Chapitre XIX : Reconnaissance

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Après l'accident d'hier soir, je mettais coucher dès que nous étions rentrée.

Ce matin, j'avais fait les essayages pour la robe de ce soir.

Cette soirée...

La fameuse.

Il était maintenant dix-huit heures.

On m'avait posé plusieurs questions tout au long de la journée pour savoir, si j'avais bien tout retenu.

J'étais enfin prête. J'avais enfilé ma robe. Cette fois, elle n'était pas sombre. Fin, moins que la première. Le collier de ma mère toujours autour de mon cou semblait me donner de la force pour ce soir. Comme si ma mère me parlait à travers cette pierre d'un rouge sang. Qu'elle me rassurait.

J'avais choisi une robe bordeaux. Elle est moulante sur le haut du corps, jusqu'au commencement de mes hanches, elle devient plus évasée. Un décolleté pas trop osé, on voit seulement la naissance de ma poitrine.

La robe était sans manches. Une chaîne dorée passé sur chacune de mes épaules, avant de se joindre à l'arrière et de pendre dans mon dos avec un papillon sur le bout. Mon dos était quant à lui nu.

Une fente était présente depuis la naissance de ma jambe. À chaque mouvement, elle la laissait apparaître.

Mes chaussures étaient elle aussi assorties au reste de ma tenue.

Des Valentino Garavani Tan-Go patent-leather platform pump couleur Rosso Valentino. Celles que je rêvais d'avoir, étaient aujourd'hui à mes pieds.

J'enfile des boucles d'oreilles ainsi qu'un bracelet pour complété la tenue.

Mes cheveux étaient attachés en queue-de-cheval haute et bouclé pour donner un certain style. Mon maquillage assortit lui aussi à ma tenue. Un rouge à lèvre mâte d'une couleur sang. Mon regard est agrandi avec un trait d'eye-liner.

J'entends à ma porte un tintement. Je me regarde une dernière fois dans la glace avant d'invité à rentrer.

Je me tourne en direction de la porte.

Son regard analyse toutes les courbes de mon corps avant de remonter dans mes yeux. Son regard me brûlait l'épiderme.

Il approche à petit pas dans ma direction. Notre différence de taille me force à monter la tête pour garder mon regard dans le sien.

- Ce soir, tu es ?

- Amber Castano.

- Tu as quel âge ? 

- J'ai vingt-cinq ans. Personnellement, je ne comprends toujours pas pourquoi je suis plus vieille, mais je vais passer outre.

Ses lèvres s'étirent.

- Je suis née le vingt janvier mille neuf cent quatre-vingt-dix-huit à Los Angeles.

- Bien, tu connais déjà le début du dossier.

Il me tend sa main, je reste là à observer avant d'y glisser la mienne.

- Tu es ma femme pour cette soirée, on s'est rencontrer-

- Pendant un braquage dans une banque, on a été pris en otage. Très original, ceci dit. C'est qui le génie qui a trouvé ce motif de rencontre ?

- Pedro l'informaticien.

- Ouais, tu m'étonnes. Les seules femmes qu'il a connues, c'étaient ses écrans.

- Ce n'est pas bête.

Il baisse sa tête et sort une boite de la poche arrière de son costar.

Il en sort une bague avec une grosse pierre. Il prend mon annulaire et y glisse la bague. Son air chaud, qu'il insuffle à chaque respiration s'écrase sur le haut de ma tête, me donnant des frissons.

- Tu es prête ? On part dans vingt minutes.

Je hoche la tête.

Un homme déboule dans ma chambre avec une mallette noire. Je relève la tête en direction de Liam pour comprendre ce qu'il se passe. Mais je ne vois aucune expression sur son visage. Comme si la situation ne lui plaisait pas.

- je t'ai appris à manier une arme.

En même temps qu'il énonce ses paroles, il ouvre la mallette noire. Mon regard tombe sur une petite arme. Comme les jouets pour enfants.

- Cette arme est facile à dissimuler. Les armes sont contrôlées à l'entrée. Donc déposer à l'entrée aussi.

- Ça veut dire que tu n'auras pas d'armes ?

- Ne t'inquiète pas pour ça, j'ai déjà tout prévu.

Je le fixe attendant la suite, qu'il m'explique ce qu'il a prévu. Mais rien.

- Je t'expliquerai sur la route.

Il marque un temps avant de reprendre la parole l'arme à la main.

- Tu ne seras pas fouillé à l'entrée. Et même si ça devait arriver, la zone où tu vas la ranger, ils auront interdiction de la toucher. Tu le permets ?

Je le vois fixer ma poitrine. Une grimace de dégoût se forme sur mon visage pendant que lui arbore un sourire radieux.

- Dans tes rêves.

Il me tend une jarretière d'une main et l'arme de l'autre.

- Mets la jarretière sur ta jambe cachée par la robe. Et l'arme du côté intérieur, entre tes jambes pour qu'elle passe incognito. Je t'aurais proposé la poitrine, mais c'est la même.

J'observe l'homme qui a amené la mallette plus tôt. Je ne suis pas trop à l'aise pour montrer mon corps.

- Tu peux disposer, merci.

