Chapitre 5 :
Mes larmes commençaient à couler et ne s'arrêtaient plus. Je levai la tête vers le plafond. Je fixais la pâleur que ce dernier dégageait. Je me levai et tapai dans le mur en face de moi. Je pleurais toujours et j'avais envie de crier. Comment ont-ils pu me cacher ça ?! Je leur en veux tellement ! Je ne veux plus mettre un seul pied chez moi, sauf bien sûr pour récupérer mes affaires. je ne sais où je vais aller, mais je dois partir de cette maison.
Je séchai mes larmes et sortis de la cabine pour me passer de l'eau sur le visage. Johan entra dans la pièce :
« - Ah, tu es là !
- Dégage !
- Non. Au lieu de toujours envoyer bouler les gens, pourquoi ne parlerais-tu pas ?
- Parce que. Je déteste passer pour la fille dont tout le monde s'inquiète. Et puis je ne peux pas parler de ça.
- Comme tu voudras. Mais sache que si tu gardes tout pour toi, ça finira par te détruire. Et les gens détruit se tournent toujours vers la mauvaise solution. Crois-moi, je sais de quoi je parle. »
Il partit avant que je ne prononce un mot. Et qu'est-ce qu'il a voulu dire par " Crois-moi, je sais de quoi je parle " ? Il n'a tout de même pas... Un gars comme lui avoir des ennuis ? J'en doute !
Je revins dans le bar et Ian vint vers moi :
« - Viens, je te ramène chez toi.
- NON ! Je ne veux et je ne peux pas retourner là-bas. Je ne veux plus jamais y aller.
- Pourquoi ?
- Je ne peux rien dire. Je ne suis pas encore prête à en parler, c'est déjà assez dur à croire.
- Bon, tu vas rester à la maison cette nuit et je demanderais à mes parents si tu peu t'installer ici quelques temps.
- Merci ! »
On monta dans la voiture et je m'installai sur le siège passager. Un grand silence régnait. Je regardai le paysage défiler par la fenêtre, sur le point de craquer. Je prenais de grandes respirations pour éviter de pleurer et je pensais à des choses joyeuses. Ian posa sa main sur ma cuisse et me regarda avec un regard que je n'avais encore jamais vu. C'était le plus doux qu'il m'est adressé. Tristesse, pitié et compassion étaient réunis dans ses yeux noisettes. Il m'adressa un sourire légèrement sincère et légèrement forcé. Je lui renvoyai le même sourire et la voiture s'arrêta.
On entra dans la maison, sa mère était dans le canapé, devant la télé. Impossible de savoir si elle dormait ou non. Ian s'avança vers elle :
« - Maman ?
- Ian ! Je croyais que tu rentrais plus tard.
- Normalement oui, mais on est rentrés plus tôt parce que je devais ramener Abella, mais elle ne veut pas remettre les pieds chez elle.
- Elle peut rester cette nuit si elle veut.
- Et est-ce qu'elle peut rester quelques jours...voir semaines ici ?
- Bien sûr que oui ! »
Ca fait du bien de savoir que je ne verrais plus mon abruti de père se bourrer tout les jours et de ne plus le voir me mentir encore et encore.
Ian me conduisit jusqu'à ma chambre et me donna un t-shirt pour dormir. Son odeur était imprégnée dessus. Ca sentait trop bon ! Ca sentait lui, ça sentait l'amour.
J'enlevai mon T-shirt sale et couvert de vomi, puis retira mon pantalon. Je me glissai vite fait sous la douche avant d'aller me coucher. Je m'allongeai sur le dos en fixant le plafond et je repensais à tout ce qui s'est passé en une journée. Surtout ce soir. Les paroles de Johan revinrent dans ma tête. Il a raison, je devrais en parler. Mais à qui ? Je ne peux rien dire à mes " parents ", je ne peux rien dire à Charlie et Ian qui feraient tout pour leur faire la misère. Je ne pas en parler à Johan qui irait leur parler. Voilà, j suis coincée dans une impasse.
Mes yeux se fermèrent sur ces dernières pensées et m'emmenaient dans un sommeil profond.
L'odeur du café chaud et des crêpes à peine sorties de la poêle me réveillèrent en douceur. Ian était assis sur mon lit avec mon petit déjeuner posé sur un plateau.
« - Merci. Tu n'étais pas obligé.
- J'en avais envie. Quand tu auras fini, habille toi rapidement.
- Pourquoi ?
- Ma mère est allée parler à ton père, et ils sont tout les deux d'accord pour que tu emménages ici.
- C'est génial ! »
Certes c'était génial, mais comment a-t-elle pu convaincre mon père de me laisser vivre ici. Connait-elle aussi la vérité sur moi ?
J'espère que ce chapitre vous aura plu ! C'est frustrant de ne pas savoir le secret d'Abella, n'est-ce pas ?
N'hésitez pas à donner vos avis ! La suite dès que possible ;)
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Inside
Подростковая литератураJe m'appelle Abella, j'ai 17 ans. Je suis une ado rebelle : je bois, je fume et je réponds aux profs. Je suis comme ça depuis mes 14 ans, depuis que mon père a exigé qu'on déménage. Pour moi, c'est prendre la fuite. Je suis actuellement à l'asile...