Case 8 - La Tirade

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(Le texte qui va suivre est la suite de cet incroyable court-métrage, pour le comprendre, c'est donc mieux de regarder ce film (il est pas long et il est génial, allez  mettre un like))

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(Le texte qui va suivre est la suite de cet incroyable court-métrage, pour le comprendre, c'est donc mieux de regarder ce film (il est pas long et il est génial, allez mettre un like))

Pour ceux qui n'ont pas la ref (honte sur vous), il s'agit d'une parodie de la Tirade du Nez dans Cyrano de Bergerac par Edmond Rostand.

Dédicace à tous les fans de Cyrano, la meilleure pièce de théâtre de tous les temps (en toute objectivité).


L'homme part et laisse son interlocuteur sans mot. Dans ses pensées, il ne voit pas qu'il est sur le chemin d'une jeune femme.

— Oh ! 'spèce de Pédé !

Ah ! non ! c'est un peu court, mademoiselle !

On pouvait dire... Oh ! Dieu ! Des choses bien plus belles !

En variant le ton, – par exemple, tenez :

Agressif : « Moi, monsieur, si je me savais gay,

Je serai si honteuse que je me tuerai !

Amical : « N'ayez pas cet air efféminé,

Les femmes préfèrent ceux viriles et protecteurs. »

Descriptif : « C'est une fillette ! ... Un dérangé !... Un être sans cœur !

Que dis-je, sans cœur ? ... Cet homme est fou à lier ! »

Curieux : « Comment concevez-vous le verbe aimer ?

Vous est-il naturel de regarder un homme ? »

Gracieux : « L'amour peut pour certain être un baume,

Mais si son passage laisse des cicatrices,

Vous saurez alors que cet amour n'est qu'un vice.

Prévenant : « Ne tentez point le moindre baiser

Cupidon, outré, vous le ferez regretter. »

Tendre : « Qu'attendez-vous, allez donc dans ces bars !

À votre place où personne ne peut vous voir. »

Pédant : « Le seul être divin, monsieur, qu'Homère

Appelle Apollon, grand guérisseur de la Terre

Dut avoir Hyacinthe, autre homme pour amant ! »

Cavalier : « Quoi, l'ami, vous pleurez tout le temps ?

Pour nettoyer ses joues c'est vraiment très charmant. »

Emphatique : « Aucune belle femme fatale,

Ne peut vous attirer au cœur de sa spirale ! »

Dramatique : « C'est le déluge quand il pleure ! »

Admiratif : « Tant de manières, mon seigneur ! »

Lyrique : « Est-ce la mode ? Êtes-vous un mouton ? »

Naïf : « Cet arc-en-ciel, où le visite-t-on ? »

Respectueux : « Souffrez, monsieur, qu'on vous salue,

C'est ce qui s'appelle avoir bâton dans le cul ! »

Campagnard : « Hé, pédé ! C'est-y un gars, lui ? Ben nan !

C'est qu'eune fillette ou ben qu'un fils à moman ! »

Militaire : « Rangez monsieur, votre fierté ! »

Pratique : « S'il vous plait, passez à la télé,

Pour la diversité ce sera le gros lot ! »

Enfin parodiant Pyrame en un sanglot :

« Le voilà donc ce gay qui des traits de son maître

A détruit l'harmonie ! Il en rougit, le traître ! »

– Voilà ce qu'à peu près, ma chère, vous m'auriez dit

Si vous aviez un peu de lettres et d'esprit

Mais d'esprit, ô le plus lamentable des êtres,

Vous n'en eûtes jamais un atome, et de lettres,

Vous n'avez que les cinq qui forment le mot : sotte !

L'homme part et laisse la femme béate. Inattentive, un inconnu la percute.

— Bouge de là, pauv' femme !

—Ah ! Non ! C'est un peu court, jeune homme !

La suite de cette conversation, c'est une autre histoire.


                                                                                                                                ⸻-willen


(oui, on a pris du retard ^^ )

LGBTextes - Recueil de textes indépendantsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant