Chapitre 8 :
Mon sang coulait sur mon poignet et descendait jusqu'au fond du lavabo. Je m'arrêtai un instant et je regardai autour de moi. Je me regardai de la tête aux pieds. Je jetai un oeil au miroir et je n'arrivais pas à m'y voir. Je voyais mon corps mais pas mon âme. Où suis-je donc passée ? Je reprends le bout du miroir et je le casse en le jetant par terre.
Je pars à la recherche d'une bande pour camoufler les traces de mutilation. Le sang coule encore, et dégouline sur le plancher. Je m'empresse de trouver de quoi faire cicatriser mes blessures et je nettoie les gouttes de sang restées sur le sol. Soudainement, une image comme un flash apparaît dans ma tête. Cette image c'est...C'est une femme qui nettoie une énorme tâche de sang qui se trouve au milieu d'une pièce. C'est flippant comme vision. Je frissonne et j'entends des pas derrière moi.
« - Abella ? »
Je me retourne et aperçois Ian. Il me regarde l'air inquiet et je lui adresse un petit sourire pour faire mine que tout allait bien. Il regarde le sol, dont le sang est presque partit et il commence à me questionner :
« - Tu peux m'expliquer cette photo ?
- Je...Tu sais ce mot que je t'ai laissé tout à l'heure, celui dans lequel je te disais que j'étais au parc. Bah en fait j'étais avec Johan. Le truc, c'est qui m'a embrassé et je l'ai repoussé. Il m'a donc suivi jusqu'à la maison et je lui ai mis une claque.
- Mais ça n'explique pas la photo.
- Madison est passée pour un devoir et elle a sauté sur l'occasion pour nous prendre en photo.
- Ok. Et qu'est-ce que tu fais sur le sol ?
- Je...»
Ian attrapa mon poignet tout en me coupant. Il regardai le bandage qui n'était pas là quelques heures plus tôt. Il regarda le sol et par mal chance, une petite tâche de sang était imprégnée sur le parquet. Ian enleva mon pansement et découvrit les blessures que je venais de m'infliger.
Mon poignet étant toujours en sa possession, je ne pouvais pas partir ou le fuir du regard car il me mit face à lui. Il fixait les yeux et je fixais les siens. Je baissai la tête, honteuse de mon acte. Ian attrapa mon menton et passa sa main sur mon visage. Son expression était si douce et rassurante.
Ian faisait la cuisine pendant que je parcourais les réseaux sociaux sur le canapé. En allant sur Facebook, j'aperçus une nouvelle demande d'ami. Je cliquai dessus et Johan apparût. Comment il a eu mon nom ? Peu m'importe, je décidai d'ignorer sa demande. Mon téléphone se mit à sonner et ouvrit Facebook.Johan. Encore un message. Il ne va jamais me laisser tranquille celui là ! « Tu n'es pas obligée de lire ce message mais s'il te plaît lis-le quand même ! Je déteste devoir mettre ma fierté de côté, mais je tiens vraiment à toi ! Quand je t'ai vu pour la première fois je me suis juste dit que je voulais te connaître un peu plus. Je suis désolé de t'avoir dit que tu n'étais qu'un jeu. Désolé de t'avoir blessé. J'ai mis trente ans à écrire quelque chose de bien et je ne sais même plus quoi dire à part que je suis sincèrement désolé. » J'hésitai à lui répondre. Je ne veux pas lui pardonner mais je le veux quand même. Je veux surtout le faire mijoter un peu pour voir jusqu'où il serait prêt à aller pour obtenir mon pardon.
Ian revint avec un bon gratin de pâtes au fromage. Nous mangeâmes en discutant, et il essayait de me faire parler de ce que j'ai fait tout à l'heure. J'esquivai toujours le sujet, même si je ne pourrais pas tenir longtemps.
Je craquai et je lui racontait tout. Mon secret, ma vision. Tout, la seule chose c'est qu'il me manque la moitié de l'histoire. Je sais seulement que...Non, je ne vous dirais rien. Vous verrez avec le temps.
On partit se mettre au lit. Ian s'endormit très rapidement et facilement quant à moi, cette vision restait encore dans ma tête. Personne ne m'a parlé de meurtre ou autre. C'est bizarre. Très bizarre.
Je sais que ce chapitre est très court mais le prochain sera beaucoup plus long et des révélations vont se faire ! Je ne vous en dit pas plus. Bonne nuit :-*

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Inside
Genç KurguJe m'appelle Abella, j'ai 17 ans. Je suis une ado rebelle : je bois, je fume et je réponds aux profs. Je suis comme ça depuis mes 14 ans, depuis que mon père a exigé qu'on déménage. Pour moi, c'est prendre la fuite. Je suis actuellement à l'asile...