𝑌𝑜𝑢 𝑚𝑎𝑘𝑒 𝑚𝑒 𝑠𝑡𝑟𝑜𝑛𝑔𝑒𝑟 [t.1]

10: Problème.

(Le pdv le plus attendu de l'histoire probablement... bonne lecture <3)

Pdv Antoine
26 juin 2018

Ça doit faire déjà quelques heures que nous sommes arrivés au point de rencontre pour affronter le Danemark. Étant déjà qualifiés pour les huitièmes, le score de ce match n'aura pas un grand impact sur le reste de notre parcours, mais on ce doit tout de même de faire de notre mieux. Le coup d'envoi aura lieu dans une heure, pour l'instant, avec mes coéquipiers, on s'entraîne, on décompresse et on se prépare.

Depuis le banc, je peux observer Emmanuella avec son père, ils ne discutent pas trop, la relation entre ces deux la est tout de même très tendu. Depuis le fameux épisode du placard, nous ne sommes pas adresser la parole. Enfin, pour être honnête, elle m'évite. Ce que d'un côté, je peux comprendre. Elle n'a pas l'air du genre à ce confier facilement, en plus ce confier à moi...
L'affaire avec Erika s'est tassée, sous l'emprise de la menace, elle a été obligée de retirer les "informations" qu'elle a divulguée.
Je savais que tu étais légèrement dérangée, Erika, mais pas à ce point là.

J'ai décidé de croire Emma. En ce qui concerne les circonstances de mon divorce, je ne lui ai pour l'instant rien dit, et vaux que pour le moment ça reste ainsi. Et puis, si Erika en est venue à retirer ces informations c'est qu'Emma avait bel et bien fait les démarches pour que cela ce fasse, et que par conséquent, il n'y avait aucune alliance entre ces deux la.
J'me sens un peu bête, je l'admet.

Ça fait depuis 2017 que ça ne va plus entre Erika et moi. En 2016, on attendais un enfant... mais on l'a perdu, première douleur.  2017, deuxième tentative, deuxième échec, deuxième douleur. Depuis ces deux pertes, j'essayais de soutenir du mieux que je pouvais Erika. Avoir un enfant faisais parti de nos projets d'avenir, avoir un enfant c'est, sans exagéré, sans doute l'un de mes plus grand rêve.

Un mini moi, un mini "nous", mais désormais il n'y a plus de "nous". Erika à trouver refuge dans l'alcool, et cela n'avait pas un bon effet sur elle. Vraiment pas.

C'était dur de devoir supporter ça, mais cela faisais sans doute parti du "pire" de notre mariage, alors je l'ai soutenue du mieux que je pouvais, parce que c'est ce qu'un époux aimant est sensé faire; être la pour sa femme. Elle avait des séances avec un thérapeute, elle prenais des traitements pour gérer son alcoolémie soudaine et excessive. Ils nous arrivaient néanmoins d'avoir de violentes disputes, un rien pouvais la faire vriller. Je gérais ses crises comme je le pouvais, c'était dur de la voir ainsi, très dur, mais je prenais sur moi, pour elle, pour nous, pour amour maintenant disparu. Je ne l'avais pas connue comme ça, et voir ce changement en elle m'a quelque part détruit. On m'enlevait la Erika que j'avais connu et appris à aimer. Celle que j'avais en face de moi durant cette période n'était pas la femme que j'avais épousé. et quelque part, j'espérais la retrouver un jour, d'où le fait que je m'y sois accroché.