ISAAC
La journée avait été longue, interminable même. Fatigué, vidé par l'absence de pistes et l'enchaînement d'échecs, je poussai un soupir en entrant dans la chambre d'hôtel. Mon regard se posa brièvement sur Camila, mais je n'y prêtai pas attention. Sans attendre, je me dirigeai vers le frigo. Mon estomac grondait. Mon repas, déjà interrompu plus tôt, me revenait en mémoire comme une frustration supplémentaire.
— Je vais me doucher, lançai-je sans m'arrêter, d'un ton neutre, presque désintéressé.
— Tu veux que je vienne ? répondit-elle du tac au tac, un sourire espiègle illuminant son visage.
Je m'immobilisai net, pris de court par sa réponse. En me retournant, mon regard croisa le sien, et je me sentis étrangement déstabilisé. Son audace me désarmait, mais ce n'était pas de l'indignation ou du choc que je ressentais. Non, c'était autre chose. Une chaleur indésirable montait en moi, un frisson incontrôlé qui me parcourait malgré moi.
— C'était une blague, Isaac. Doucement avec ce regard, dit-elle en haussant les sourcils, légèrement piquée.
Une blague ? Je plissai les yeux, l'observant un instant. Elle secoua la tête, murmurant quelque chose que je n'entendis pas avant d'aller m'enfermer dans la salle de bain. Cette fille était un fléau. Un poison déguisé en sourire. Et pourtant... il y avait quelque chose chez elle. Une étincelle indéfinissable, insupportable. Quelque chose qui me tirait vers elle, contre ma propre volonté. Une douche avec moi ? Et puis quoi encore. Comme si nous deux tous nus dans un petit espace servirait à arranger quelque chose.
Je me débarrassai de mes vêtements et entrai sous l'eau brûlante. Une douche, seul. Voilà ce dont j'avais besoin. Mais alors que mes muscles se détendaient sous le jet, une sensation d'inconfort s'insinua en moi. Une présence. Je me retournai brusquement. Camila.
Elle était là, dans l'encadrement de la porte, un sourire en coin et une lueur provocante dans les yeux. Mes yeux s'écarquillèrent lorsque je vis son corps s'avancer, chaque courbe semblant défié la logique et ma volonté. Son t-shirt mouillé collait à sa peau, révélant des détails que je n'aurais jamais dû remarquer. Sa démarche était fluide, calculée, presque irréelle, et pourtant elle semblait totalement innocente.
Avant que je ne puisse réagir, elle franchit le rideau de la douche, se plaçant devant moi. Elle s'agenouilla sans un mot, son regard ancré dans le mien, une lueur espiègle brillant dans ses yeux. Ses doigts effleurèrent mes cuisses, remontant avec une lenteur calculée. Je tressaillis malgré moi, mon corps réagissant instinctivement, bien que mon esprit hurlait de protester.
— Camila, pour l'amour de Dieu, qu'est-ce que tu fais ? murmurai-je, ma voix rauque et tremblante, incapable de dissimuler la confusion et la tension qui montaient en moi.
Elle répondit par un sourire. Pas un mot, juste ce sourire. Ses mains glissèrent sur ma peau avec une aisance déconcertante, éveillant des sensations que je n'avais pas ressenties depuis des années.
Je laissai échapper un souffle rauque, mes muscles tendus sous son toucher. Une chaleur insupportable montait en moi, et je savais que je devais mettre un terme à cette situation, mais je restais figé. Ma respiration se fit plus saccadée, mes hanches se contractant malgré moi sous la pression de ses mains. Mon esprit était embrouillé, incapable de distinguer le bon sens du désir qui m'envahissait.
— Isaac ! Isaac ! Y a quelqu'un à la porte ! cria une voix à travers la porte.
La réalité s'abattit sur moi comme un coup de massue. Je clignai des yeux, secouant la tête pour me dégager de cette transe absurde.
Je me rinçai rapidement et attrapai une serviette que j'enroulai autour de ma taille avant de sortir. Camila, gênée, était près de la porte, se balançant d'un pied sur l'autre.
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𝐂𝐀𝐌𝐈𝐋𝐀 & 𝐈𝐒𝐀𝐀𝐂
عاطفية𝘈𝘱𝘳𝘦̀𝘴 𝘢𝘷𝘰𝘪𝘳 𝘤𝘰𝘮𝘮𝘪𝘴 𝘭'𝘪𝘳𝘳𝘦́𝘱𝘢𝘳𝘢𝘣𝘭𝘦, 𝘊𝘢𝘮𝘪𝘭𝘢 𝘏𝘢𝘳𝘭𝘦𝘺 𝘢 𝘵𝘰𝘶𝘵 𝘢𝘣𝘢𝘯𝘥𝘰𝘯𝘯𝘦́, 𝘦𝘴𝘱𝘦́𝘳𝘢𝘯𝘵 𝘧𝘶𝘪𝘳 𝘶𝘯 𝘱𝘢𝘴𝘴𝘦́ 𝘵𝘳𝘰𝘱 𝘭𝘰𝘶𝘳𝘥 𝘢̀ 𝘱𝘰𝘳𝘵𝘦𝘳. 𝘚𝘪𝘹 𝘮𝘰𝘪𝘴 𝘱𝘭𝘶𝘴 𝘵𝘢𝘳𝘥, 𝘢𝘭𝘰𝘳�...