Chapitre XVIII

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Ta pov

                Je me réveillai doucement dans la main de quelqu'un que je ne connaissais pas. Ma tête était posée sur un torse blanc. J'ignore combien de temps j'ai dormi, mais ça m'avait fait du bien. Je voulais bouger mais une violente douleur surgit de mon bras droit.

« AÏE ! »

                Mon cri surpris celui qui me portait. Il s'arrêta sur le coup. Ma vision était plus claire. J'observai son corps dans un premier temps. Ses bras et ses jambes étaient très grands. Tout son corps était blanc et ses mains étaient couvertes de sang. Il était extrêmement maigre, comme moi. Ce qui était sûr, c'est que cet... être vivant était un SCP.

                Je voulu lever les yeux vers lui pour voir son visage. Mais il plaqua doucement mon visage sur son torse avec sa main libre. Je n'avais rien vu. Je ne l'avais pas remarqué mais il semblait pleurer. Quoi que... Ça ressemblait plus à des sanglots. Il était peut-être gêné que je le regarde.

« Chut. Calme-toi. Je ne regarderai pas ton visage. C'est promis. » lui dis-je en posant ma main sur son torse.

                Il retira sa main de ma tête et caressa mes cheveux avec ses doigts. Étrangement, il était très doux. Ça faisait du bien. Je posai mon bras cassé sur mon ventre pour apaiser la douleur. Ma respiration était irrégulière. Je perdais beaucoup de sang et j'étais de nouveau fatiguée.

                Il avait repris sa marche. Il avait arrêté de sangloter aussi. J'avais la tête posait sur son torse. Son corps était froid et inconfortable. J'aurais préférée être dans les bras de Doc. Il m'aurait soigné, comparé à... lui ? Le problème, c'est que je savais que je pouvais mourir de mes blessures.

                Alors que nous continuons notre chemin. Au bout du couloir, trois agents apparurent dans notre champ de vision. Quelques secondes passèrent avant que celui qui me porte ne se mette à hurler en levant sa main libre vers son visage. Une grande peur monta en moi lorsque je vis les agents pointer leurs armes sur nous.

« SCP-096, lâches SCP-6144-1 sur le champ. »

« Ça ne sert à rien mec... on est mort. »

                Sans hésitation, il commença à courir très vite vers les agents en hurlant, sa main libre devant lui. Il ne me lâchait pas. Les agents ouvrirent le feu sur nous. Mon porteur mis sa main libre devant moi, cachant ma vue, recula et tourna le dos aux agents. Il rebroussa chemin jusqu'au bout du couloir. Il me posa très doucement au sol, me cachant des agents. Il posa une dernière fois sa main sur ma tête pour la baisser. Puis, il se remis à crier et à courir vers les agents.

                Les balles sifflaient contre le mur en face de moi. J'entendais aussi des balles qui touchaient sa cible. J'avais vraiment très peur pour lui. Mais j'entendais les agents hurlaient à la mort. J'entendais leur souffrance dans mes oreilles. C'était horrible. Et je ne pouvais même pas me les boucher. Tout ce que je pouvais faire, c'était pleurer.

Je restais alors assise contre le mur, le genou de ma jambe indemne contre mon torse, mais pas trop, mon bras cassé étant entre les deux, mon autre bras posait sur ma jambe blessée, et ma tête posait sur mon genou. Je pleurais toutes les larmes de mon corps, parce que je venais de réaliser à quelle point ce SCP était dangereux. Et aussi à quel point j'avais de la chance qu'il ne s'en prenne pas à moi. Du moment que je ne voyais pas son visage, tout irait bien.

Le carnage se finit en quelques secondes seulement. Il sanglotait de nouveau. Je continuais de pleurer, traumatisée par ce que je venais de vivre. Je l'entendais se rapprocher de moi. Je mis ma main sous mon genou pour le rapprocher un petit peu plus de moi.

Il s'arrêta devant moi. Il avait fini de sangloter mais pas moi. Je pleurais toujours. Il posa sa main sur ma tête pour tenter de me calmer. Mais ça ne marchait pas. Au final, il me reprit doucement dans sa main et frotta mon dos doucement avec ses doigts. Son corps était devenu chaud à cause du sang frais.

Je me calmai petit à petit et nous reprîmes notre route. Nous sommes passés devant les agents qu'il venait de tuer. Il plaqua doucement ma tête contre son torse pour m'empêcher de voir. Peut-être avait-il compris à quel point j'avais eu peur ?

D'ailleurs en y repensant, il n'avait aucune blessure par balle. Je ne me posais pas plus de questions. Nous sommes tellement particuliers, nous les SCP, que ça ne servait à rien d'être étonné. Par ailleurs, je n'étais pas sûr qu'il me réponde. Il n'avait pas l'air de savoir parler.

J'ignorais combien de temps nous avons marché. Je faisais de petites siestes, par ci par là, à cause du sang que je perdais. Parfois, on rencontrait des agents qu'il tuait à chaque fois. Une fois cependant, il en épargna un.

Après avoir tué les autres, il sanglotait un peu et revenait me chercher. J'ai été surprise de voir un agent encore vivant. Cependant, il était assis contre le mur. Les genoux contre son torse les mains sur les oreilles, le regard vers le bas. Il se balançait d'avant en arrière. Il était traumatisé par ce qu'il venait de vivre. Étrangement, je ne ressentie rien pour lui, aucune compassion.

Mais au bout d'un moment je me sentais partir. Ma tête tournait et j'étais vraiment très fatiguée. S'il ne me tenait pas dans sa main, je serai déjà au sol, morte. Ma respiration ralentissait. J'avais besoin d'aide. Il s'était arrêté et avait recommencé à sangloter. Peut-être avait-il compris que je n'en avais plus pour longtemps ? Le seul qui pouvait me sauver, c'était Doc.

« D...Doc...Où... Où... es-tu ?... Doc... »










































































« Je suis là (O/n). Je suis là. »

Émotion (Child Reader x SCP-049)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant