L'Empire de cendre

Un air nouveau

Minuit

J'étais dans « ma chambre », à ressasser tous les événements récents. Qu'est-ce qu'il se passait ? D'abords je me retrouve plonger dans un autre univers..

- Bordel, soufflais-je

C'était une catastrophe. Il fallait que je me ressaisisse avant de sombrer. Je pensais alors à l'inconcevable : je vais devoir m'adapter à ce monde, malgré moi.

Au bout de plusieurs minutes a ruminer, j'ouvrais un livre « Règle de vie et style vestimentaire ». Il ne semblait pas bien vieux, comparé à tous les autres, pourtant les pages étaient abimés, surtout celles sur les règles de vie de base.

Instructions premières : les cheveux doivent êtres attachés lors d'un repas ou d'un événement quelconque.

Instruction seconde : Les femmes doivent toujours être en robe, excepté dans leurs appartement ou sur les chemins de bataille.

Instruction terminale : Vos chevaux ou vos animaux en tout genre on interdiction de sortir sans vous ou avec une autorisation écrite de votre main.

- Mais comment ça une autorisation écrire pour la sortie de nos animaux ? Rien n'a de sens ici, chuchotais-je.

Je continuais à feuilleter le manuel en ne prenant que les infos primordiales.

C'est décidé. Demain, je dois mettre un pied dehors. Je croule sous les infos, j'ai besoin d'air frais et surtout, voir enfin ce qui m'entoure en dehors de ses murs.

Plusieurs heures après, je décidais de partir dormir, ou du moins m'allonger.

*

- Mademoiselle ?

J'ouvris difficilement les yeux afin de voir Silius, qui se trouve adossé dans l'encadrementde la porte.

- Silius ? Est-ce vous ?    

- Bien vu.

- Que fais-tu ici si tôt ?

Il semblait choquer de mes propos. Je me redressait, me frottait les yeux, avant de les reposer sur lui.

- Il est déjà huit heures trente, continuais-t-il, tu nous as fait une grasse matinée !

- Attends. Tu es en train de me dire que huit heure trente, c'est..tard ?

- Bah oui.

- Votre monde n'est définitivement pas fait pour moi, soupiré-je, en me laissant retomber sur le lit.

- Tu es sûr ? Tu n'as pas encore vue l'extérieur, ma belle..

- Alors montre moi, disais-je sérieusement.

Il rigola à gorge déployée.

- April, aussi belle sois tu, tant que nous ne savons pas si nous pouvons te faire confiance, tu ne sortiras pas de ce château.

- Oh, la blague. J'ai besoin de prendre l'air moi ! Tu n'imagines même pas à quel point c'est dur de subir un changement aussi radical et devoir si adapter en restant enfermé dans une chambre sombre !

- Tu as de la lumière ce n'est pas..

- Pas sombre ?! le coupais-je. Il n'y a pas une onze de gaieté ici, à part cette foutue ampoule. Je n'ai pas le même regard que vous, cette lumière me permet à peine de lire..

J'attendais une réponse mais, celle-ci n'arriva jamais. Je soupirais.

- C'est tout ce que tu venais me dire ?