L'inconnu Derrière Ma Porte

Chapitre IX : Noir satin

Après le petit déjeuner, je suis monté me préparer.

J'ai enfilé mon chapeau bordeaux foncé et une robe de la même couleur. J'observe le collier avec un petit diamant rouge. C'est le collier qui appartenait à ma mère. Il est toujours autour de mon cou. Jamais je ne m'en sépare. J'ajoute des boucles d'oreilles dorées et des bagues. Ma pièce maîtresse, ma montre qui m'a coûté un bras, une jambe et une dent en or. Elle est tellement, mais tellement... Je n'ai pas les mots.

J'ajoute une touch de parfum et je sors de ma chambre.

Ma porte s'ouvre en même temps sur Liam. Il me relooke de haut en bas.

- T'aurais pu faire un effort.

Il s'est habillé d'un tee-shirt bleu nuit et un jogging noir.

- On va acheter une robe et non pas faire un défilé.

- Si tu le dis.

Je passe devant lui et je commence à descendre les marches.

Quand j'arrive en bas, Maria fixe ma tenue.

- Madame, vous êtes magnifique.

Je lui souris avant de lui dire :

- Pour vous se sera juste Chaya. Et merci infiniment Madame.

- Appelez-moi par mon prénom.

Je lui souris avant de la saluer pour rejoindre monsieur grincheux parce qu'il n'a pas fini son dodo. Pauvre chou. Il m'a fait la morale ce matin. Mais il ne comprend pas que je suis ici pour lui retourner le cerveau jusqu'à ce qu'il me laisse tranquille.

J'ouvre la porte et je le vois assis sur une magnifique Audi RS6 noire mat. J'arrive à la hauteur de la voiture. J'ai des étoiles dans les yeux tellement la beauté de la voiture m'éblouit. Pendant ce temps, il me regarde du coin de l'œil à la première occasion, il me fait payer ce que je lui ai fait ce matin. Je tends ma main pour toucher le capot de la voiture.

- Touche pas à ma voiture crapule.

- T'as encore le fait que je t'ai réveillé de bonne heure en travers de la gorge.

M'en fou, je touche. Je le regarde avec un regard provocateur.

- Pose ton doigt et je te...

- Tu me quoi ?

Il fait encore semblant de réfléchir. Alors, je pose mon doigt délicatement sur le capot.

- J'aime trop la texture.

- Elle a osé ! Tenez moi ou je vais la tuer. Il fait un geste théâtral.

Je le fixe lui montrant à quel point il était trop mauvais comédien.

- Bon, aller grimpe dans la voiture, on n'a pas toute la journée.

- J'ai le droit de toucher la poignée de la voiture ?

- Nan, nan observe là peut-être qu'elle va bouger par la force de ton regard.

- Ah ouais, pas bête, je n'y avais pas pensé.

J'ouvre la porte et je m'engouffre dans la voiture. Même de l'intérieur ça sent l'argent.

- Je ne veux pas de bave sur mes sièges.

- Trop drôle.

Après trente minutes de route

Je descends de la voiture l'estomac tout retourné. Il s'est amusé à faire des accélérations dans les ronds-points et à y faire plusieurs tours.