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Chapitre 18 :

Je m'arrêtai devant la porte, et je tremblais. Je tremblais parce que j'avais peur de ce que je pourrais trouver derrière cette porte. Un humain sans doute, même avec certitude. Mais quel genre d'humain ? Je montai ma main afin de frapper et je me jetai à l'eau. J'attendais que quelqu'un vienne ouvrir la porte mais personne ne vint. Je m'avançai vers une fenêtre et je cherchai un signe de vie. Je retournai à la porte et j'essayai de l'ouvrir. Je la poussai et elle s'ouvrit. Je pénétrai dans cette grande maison vide et délabrée. De l'alcool était répandu sur le sol et la tapisserie était déchirée. Il y avait des traces de sang sur certains meubles et une personne endormie sur le canapé. Je m'approchai de cet inconnu, il avait l'air inconscient. Je tentai de réveiller l'homme qui ne fit pas un geste. Il puait l'alcool. Je décidai alors de laisser un mot : « Vous êtes la personne qui m'a adressé la lettre contenant toute la vérité. Je m'appelle Abella, mais ça vous devez déjà le savoir. » Je posai le mot et le stylo sur la table et je m'en allai. Je pris soin de refermer la porte correctement.

Point de vue de Johan :

Je rentrais chez moi quand je l'aperçus. Comment a-t-elle su où j'habitais ? Elle marchait son portable à la main et elle avait vraiment l'air concentrée. Cela m'a perturbé de la revoir. Sincèrement, elle me manque. Je ne veux pas aller vers elle puis fuir encore, c'est trop lâche de faire ça. Je vais lui laisser le temps d'encaisser ce qu'elle refuse de me dire, en espérant qu'elle vienne me voir après. Sur le coup c'est moi qui lui ai dit au revoir, mais je veux qu'elle vienne et me dise que je lui manque. J'entrai dans ma maison et je trouvai papa encore ivre mort sur le canapé. Je levai les yeux au ciel et continuais mon chemin sans m'en préoccuper plus que ça. 

Point de vue d'Abella : 

Je m'affalai sur le divan et je soufflai un grand coup. Je vis Alexander sortir de la cuisine une canette à la main, avec un pantalon de pyjama et torse nu. Je me retournai et je le regardai venir jusqu'au divan. Il s'assit de la même manière que moi et alluma la télé.

« - Où étais-tu ? Me questionna-t-il.

- J'étais à la mairie. Comment ça se fait que tu passes de mauvaise à bonne humeur ?

- Tu as trouvé ce que tu cherchais ?

- Pas exactement. Tu vas éviter ma question encore longtemps ? »

Il s'approcha de moi et plongea son regard dans le mien. Il m'adressa un sourire et posa sa main sur mon genou. Ses lèvres se posèrent sur les miennes et un frisson de chaleur me traversa le corps entier.

« - N'essaies pas de faire diversion.

- Avoue quand même que j'ai presque réussi.

- Oui, mais je suis tenace tu le sais. As-tu des nouvelles de...

- Johan est passé tout à l'heure. Me coupa-t-il.

- Qu'est-ce qu'il voulait encore ?

- De tes nouvelles. »

Je sortis un rire forcé et me rapprochai de lui. Je ne voulais plus entendre parler de Johan, pour moi il était parti et tout s'arrêtait là. Je passai mon doigt sur la lèvre d'Alexander et il me prit le poignet.

« - N'essaies pas de faire diversion, bébé.

- Et joueur en plus.

- Moi je ne joue pas avec le feu. Je ne joue pas non plus à perdre quelque chose.

- Regarde-moi, est-ce que j'ai une tête à toujours avoir quelque chose à perdre ? Et puis tu n'as pas cherché à m'arrêter quand je me suis tournée vers toi la dernière fois. » Il se leva et me pris par la main. Il mit son visage pile en face du mien et je sentais son souffle sur mon visage. Il s'approchai un peu plus de mes lèvres et la tourna pour chuchoter ces quelques mots à mon oreille : « Suis-moi. » Il lâcha ma main et se dirigeai vers la porte de sa chambre. Il se changea, enfila sa veste en cuir et sortit. Cette veste lui donne cet air sexy et autoritaire c'est à tomber. Je le suivis et se mit à marcher dans un énorme silence.

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