L'homme sort et ferme la porte derrière lui. Je regarde Liam à son tour. Et il reste planté là sans bouger.

- Tu peux te retourner s'il te plaît. Je n'aime pas assez mon corps pour que tout le monde le regarde.

- Je ne suis pas comme tout le monde, et tu es magnifique, d'une beauté rare. Chacune des parcelles de ton corps est un cadeau pour mes yeux.

- Oui, je suppose que les hommes disent souvent cela.

Les deux pas qui nous séparaient, il les avala d'une enjambée. Le regardant droit dans les yeux, il ajouta :

- Tes yeux ont la couleur profonde du chocolat, ils m'invitent à me perdre en eux. Ton nez semble avoir été sculpté sur mesure pour ton visage angélique. Quant à tes lèvres, elles m'inspirent l'envie irrésistible de les effleurer à chaque fois que ton regard se pose sur moi. Ton corps, enfin, il est celui d'une déesse, une œuvre d'art incarnée.

Il avait marqué plusieurs temps de pause, choisissant ses mots avec soin. Il avait réussi son coup, mes joues sont de nouveaux écarlate.

- Bien, Chaya. Dit-il en se retournant. Je t'attends en bas ne tarde pas trop.

Je sentais son regard ancré dans le mien, émettant une lueur d'assurance et de détermination.

- Ce soir, nous allons nous fondre dans cette foule, mais sache que nous avons un objectif à atteindre. Et je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour que tout se déroule à merveille.

Il tourne le talon et sort de ma chambre, me laissant là, sans moyen.

Je secoue ma tête pour me remettre les idées en place et reprendre le contrôle de mon corps qui était resté figer tout du long. Mes muscles me faisaient mal à force de les contracter.

Je commence à détacher le fermoir de la jarretière et la place sur ma jambe, j'y insère l'arme dans la position indiquer par Liam. Quand j'ai fini. J'enfile un boléro, cette nuit, il fait suffisamment froid pour que je tombe malade.

Je descends les escaliers et trouve Liam adossé au mur le téléphone à la main. Il relève petit à petit son visage et me sonde à nouveau. Il range son portable dans sa poche et me tend son bras à mon arrivé en bas des marches.

Je pris son bras, sentant sa chaleur à travers le tissu de ma robe. Ensemble, nous nous dirigions vers la porte, prêts à affronter ce qui nous attendait. La tension était palpable, mais avec Liam à mes côtés, je sentais que je pouvais faire face à n'importe quel défi, même dans ce monde d'ombres et de secrets.

Le voyage vers la soirée était empreint de silence, mais il n'était pas inconfortable. Je pouvais sentir Liam en train de rassembler ses pensées, comme s'il se préparait mentalement à ce qui allait suivre. De temps en temps, je jetais un coup d'œil à la bague à mon annulaire, me rappelant la complexité de la mission dans laquelle nous étions.

Alors que nous nous approchions de notre destination, je sentis l'excitation et la nervosité s'intensifier. J'avais l'impression de me retrouver dans une série d'espionnage.

La voiture s'arrêta devant un grand bâtiment élégant, illuminé de lumières chatoyantes.

- Tu n'as vraiment pas d'armes ? Dis-je avant qu'il n'ouvre la portière du véhicule.

- J'ai des hommes infiltrés dans cette soirée. Les armes ce n'est pas un problème, fait moi confiance

- Tu as d'autres questions avant qu'on ne sorte ?

Je secoue la tête à la négatif et il ouvre la porte. Il arrive de mon côté et ouvre la mienne.

Des journalistes étaient présents à la réception. Je glisse à nouveau mon bras autour du sien et nous commençons à nous approcher du lieu.

On entre dans un hall très morderne et épuré. Pas de tableau comme la dernière fois. Seulement, des plants, un sol en marbre.

À notre arrivée dans la salle, plusieurs regards curieux étaient posés sur nous, mais je n'y prêtais pas trop d'attention. J'étais surtout focalisé dans ma recherche du fameux.

Le chou !!!

J'ai nommé...

Roulement de tambours...

Santiago !!!

Un tonnerre d'applaudissements. Nan, c'est bon, j'arrête, il faut que je me concentre.

Liam me guide à travers la foule, salue, serre des mains et me présente.

Les femmes parlent affaires pendant que les hommes eux parlent discute de ce qu'il possède déjà.

Je choppe une coupe de champagne à la volée au passage d'un des serveurs.

Au moment, où j'allais ramener ma coupe à mes lèvres, je reconnais le tatouage de Santiago devant moi. Il ne m'a pas encore remarqué alors je me tourne en face de Liam et lui monte d'un mouvement de la tête derrière moi. Il fronce les sourcils d'incompréhension.

Il approche son visage de mon oreille et me chuchote :

- Qu'est-ce qui se passe ?

À mon tour, je m'approche de son oreille pour que seule lui puisse entendre ce que je vais dire.

- Il est juste derrière moi. Il ne m'a pas encore vu, mais moi, si.

- Celui avec le costard bleu ciel ?

- Oui.

- Ne te retourne pas, il regarde dans notre direction. Je pense qu'il m'a reconnu mais pas toi. Alors écoute la suite du plan.



À suivre ...


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L'inconnu Derrière Ma PorteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant