OS - Trigenre

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Ce one-shot est notamment composé d'une scène de cours d'éducation sexuelle en collège. Aucun vocabulaire n'est censuré : n'hésitez pas à vous exprimer ou à indiquer en commentaires vos réactions à certaines choses, donner vos avis, ou nous dire si certaines formulations vous dérangent : nous sommes des êtres humains, et nous sommes loin d'être parfait·es. On regardera tout ça et on modifiera au besoin. En attendant, bonne lecture à vous ! :)


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Le cœur d'Eden tambourinait dans sa poitrine. Sa cession hebdomadaire de course à pied était enfin terminée. Ol détestait courir, mais puisqu'ol ne faisait pas beaucoup de sport à côté de ses études et de son engagement associatif, cette séance de jogging était une chose qu'ol s'était imposée pour ne pas complètement lâcher l'activité physique. Alors les samedi soir, Eden laissait ses volets ouverts, et tous les dimanche matin, ol se réveillait avec les premiers rayons du soleil. Même si la course était un sport ennuyeux, ol en profitait pour réfléchir à sa vie, à son quotidien, à se remémorer des moments sans importance de la journée.

Deux après-midis par semaine, ol se rendait jusqu'au local de l'association A'queer-elles pour y retrouver ses amis, animer des tables rondes, des évènements culturels, des activités artistiques (la peinture était l'activité de prédilection de lae président·e, Sam), des ateliers pancartes pour l'organisation de manifestations, réviser ses partiels avec les plus âgé·es, ou, tâche détestée par tous les membres, s'occuper de l'administratif. Eden était la seule personne du groupe à avoir un planning d'études vraiment chargé. Les derniers examens de sa dernière année de double licence chimie/anglais approchaient, et ol mettait les bouchées doubles pour obtenir ses diplômes.

Ce soir-là, ol devait se charger de remplir des documents à remettre à la mairie de la ville pour confirmer leur venue à leur intervention d'information en milieu scolaire. Eden répondit à quelques mails : demain matin, ol se rendrait, avec Maé et Coline, pour s'occuper d'une séance de prévention à l'éducation sexuelle, dans le collège du quartier, un des rares établissement scolaires français à respecter la loi en vigueur qui en prévoit trois par année. C'était bien trop peu, mais toujours mieux que rien, après tout.

Le lendemain matin, devant l'entièreté la classe, l'impatience d'Eden était à son comble : quand bien même les seuls bavardages d'élèves qu'ol entendait était une répétition constante de la joie qui était la leur qu'un cours de maths saute de leur emploi du temps, ol était déterminéxe à offrir aux adolescents une intervention qualitative dont iels pourraient se souvenir. Ol prit donc place, à côté de ses collègues, devant le bureau de la professeure, qui peinait, du haut de son mètre quarante et avec sa voix fluette, à obtenir le silence. Eden se dit avec une grimace intérieure qu'ol n'aurait jamais pu exercer ce métier. Ol n'avait pas la patience suffisante, surtout au collège. Ol aurait fini par hurler sur une personne au hasard, ou bien taper dans les murs. Pas vraiment l'idéal pour un poste censé avoir un rôle pédagogique auprès des enfants.

Mais aujourd'hui, Eden n'était là que pour deux heures d'intervention. L'association A'queer-elles avait prévu un planning bien précis : informations sur les IST, la sexualité et la contraception, boîte à questions pour les élèves, discussion avec elleux.

Constatant que la classe se calmait peu à peu, intéressée par les trois inconnu·es, Maé prit la parole. Il avait toujours été le plus à l'aise pour s'exprimer face à un public.

— Bonjour, hem... j'espère que vous allez bien. Nous faisons partie de l'association A'queer-elles, et nous intervenons donc aujourd'hui dans votre place pour votre programme d'éducation sexuelle. Moi c'est Maé, et mes pronoms sont il et elle.

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