6- Ascenseur émotionnel

37 4 0
                                    



Je trébuche sur le seuil métallique de la porte alors que je me précipitais dans le magasin de la station-service. Je baisse immédiatement les yeux pour voir ce que mon pied avait heurté, puis je les relève, gênée, pour voir la réaction d'Isaac qui se trouvait déjà à l'intérieur. Il détourne le regard après m'avoir jeté un de ses regard meurtrier et je me permets de souffler.

Ignorant son appel a ma mission personnelle, je rempli une tasse en mousse de cappuccino, luttant pour trouver le couvercle de la bonne taille, j'attrape un sachet de sucre et un bâtonnet à mélanger et marche vers le comptoir.

Isaac étais en troisième ligne. Devant moi se trouvait une jeune femme très bien formée qui n'était certainement pas habillée pour l'air glacial de l'automne à l'extérieur. Elle portait un petit haut rose et des coupures en jean bleu qui laissaient la plus grande partie de sa peau embrassée par un ange exposée. Sans être évident, j'ai baissé les yeux pour apercevoir l'arrière de ses jambes très bien formées. Est-ce qu'isaac matait comme moi ?

Alors que j'arrachais le rabat perforé du couvercle de ma tasse, je pouvais sentir le cappuccino fumant. La caissière lui rendait la monnaie à l'homme devant nous quand j'ai entendu une voix rauque venant de derrière moi.

— Personne ne bouge !

Je me suis retournée pour voir deux hommes avec des masques de ski sur la tête debout juste à l'intérieur de la porte. L'un d'entre eux avait un petit revolver en argent à la main. Il l'a élevé; son bras tendu, et a pointé son arme directement sur la tête du caissier alors qu'il s'approchait.

— Eh chacun son tour bordel ...

Je n'ai pas le temps de finir ma phrase qu'Isaac me donne un coup dans mon bras encore bandé.

— Non mais quoi. Dis moi que j'ai pas raison.

— Ferme là. On doit pas se faire remarquer. Chuchote t'il. Je souffle et me tais.

— Qui d'autre est ici ? Sa voix semblait colérique et urgente.

L'employé, un petit homme d'âge moyen vêtu d'une blouse rouge tachée, se contente de lui lancer un regard noir, la bouche ouverte. Il m'a semblé qu'il n'aurait pas dû être si surpris qu'un hold-up ait lieu dans ce magasin. Compte tenu de l'emplacement assez isolé, j'aurais pensé que l'endroit serait volé toutes les autres pleines lunes.

— Merde ! Répondez-moi !

L'employé ferme momentanément la bouche et eut l'air de pisser dans son pantalon. Je lui projetais mentalement l'ordre de répondre au gars avant de voir son visage exploser sous l'impact d'une balle.

— Personne, dit-il doucement.

Il s'était approché si près que le bout du canon de l'arme n'était qu'à quelques centimètres de son nez. Il la regarda, ses yeux se croisant presque.

— Personne d'autre, gémit-il alors que des larmes commençaient à couler sur ses joues blanchies.

— Donne tout l'argent ! Le tireur lui a dit.

Tout tremblait l'employeur déverrouille sa caisse et commence à lui tendre l'argent.

— Que ça ? Tu te fiche de moi. Trois cent malheureux dollars ? Puis il se tourne vers la file. Sortez tous vos portefeuille.

La jeune femme devant nous ne résiste pas longtemps et viens notre tour.

— Donne-moi ton portefeuille. Dit-il en venant vers moi

— Non.

— Qu'est-ce que tu viens de dire ? Dit-il en levant son arme vers moi.

— Écoute j'ai rien contre toi. Mais j'ai littéralement 3000 dollars dans mon portefeuille voir plus et il est hors de question que je le donne à un petit délinquant de ton genre.

𝐂𝐀𝐌𝐈𝐋𝐀 & 𝐈𝐒𝐀𝐀𝐂Où les histoires vivent. Découvrez maintenant