Je soupirai, passant une main dans mes cheveux en désordre, et jetai un coup d'œil à la cuisine. C'était un vrai champ de bataille. Une chaise renversée, des éclats de verre au sol, et le couteau que j'avais lancé, toujours planté dans le mur. Je pris une grande inspiration avant de composer le numéro de Kai.Le téléphone sonna quelques secondes avant qu'elle ne décroche, sa voix familière et légèrement moqueuse résonnant à l'autre bout.
— Camila ? Tu sais qu'il est presque minuit, hein ?
— Pas le moment, Kai, répondis-je en me penchant pour ramasser les morceaux de verre éparpillés sur le sol. J'ai eu une... soirée mouvementée.
Il y eut un silence, puis sa voix changea de ton, devenant plus sérieuse.
— Qu'est-ce qui s'est passé ?
Je ramassai un morceau de verre, le jetant dans une poubelle que j'avais sortie à la hâte.
— Un homme s'est introduit chez moi, dis-je, essayant de garder ma voix neutre. J'ai dû me défendre.
— Quoi ?! lâcha-t-elle, incrédule. Tu es blessée ?
— Non, rien de grave, répondis-je rapidement. Mon père est venu avec ses hommes, ils l'ont emmené. Mais c'est un foutoir ici.
Je laissai échapper un rire nerveux, balayant les débris sous la table.
— Tu veux que je vienne ? demanda Kai, sa voix pleine d'inquiétude.
— Non, ça va. Je gère. Mais, Kai... ce n'était pas un cambriolage au hasard. Cet homme était ici pour quelque chose. Est-ce que tu as de c'ses nouvelles ?
Je marquai une pause, ramassant une chaise renversée pour la remettre en place.
— De qui ça ?
— Oublie..je suis juste fatiguée. Je crois qu'il faut que je te laisse.
Je terminai de ranger les derniers objets déplacés, puis m'assis sur le bord de la table, le téléphone toujours pressé contre mon oreille.
Kai soupira à l'autre bout de la ligne.
— D'accord, guerrière, je te fais confiance. Mais fais attention à toi, d'accord ? Et appelle-moi si quelque chose d'autre se passe.
— Promis, répondis-je, un petit sourire aux lèvres malgré tout. Merci, Kai.
— Toujours là pour toi.
Je raccrochai, reposant le téléphone sur la table. La pièce était presque revenue à la normale, mais une tension persistante flottait dans l'air. Rien ne serait plus vraiment comme avant.
Un bruit sourd, comme un craquement discret, me fit sursauter. Mon regard se tourna immédiatement vers la porte d'entrée. Les gardes de mon père étaient censés être là, mais une part de moi restait méfiante.
Je me dirigeai lentement vers la porte, mon cœur battant légèrement plus vite. Par réflexe, j'attrapai le manche du couteau que j'avais remis à sa place sur le plan de travail. Je me plaçai sur le côté de l'entrée, tendant l'oreille. Rien.
Finalement, je déverrouillai doucement la porte et l'entrouvris. Deux hommes en costume sombre étaient bien là, l'un appuyé contre le mur, l'autre surveillant le couloir d'un air concentré.
— Tout va bien ? demandai-je en essayant de cacher ma nervosité.
L'un d'eux, un homme à la mâchoire carrée et au regard perçant, tourna la tête vers moi.
— Oui, mademoiselle Camila. Tout est sous contrôle.
Je hochai la tête, refermant la porte derrière moi.
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𝐂𝐀𝐌𝐈𝐋𝐀 & 𝐈𝐒𝐀𝐀𝐂
Любовные романы𝘈𝘱𝘳𝘦̀𝘴 𝘢𝘷𝘰𝘪𝘳 𝘤𝘰𝘮𝘮𝘪𝘴 𝘭'𝘪𝘳𝘳𝘦́𝘱𝘢𝘳𝘢𝘣𝘭𝘦, 𝘊𝘢𝘮𝘪𝘭𝘢 𝘏𝘢𝘳𝘭𝘦𝘺 𝘢 𝘵𝘰𝘶𝘵 𝘢𝘣𝘢𝘯𝘥𝘰𝘯𝘯𝘦́, 𝘦𝘴𝘱𝘦́𝘳𝘢𝘯𝘵 𝘧𝘶𝘪𝘳 𝘶𝘯 𝘱𝘢𝘴𝘴𝘦́ 𝘵𝘳𝘰𝘱 𝘭𝘰𝘶𝘳𝘥 𝘢̀ 𝘱𝘰𝘳𝘵𝘦𝘳. 𝘚𝘪𝘹 𝘮𝘰𝘪𝘴 𝘱𝘭𝘶𝘴 𝘵𝘢𝘳𝘥, 𝘢𝘭𝘰𝘳�...