'étais : la dimension de poche du « vieil homme ». Je me souviens encore de ses mains posaient sur mes épaules me tirant à travers la tâche, avec Doc et Mask qui...

« Oh non... Doc... »

                Le souvenir de Doc blessé me secoua. J'étais inquiète. J'espérais qu'il allait bien. J'aurais aimé qu'il me porte dans ses bras en ce moment même pour me rassurer. Qu'il me fasse son sourire. Ce sourire invisible qui me réconfortait. Je voulais que Mask me fasse rire avec ses têtes bizarres et ses blagues. Il avait raison, je préférais mille fois être avec eux plutôt qu'ici ou ailleurs. Je voulais les revoir tous les deux.

                Oui, voilà ce dont j'ai envie. Et je ferais tout pour sortir d'ici. Je pouvais sentir mes yeux devenir rouge vif. J'étais empli de détermination.

                À peine me suis-je levée que j'entendis un rire qui résonnait dans tout le couloir. Je regardais autour de moi pour trouver à qui appartenait ce rire. Il était devant moi, dans l'encadrement de la porte. C'était le « le vieil homme ». Étrangement, je n'avais plus vraiment peur de lui. J'étais trop déterminée pour ressentir de la peur. Je lui souris.

« Alors comme ça tu veux jouer avec moi ? Dans ce cas essaye de m'attraper Papy. »

                Je me suis mise à courir dans l'autre direction. Et oui, je l'ai appelé Papy. Doc m'avait appris que les papas des mamans et des papas on les appelé des grands-pères ou des papys et que c'étaient des personnes très âgées. Et comme ici, on appelait SCP-106 « le vieil homme », je trouvais que Papy était un bon surnom pour lui, non ?

                Alors que je courais, le sol commençai à devenir instable, m'obligeant à m'arrêter pour reprendre mon équilibre. Je regardai Papy derrière moi. Il marchait vers moi. Sa main était tendue et il rirait. Mais oui, c'est sa dimension, alors c'était logique qu'il puisse tout contrôler.

                Il s'arrêta. Le sol s'élargit. Il leva sa main et la baissa d'un coup. Je levai les yeux vers le haut. Des murs étaient en train de tomber autour de moi. Tout tremblait. Heureusement, aucun mur ne tomba sur moi. Sur celui à côté de moi, il y avait une inscription.

« Jouer au chat et à la souris est plus amusant dans un labyrinthe. Si tu trouves la sortie avant que je ne t'attrape, je te ferais sortir d'ici. Je ne traverserais pas les murs. Comme ça, nous serons égaux dans cette épreuve. » Ça sentait le piège.

« ET COMMENT PUIS-JE SAVOIR QUE CE N'EST PAS UN PIÈGE ? QUI ME DIT QUE TU TIENDRAS PAROLE ? » criais-je la tête haute, ne lui faisant pas du tout confiance.

                Un rire se fit entendre et une nouvelle inscription apparût.

« Montre-moi que tu es digne de vivre. Attention aux pièges... Tu sais quoi... Je vais être sympa. Je te laisse 10 secondes d'avance sur moi. »

                Le compte à rebours résonna dans toute la dimension. Je me suis mise à courir dans les couloirs sans trop réfléchir. Je ne savais pas par où Papy commençait. En soit, sortir de ce labyrinthe, c'est un peu comme sortir de la Fondation. Des couloirs que je ne connaissais pas, un SCP dangereux à mes trousses et des pièges qui me barraient la route et me ralentissaient dans ma progression, comme les agents. Sauf que cette fois-ci, et pour la première fois, j'étais seule pour affronter le danger.

Émotion (Child Reader x SCP-049)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant