𝑌𝑜𝑢 𝑚𝑎𝑘𝑒 𝑚𝑒 𝑠𝑡𝑟𝑜𝑛𝑔𝑒𝑟 [t.1]

15: Toi et moi, on y retournera.

Pdv Emmanuella
30 juin 2018

On entame la deuxième mi-temps. Mattew à les yeux remplis d'étoiles, pourtant on est menés 2-1...
J'aimerai mettre mon pessimisme sur le score du match et sur les figures moins enjouées des Bleus qu'à leur entrée en jeu. De toute manière, ils leur restent encore quarante cinq minutes pour faire la différence, et avec seulement un point d'écart c'est largement faisable. Cependant, il faut croire que mon impuissance me ronge de l'intérieur, m'accablant depuis le réveil lorsque mon téléphone à été envahis par des mails et des images de presse envoyé en pièce jointe par ma production.
Comme prévu, il y a eu un renforcement dans la sécurité. Antoine devra rejoindre le car immédiatement et éviter les journalistes. Erika à balancer l'accusation.

Pour l'instant, pas de mesure judiciaire en vue, mais ça ne va pas tarder. Nous ne connaissons que trop bien le pouvoir des médias et à quel point les choses peuvent être rapides quand ça arrange les statistiques. On ne cherche pas à savoir qui gagne et qui perd, tant que ça fait des vus et que ça rapporte alors tout va bien. Peu importe si une star du football voit sa réputation se salir, si ça fait parler, alors rien à faire. Leur action - ou plutôt le manque d'action - s'équivaudrait à un "tant pis".
Bien entendu, Papa est très tendu, tout comme Guy. Le staff n'a pas tardé à recevoir l'info, encore une chance que l'équipe était trop occupée à se préparer pour le match d'aujourd'hui. Pour l'heure, le reste de l'équipe n'a aucune idée de ce qu'il ce passe en ce moment même, mais ce n'est qu'une question de temps avant que le nom d'Antoine ne soit dans la bouche de tout l'effectif.

***

Mattew- T'as vu, Maman! On a gagné! On est en quart!

Je lui tiens fermement la main, entouré de deux agents de sécurité, avec Mattew et Antoine nous sortons du stade sans attendre le reste de l'équipe. Je m'en veux d'accorder que très peu d'attention à Mattew, mais il est indispensable de réagir au quart de tour. Pas de faux pas permis, ni aucun retard, on doit être actif, à l'affût de toutes informations ou changement, et plus important encore, veiller à ce qu'Antoine ne gaffe pas, un seul mot de travers et c'est cuit. Éviter les journalistes est primordial, ils ne doivent avoir aucune image, Antoine est quand même quelqu'un de très expressif, et en ce moment, malgré la victoire, on voit qu'il n'est pas bien.

- ...La voie est libre, faites vite.

Emma- Mattew, va avec Antoine, reste en ligne au cas où.

Mattew- Tu vas où, toi?

Emma- Avec mon père. Il gère les interviews avec certains joueurs et je dois être présente. Ne sortez pas du car, et ne vous faites pas remarquer, sinon vous serez noyés sous les paparazzis.

Antoine- Vas-y, ils commencent à s'agiter je crois.

En effet, d'ici on pouvait entendre crier le nom d'Antoine. Ils ne perdent pas de temps et montent dans le car, tandis que je retourne retrouver mon père. Les questions fusent, c'est à peine si on a le temps d'assimiler la précédente. On réclame le numéro sept de l'équipe de France, ils veulent avoir des réponses, près à pousser le journaliste de denant ou d'à côté pour être sûr de choper une quelconque information en premier.
Erika, tu fou une merde pas possible

- Ah! Emmanuella Deschamps! Vous qui êtes comme qui dirait la "journaliste personnelle" des Bleus, pouvez-vous nous éclaircir sur ce qu'il se passe avec Antoine et son ex compagne?

Emma- Tout ce que j'ai à dire c'est que ce genre de question n'a rien à faire dans une compétition de football.

- Où est Griezmann?! On ne l'a pas vu depuis le coup de sifflet final! Il ne va plus jouer?!